OTAN en emporte le vent….


 

Nos médias, qui sont, personne n’en doute, à la pointe de l’information inédite, et nos éditorialistes intransigeants sur « la transparence », une vertu dont ils se parent volontiers et dont ils ont fait un critère de bonne démocratie, ont glissé assez discrètement sur une information qui aurait dû faire bondir, non seulement ceux qui, dans la classe politique ne ratent pas une occasion de reprocher à Sarkozy son allégeance à l’Alliance Atlantique, mais tous ceux qui étaient jusqu’ici convaincu de ce que notre appartenance à cette ( Sainte ???) Alliance était un gage de sécurité et de protection contre toute agression, même imaginaire….

En effet, le Washington Post nous apprenait, il y a quelques jours une nouvelle stupéfiante: la coalition, placée sous commandement de l’OTAN, censée appuyer par ses frappes ciblées, les combats des « révolutionnaires » libyens, a dû réduire le nombre de ses interventions, à cause ……d’un manque de munitions !!!!

On croit rêver !!!

Ainsi donc, cette Alliance, dont on peut se demander à quoi elle sert, si ce n’est à nous entraîner dans des guerres à l’issue incertaine, ou à paralyser l’action de ses membres les plus réactifs et les plus belliqueux, n’a même pas les moyens de mener à son terme une « petite guéguerre » contre une armée de mercenaires ( tiens, décidément Gbagbo a fait école  ???) surarmés mais privés d’appui aérien et de tout système de communication, enrôlée pour maintenir au pouvoir un Dictateur que même Charly Chaplin, en pleine gloire cinématographique, n’aurait pas pu imaginer !!!!

Il est vrai qu’à l’origine, l’OTAN comme la traduction de ses initiales l’indique, était une organisation conçue pour assurer notre protection dans l’Atlantique Nord.

Il se peut que ses munitions ne soient pas adaptées à des combats dans le désert, où chacun sait que les vents de sables sont redoutables….  

Où est passée Mirza ???


 

http://www.courrierinternational.com/article/2011/04/12/quand-la-burqa-criminalise-le-masque-de-zorro

L’écrivaine et journaliste britannique Viv Groskop, dans un article paru dans « The Guardian » et repris par courier international, tente de ridiculiser la décision d’interdire le port du voile intégral en France.

Mais, bien involontairement, sans doute, elle apporte dans son article, un élément de justification de cette décision, auquel le législateur n’avait probablement pas pensé !!!

Le voile comme instrument de la fraude ordinaire….:

Je cite:

“Il fut un temps où Shazia Mirza, une comique britannique d’origine pakistanaise et de confession musulmane, jouait un personnage portant un hidjab.

Elle ne le fait plus.

Mais elle a toujours une bonne réplique à propos du voile intégral. “Toutes mes cousines en France portent la burqa. C’est formidable. Ça leur permet de se partager la même carte d’abonnement pour le bus. »

Les cousines de Mirza devront désormais, prendre le bus à visage découvert…..ou marcher à pied !!!!

La « double peine », en quelque sorte….

Repentance…..et bains de sang.


Le débat fait rage en France, comme chaque fois que la France redresse, même modestement, la tête.

Le combat politique, les ambitions présidentielles, les crises d’ego multiples, incitent ceux qui, n’ont qu’une obsession sournoise, celle de rogner les ailes de Sarkozy, à critiquer jusque dans la démesure, l’action que mène la France, même lorsque celle-ci se pare de la légitimité de l’ONU qui désormais constitue, pour les démocraties, le label indispensable à toute initiative armée dans le monde.

Label dont les dictatures se dispensent effrontément.

 Etait-il  légitime d’intervenir en Libye et en Côte d’Ivoire ???

Oui répondent ceux qui considèrent que la France doit tenir son rang dans le monde,  honorer son siège de membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, affirmer son statut de puissance régionale en Méditerranée et en Afrique, cette arrière-cour stratégique léguée par notre histoire et par la géographie ??? Elle doit honorer sa réputation de « Patrie des Droits de l’Homme », partout où d’abominables massacres sont commis par des autocrates démagogues ou des fous de Dieu, qui n’hésitent pas à tirer sur leur propre peuple dès lors qu’il manifeste et réclame un peu plus de liberté et de justice ????

Le débat renaît chaque fois que la France se retrouve en première ligne,  soit par ses armes, soit par sa diplomatie.

Des experts autoproclamés et certains politiques, à droite comme à gauche, le répètent à l’unisson : « la France est piégée, les opérations s’enlisent, tant en Libye qu’en Côte d’Ivoire. Nous allons payer cher ces actes de guerre, car ils sont entachés de « néo-colonialisme », cette tare héritée d’une décolonisation mal digérée, dont se servent, un demi-siècle après, ceux qui ne guériront jamais de leur haine de la France ».

Et pourtant, en vérité, la France n’est pas la seule ancienne puissance coloniale au monde.

Entends-t-on les mêmes accusations, les mêmes critiques acerbes ou les mêmes jérémiades, dans des pays voisins dont le passé colonial n’est pas plus glorieux que celui de la France ???  Le passé colonial de l’Espagne, celui de l’Angleterre, celui de l’Italie, et, entre autres, …. celui de la Russie soviétique ne manquent pas de pages sombres, d’épisodes tragiques. Ce n’est pas pour autant que ce passé, sans cesse ressassé, remonte à la surface, chaque fois que l’un de ces pays se trouve confronté à son Histoire.

A écouter ceux qui nous « bassinent » depuis des lustres avec l’obligation de repentance, la France est condamnée, pour « les siècles des siècles » et pour les générations présentes et futures, à faire son « mea-culpa », et à tendre l’autre joue chaque fois qu’elle est bafouée….

Je leur conseille la lecture de l’ouvrage passionnant de Daniel Lefeuvre, un historien très peu médiatisé, intitulé  » Pour en finir avec la repentance coloniale ».

Il démonte avec les bons vieux outils de l’historien orthodoxe (analyse critique des sources et des chiffres, contexte, comparaisons historiques…), les contrevérités, les trucages et les billevesées des anticolonialistes de salon qu’il appelle les «Repentants».

Et pour ma part, j’ai tendance à considérer que l’Afrique appartient désormais aux Africains.  Il leur appartient, en conséquence, de se « prendre en charge », d’assumer leur indépendance vieille maintenant d’un demi-siècle, et de régler leurs comptes entre eux.

Nous nous éviterons bien des critiques, et parfois bien des déboires, en renonçant à nous « ingérer » dans leurs affaires, au nom d’un « droit d’ingérence » qui nous sera toujours contesté, bien qu’il nous soit inspiré par de beaux et généreux esprits, ou par nos « humanistes » professionnels, et même lorsqu’il est légitimé par les plus hautes instances internationales.

Je m’étonne du silence de nos « historiens » de la Gauche médiatique, à propos de ce « droit d’ingérence » popularisé par Kouchner: comment auraient réagi nos révolutionnaires, en 1789, si l’Angleterre, par exemple, était intervenue pour mettre fin, en France, à un « bain de sang », qui, à l’époque, a horrifié toute l’Europe ????

A chacun ses bains de sang…..

 

Puérils….


Gbagbo et ses deux épouses: l’une tirait les ficelles des milices de « jeunes patriotes », l’autre se chargeait de les conditionner à travers la Radio et la télévision qu’elle contrôlait…

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/cote-d-ivoire-les-femmes-de-gbagbo-font-campagne_931941.html

Je ne m’étais pas trompé.

Dans mon billet d’hier, qui faisait suite à la redition de Gbagbo, désormais « retenu » par son adversaire El Hassane Ou Attara dans une suite « présidentielle » de l’Hôtel du Golf, je « prédisais l’ouverture du ban », à propos des commentaires, sur cet épisode final d’une guerre civile qui n’a que trop duré .

 La question qui préoccupe le plus nos plus fins analystes de la politique africaine de la France, c’est : qui a réellement capturé Laurent Gbagbo, lundi dans sa résidence d’Abidjan où il était retranché depuis huit jours ?

 Les partisans du Président sortant affirment que ce sont les forces spéciales françaises, mais Paris, tout comme le camp du Président Alassane Ouattara reconnu par la communauté internationale, démentent et affirment que ce sont des soldats ivoiriens, membres des « forces républicaines » pro-Ouattara, appuyées par les Français de la force Licorne et l’ONU.

Mais la piétaille de nos journalistes, qui aimerait bien que la France soit l’objet des critiques, dans toute l’Afrique, de ceux qui ne rêvent de la chasser de ce continent, et qui ne rate pas une occasion de dénoncer ce qu’elle enrobe dans « la France-Afrique », ne se préoccupe qu’accessoirement de la suite des évènements qui attendent ce malheureux pays, livré désormais à des bandes de jeunes pillards, armés, dans sa folie, par un Gbagbo en perdition,et qui sont en train de mettre Abidjan à feu et à sang.

A la « piétaille » des journalistes, les « amis », très nombreux, que compte Laurent Gbabgo en France, notamment au sein du Parti Socialiste, quelques avocats de renom spécialisés dans les affaires où ils peuvent à loisir jouer les procureurs contre la France, s’empressent de joindre leur voix.

Rares sont ceux qui se posent  la question de savoir ce qui serait advenu d’Abidjan, et de ses habitants, livrés à des pillards incontrôlables, confrontés à une situation sanitaire dangereuse, les cadavres jonchant les rues n’étant même plus enterrés….. 

Rares sont ceux qui s’inquiètent de savoir comment se reconstituera l’unité de ce pays brisé par la folie destructrice de celui qui, encouragé par son épouse Simone – encore une qui aura contribué à la perte d’un Chef d’Etat Africain – a manipulé, instrumentalisé une partie de la jeunesse, enrôlée dans des milices aux méthodes criminelles dont il faudra éradiquer l’existence.

Aucun d’entre eux ne se demande si la présence des troupes françaises ne risque pas d’être une fois de plus sollicitée, soit par le nouveau Pouvoir en place, soit par l’ONU, pour contribuer à ramener un peu d’ordre et à rétablir la paix civile.

Aucun ne se pose les mille questions que soulève la situation nouvelle de ce pays autrefois considéré comme un modèle pour les autres Etats africains…

Non.

La seule question qui importe, pour la plupart de  nos journaleux, c’est: est-ce que les soldats français ont pénétré le « bunker » présidentiel ??? Se sont-ils emparés de la personne de Gbagbo et de sa suite pour les livrer à El Hassane Ou Attara ????

Car si c’est le cas, sous-entendent-ils sournoisement – la France devra payer cher les pulsions de « va-t-en-guerre » de son Sarko de Président !!!! Et toute l’Afrique se chargera de nous en faire payer le prix.

 Puérils ou lamentables ????

 

En voiture Simone….


 

« La Femme du Boulanger. »

Les ardentes prières de Simone, et le secours de l’Evangile, n’ont pu empêcher la chute de Laurent Gbagbo.

Le tunnel qui relie l’Ambassade de France à la Résidence Présidentielle étant bouché, Gbagbo a dû « sortir par la petite porte ».

« La Licorne »et l’ONUCI ont sifflé la fin d’une « bunker- partie », qui menaçait de se terminer en tragédie…. 

Prisonnier de son adversaire politique, devenu son ennemi implacable, Gbagbo laisse derrière lui un pays exsangue,détruit, ruiné,divisé.

Les Ivoiriens n’ont plus qu’une seule certitude: « le boulanger » ( c’est le surnom que lui ont donné les Ivoiriens ) ne roulera plus personne dans la farine.

Et pourtant, il aura persisté, jusqu’à la dernière minute à faire comme si sa légitimité était intacte, et à se considérer comme la victime d’une conspiration de la France néo-colonialiste qu’il n’a jamais cessé de haïr depuis cinquante ans, d’une haine entretenue par Simone, sa compagne des bons et mauvais jours.

Simone et Laurent, tous deux enseignants en Histoire,- Socialistes comme il se doit lorsqu’on est enseignant-, vont pouvoir méditer sur un parcours qui leur a permis, à partir de leurs origines très modestes de parvenir au sommet de l’Etat Ivoirien et de s’y accrocher à tout prix, y compris au prix des milliers de vies humaines sacrifiées à leurs appétits de Pouvoir, d’Honneurs et d’Argent. Condamnés à « broyer du noir », après avoir connu l’ivresse des sommets. Quel destin, pour « un petit ivoirien moyen » !!! 

Maintenant que le sort de Gbagbo est scellé, on peut ouvrir le ban !!!

Les polémiques vont pouvoir s’étaler désormais, dans tous les médias, sur les difficultés qui attendent désormais El Hassan Ou Attara, pour recoller les morceaux d’un pays déchiré.

Mais aussi sur le rôle de la France, toujours le « cul-entre-deux chaises », accusée de néo-colonialisme lorsqu’elle se mêle des « affaires africaines » par une « anti-France » résolue, et d’indifférence à la misère de l’Afrique lorsqu’elle s’en désintéresse par l’autre « anti-France » non moins obstinée….

Cela promet, en France, de belles empoignades, en période pré-électorale.

Mais qui, chez nous, aurait encore le courage de proclamer que la France ferait mieux de dépenser son argent, et surtout ses forces, au profit de » la Corrèze », plutôt que de perdre son crédit et son temps à s’occuper du « Zambèze » ????

François Hollande, peut-être ????

Tripolis pour être honnêtes….


 

C’est la formule que m’inspire l’attitude des membres de la Ligue Arabe….

La Ligue Arabe avait condamné vigoureusement et unanimement le Dictateur Libyen, qui, en quelques semaines a rejoint dans la mémoire de ce Continent, et pour la postérité, les Bokassa, Amine Dada, Mobutu et les nombreuses autres figures africaines, symboles de l’abomination, qui ont inscrit leur nom au Panthéon de l’Horreur, après avoir régné sans partage et noyé toute velléité d’opposition dans d’innombrables bains de sang.

On s’attendait à ce que ce désaveu, et pardessus tout, cet élan de solidarité et de générosité vis à vis de leurs « frères » arabes promis à l’extermination par la folie d’El Gheddafi, se traduise par une action massive de pays dont certains croulent sous les dollars amassés grâce au pétrole et au gaz, qui leur ont permis de se doter d’armements ultra-modernes.

On attendait en premier lieu, une action massive des Arabes, sur le plan militaire, évitant ainsi, aux « Occidentaux », dont la France d’avoir à y engager leurs forces, et en second lieu, une action humanitaire à la hauteur des moyens dont ils disposent et à la hauteur de la détresse de populations bombardées sans répit par un armement lourd auquel les insurgés sont incapables de répondre avec leurs kalachnikoff ridicules.

Seuls quelques émirats se sont « mouillés »dans cette aventure, en envoyant deux ou trois avions bombarder des positions des mercenaires d’El Gheddafi qui menaçaient les populations civiles……

Aujourd’hui encore, alors qu’à Misrata, les populations civiles sont massacrées, les blessés achevés dans les hôpitaux, des familles entières assassinées chez elles, dans leur maison, où sont les « forces d’interposition arabes » ???? 

On se demande ce que tous ces Rois, ces Cheiks, ces Sultans, ces Emirs, peuvent bien se raconter, entre deux salamalecs, au cours de ces réunions de la Ligue Arabe, dont les images nous parviennent grâce à la chaîne Al Djezira, qui nous permet, à l’occasion, d’admirer la magnificence des salles de réunions, à l’image de celle des palais dans lesquels ces roitelets ont coutume de se rencontrer.

A l’abri derrière des montagnes de dollars, dotés de moyens militaires surpuissants, ils observent, de loin, les Occidentaux empêtrés dans des « actions humanitaires »légitimées par un Conseil de Sécurité aux indignations « à géométrie variable »et aux décisions contestée le lendemain, par ceux qui les ont soutenues la veille….

Pendant ce temps, la France, « Patrie des Droits de l’Homme » criblée de dettes, s’engage une fois de plus pour faire oublier la carence de ceux qui devraient être en première ligne, en volant au secours de ceux qui sont menacés d’extermination par leurs propres « frères ». En prenant le risque de se retrouver, une fois de plus, « le cul entre deux chaises », malgré la caution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui, de loin, de très loin, observe avec circonspection, la situation Libyenne.

Déjà la Ligue Arabe, revenant sur ses « courageuses » positions, et renonçant à punir El Gheddafi pour ses actes de barbarie, critique de plus en plus ouvertement les frappes aériennes contre les positions des mercenaires à la solde du dictateur. 

Et une fois de plus, en France, deux postures s’affrontent: celle du soutien à l’intervention française, dans le cadre de la mission définie par la résolution 1793 du Conseil de Sécurité, et sous le commandement de l’OTAN seule capable de coordonner une action de cette envergure, et celle du doute quand au bien-fondé de cette intervention, qui permet, au passage d’égratigner, une fois de plus, le « va-t-en-guerre » Sarkozy, qui, on s’en souvient, avait commis la faute de n’être pas intervenu pour soutenir les insurgés tunisiens et égyptiens….

L’Afrique aux Africains ????Pourquoi pas ????

A condition que les Africains se montrent enfin capables de régler leur comptes entre eux.   

Saga Africa….


Hey là, le type-là
Oui oui, petit blanc
Paris-Abidjan
Connection mais venez
Allons ambiancer
Ambiance soukouss
Ambiance makossa
Ou l’ambiance du bikutsi
Ambiance assiko
Mouvement partout
Et mouvement droite
Mouvement à gauche
Roulement de pecos
Direction à l’hôpital
Docteur, c’est mauvais
Attention a cheu

Le dernier Gag en date c’est le Gag de Gbagbo.

REFRAIN:
Saga Africa
Ambiance de la brousse
Saga Africa
Attention les secousses

Accroché comme une moule à son rocher, à un pouvoir qu’il a confisqué à son adversaire Ouatara, il s’est enfermé dans son bunker du Palais Présidentiel.

Mais le comble de cette situation qui pourrait être comique si elle ne résultait pas d’ une sinistre tragédie, c’est que même dans son « bunker », Gbagbo est introuvable. 

Car dans ce « bunker » privé d’eau et d’électricité par le blocus imposé par Ouatara, on est condamné à vivre dans l’obscurité totale. Pas facile dans ces conditions, de débusquer Gbagbo, dans le noir…

La « bataille d’Abidjan », est devenue au fil des jours, une « bataille de nègres dans un tunnel », un tunnel dont nul n’aperçoit la sortie.

Chacune des parties a bien tenté d’y attirer les forces de la « Licorne », qui dans un réflexe de prudence s’efforcent de rester à l’exterieur, tout en balançant de temps à autres quelques bombinettes destinées à obliger les belligérants à sortir de leur trou….. 

Abidjan est devenu le sujet  » tarte à la crème » des médias, frustrés par le refus de Ghadafi de se rendre.

Les reporters ont reporté leur sagace curiosité sur la Côte d’Ivoire, et se succèdent sur les chaîne d’information en continu, pour faire mine de nous apporter des précisions de dernière minute sur une situation qui n’évolue guère. 

Car d’heure en heure, la confusion s’épaissit.

En fait, dans ce maelström à l’africaine, plus personne n’Ivoirien….Ce soir encore, les partisans de Ouatara accusent Gbagbo de faire bombarder l’Hôtel qui sert de refuge au « Gouvernement Légal », obligeant les forces de l’ONU à riposter.

Gbagbo dément. Toujours innocent de tout, il est « blanc comme neige » !!!

Pendant ce temps, pas la moindre gesticulation en vue, du côté de l’Organisation de l’Unité Africaine.

On aurait pu espérer que, plutôt que d’adopter la posture traditionnellement distante et critique vis à vis de l’action de la France, qui dans cette affaire, et en tant qu’ancienne puissance coloniale a « le cul entre deux chaises », et se trouve une fois de plus empêtrée et mêlée malgré elle à des chicaïas entre africains, l’OUA aurait pris les affaires en main, comme elle aurait dû le faire depuis le début du conflit.

Mais que nenni.

Les Africains qui n’en finissent pas d’entrer dans l’Histoire à reculons, n’ avancent jamais que dans le noir…..

Et en l’occurrence, sans Ivoire clair…..

 

Des Hauts et « débats »….


Claude Lévi-Strauss, considéré, – même à Gauche (!)-, comme le plus grand ethnologue du XXe siècle eût été un contributeur intéressant, au « débat » organisé par l’UMP, sous la houlette de Jean François Coppé.

 Mais, manifestement, il n’était pas ur la liste des « invités post-mortem ». Une fâcheuse omission. Sans doute parceque, pour les participants et pour leurs opposants, Claude Levi-Strauss,…ça vole trop haut !!!

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Claude Lévi-Strauss est mort à l’âge de cent ans. Cet ethnologue, professeur honoraire au Collège de France, membre de l’Académie française,  figure éminente du structuralisme très en vogue il y a quelques décennies, est unanimement vu comme un des derniers « grands » penseurs français (on peut présumer que Foucault, Bourdieu et Derrida sont les plus récents à l’avoir précédé dans cette lignée). Il a, comme de coutume, été unanimement loué à sa mort.

Son livre le plus connu auprès des profanes fût sans doute « Tristes tropiques » (Plon 1955). La lecture de ces quelques pages confirme que le « débat » sur l’Islam n’est pas nouveau, et que de grands intellectuels s’en sont saisis, à une époque où ils ne risquaient pas encore d’être victimes d’une « Fatwaa » prononcées par un Imam boutonneux…

Voici quelques extraits de Tristes Tropiques, publié en 1955, (Éditions Plon, 1955) :

Comme on le constatera ci-dessous, il  n’use pas de la langue de bois pour fustiger l’Islam et les dangers qu’il fait peser sur la société française.

Je cite:

« C’était surtout l’Islam dont la présence me tourmentait (…). Déjà l’Islam me déconcertait par une attitude envers l’histoire contradictoire à la nôtre et contradictoire en elle-même: le souci de fonder une tradition s’accompagnait d’un appétit destructeur de toutes les traditions antérieures. (…)

Dans les Hindous, je contemplais notre exotique image, renvoyée par ces frères indo-européens évolués sous un autre climat, au contact de civilisations différentes, mais dont les tentations intimes sont tellement identiques aux nôtres qu’à certaines périodes, comme l’époque 19000, elles remontent chez nous aussi en surface.

Rien de semblable à Agra, où règnent d’autres ombres: celles de la Perse médiévale, de l’Arabie savante, sous une forme que beaucoup jugent conventionnelle. Pourtant, je défie tout visiteur ayant encore gardé un peu de fraîcheur d’âme de ne pas se sentir bouleversé en franchissant, en même temps que l’enceinte du Taj, les distances et les âges, accédant de plain-pied à l’univers des Mille et une Nuits (…).

Pourquoi l’art musulman s’effondre-t-il si complètement dès qu’il cesse d’être à son apogée? Il passe sans transition du palais au bazar. N’est-ce pas une conséquence de la répudiation des images? L’artiste, privé de tout contact avec le réel, perpétue une convention tellement exsangue qu’elle ne peut être rajeunie ni fécondée. Elle est soutenue par l’or, ou elle s’écroule. (…)

Si l’on excepte les forts, les musulmans n’ont construit dans l’Inde que des temples et des tombes. Mais les forts étaient des palais habités, tandis que les tombes et les temples sont des palais inoccupés. On éprouve, ici encore, la difficulté pour l’Islam de penser la solitude. Pour lui, la vie est d’abord communauté, et le mort s’installe toujours dans le cadre d’une communauté, dépourvue de participants. (…)

N’est-ce pas l’image de la civilisation musulmane qui associe les raffinements les plus rares – palais de pierres précieuses, fontaines d’eau de rose, mets recouverts de feuilles d’or, tabac à fumer mêlé de perles pilées – servant de couverture à la rusticité des moeurs et à la bigoterie qui imprègne la pensée morale et religieuse? 

Sur le plan esthétique, le puritanisme islamique, renonçant à abolir la sensualité, s’est contenté de la réduire à ses formes mineures: parfums, dentelles, broderies et jardins. Sur le plan moral, on se heurte à la même équivoque d’une tolérance affichée en dépit d’un prosélytisme dont le caractère compulsif est évident. En fait, le contact des non-musulmans les angoisse. Leur genre de vie provincial se perpétue sous la menace d’autres genres de vie, plus libres et plus souples que le leur, et qui risquent de l’altérer par la seule contiguïté.

Plutôt que de parler de tolérance, il vaudrait mieux dire que cette tolérance, dans la mesure où elle existe, est une perpétuelle victoire sur eux-mêmes. En la préconisant, le Prophète les a placés dans une situation de crise permanente, qui résulte de la contradiction entre la portée universelle de la révélation et de la pluralité des fois religieuses. Il y a là une situation paradoxale au sens « pavlovien », génératrice d’anxiété d’une part et de complaisance en soi-même de l’autre, puisqu’on se croit capable, grâce à l’Islam, de surmonter un pareil conflit. En vain d’ailleurs: comme le remarquait un jour devant moi un philosophe indien, les musulmans tirent vanité de ce qu’ils professent la valeur universelle de grand principes – liberté, égalité, tolérance – et ils révoquent le crédit à quoi ils prétendent en affirmant du même jet qu’ils sont les seuls à les pratiquer.

Un jour à Karachi, je me trouvais en compagnie de Sages musulmans, universitaires ou religieux. A les entendre la supériorité de leur système, j’étais frappé de constater avec quelle insistance ils revenaient à un seul argument: sa simplicité. (…) Tout l’Islam semble être, en effet, une méthode pour développer dans l’esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d’une très grande (mais trop grande) simplicité. D’une main on les précipite, de l’autre on les retient au bord de l’abîme. Vous inquiétez-vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles pendant que vous êtes en campagne? Rien de plus simple, voilez-les et cloîtrez-les. C’est ainsi qu’on en arrive au burkah moderne, semblable à un appareil orthopédique (…).

Chez les Musulmans, manger avec les doigts devient un système: nul ne saisit l’os de la viande pour en ronger la chair. De la seule main utilisable (la gauche étant impure, parce que réservée aux ablutions intimes) on pétrit, on arrache les lambeaux et quand on a soif, la main graisseuse empoigne le verre. En observant ces manières de table qui valent bien les autres, mais qui du point de vue occidental, semblent faire ostentation de sans-gêne, on se demande jusqu’à quel point la coutume, plutôt que vestige archaïque, ne résulte pas d’une réforme voulue par le Prophète – « ne faites pas comme les autres peuples, qui mangent avec un couteau«  – inspiré par le même souci, inconscient sans doute, d’infantilisation systématique, d’imposition homosexuelle de la communauté par la promiscuité qui ressort des rituels de propreté après le repas, quand tout le monde se lave les mains, se gargarise, éructe et crache dans la même cuvette, mettant en commun, dans une indifférence terriblement autiste, la même peur de l’impureté associée au même exhibitionnisme. (…)

[S]i un corps de garde pouvait être religieux, l’Islam paraîtrait sa religion idéale: stricte observance du règlement (prières cinq fois par jour, chacune exigeant cinquante génuflexions [sic]); revues de détail et soins de propreté (les ablutions rituelles); promiscuité masculine dans la vie spirituelle comme dans l’accomplissement des fonctions religieuses; et pas de femmes.

Ces anxieux sont aussi des hommes d’action; pris entre des sentiments incompatibles, ils compensent l’infériorité qu’ils ressentent par des formes traditionnelles de sublimations qu’on associe depuis toujours à l’âme arabe: jalousie, fierté, héroïsme. Mais cette volonté d’être entre soi, cet esprit de clocher allié à un déracinement chronique (…) qui sont à l’origine de la formation du Pakistan (…). C’est un fait social actuel, et qui doit être interprété comme tel: drame de conscience collectif qui a contraint des millions d’individus à un choix irrévocable (…) pour rester entre musulmans, et parce que qu’ils ne se sentent à l’aise qu’entre musulmans.

Grande religion qui se fonde moins sur l’évidence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien de dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme insconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables; car s’ils ne cherchent pas toujours, de façon brutale, à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant (et c’est plus grave) incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. Le seul moyen pour eux de se mettre à l’abri du doute et de l’humiliation consiste dans une « néantisation » d’autrui, considéré comme témoin d’une autre foi et d’une autre conduite. La fraternité islamique est la converse d’une exclusive contre les infidèles qui ne peut pas s’avouer, puisque, en se reconnaissant comme telle, elle équivaudrait à les reconnaître eux-mêmes comme existants.

(…) Ce malaise ressenti au voisinage de l’Islam, je n’en connais que trop les raisons: je retrouve en lui l’univers d’où je viens; l’Islam, c’est l’Occident de l’Orient. Plus précisément encore, il m’a fallu rencontrer l’Islam pour mesurer le péril qui menace aujourd’hui la pensée française. Je pardonne mal au premier de me présenter notre image, de m’obliger à constater combien la France est en train de devenir musulmane. (…) Si, pourtant, une France de quarante-cinq millions d’habitants s’ouvrait largement sur la base de l’égalité des droits, pour admettre vingt-cinq millions de citoyens musulmans, même en grande proportion illettrés, elle n’entreprendrait pas une démarche plus audacieuse que celle à quoi l’Amérique dut de ne pas rester une petite province du monde anglo-saxon. (…) [I]ls firent et gagnèrent un pari dont l’enjeu est aussi grave que celui que nous refusons de risquer.

Le pourrons-nous jamais? En s’ajoutant, deux forces régressives voient-elles leur direction s’inverser? (…) [I]ci, à Taxila, dans ces monastères bouddhistes que l’influence grecque a fait bourgeonner de statues, je suis confronté à cette chance fugitive qu’eut notre Ancien Monde de rester un; la scission n’est pas encore accomplie. Un autre destin est possible, celui, précisément, que l’Islam interdit en dressant sa barrière entre un Occident et un Orient qui, sans lui, n’auraient peut-être pas perdu leur attachement au sol commun où ils plongent leurs racines. (…)

[C]‘est l’autre malheur de la conscience occidentale que le christianisme (…) soit apparu « avant la lettre » – trop tôt (…): terme moyen d’une série destinée par sa logique interne, par la géorgaphie et l’histoire, à se développer dorénavant dans le sens de l’Islam; puisque ce dernier – les musulmans triomphent sur ce point – représente la forme la plus évoluée de la pensée religieuse sans pour autant être la meilleure; je dirais même en étant pour cette raison la plus inquiétante des trois [bouddhisme, christianisme et islam]. (…)

Aujourd’hui, c’est par-dessus l’Islam que je contemple l’Inde; mais celle de Bouddha, avant Mahomet qui, pour moi européen et parce que européen, se dresse entre notre réflexion et des doctrines qui en sont les plus proches comme le rustique empêcheur d’une ronde où les mains prédestinées à se joindre, de l’Orient et de l’Occident ont été par lui désunies. Quelle erreur allais-je commettre, à la suite de ces musulmans qui se proclament chrétiens et occidentaux et placent à leur Orient la frontière entre les deux mondes! (…) L’évolution rationnelle est à l’inverse de celle de l’histoire: l’Islam a coupé en deux un monde plus civilisé. Ce qui lui paraît actuel relève d’une époque révolue, il vit dans un décalage millénaire. Il a su accomplir une oeuvre révolutionnaire; mais comme celle-ci s’appliquait à une fraction attardée de l’humanité, en ensemençant le réel il a stérilisé le virtuel: il a déterminé un progrès qui est l’envers d’un projet. (Tristes tropiques, Presses Pocket, Paris, 2007, pp. 475-490)

Fort heureusement, nos Ayatollahs ne s’intéressent pas à ce genre de littérature.

Sinon, il y a belle lurette que Lévi-Strauss et son oeuvre auraient fait l’objet d’un autodafé virtuel….. Notre ethnologue peut reposer en paix dans sa tombe, les menaces de mort dont d’autres, après lui, ont été gratifiés n’auraient aucun effet sur lui et sur l’esprit indépendant qui fut le sien…

En vérité, le fumeux « débat » organisé par l’UMP, incapable de se hisser au niveau de qualité intellectuelle d’un Lévi-Strauss, n’a fait que « raser des pâquerettes ».

Comme je le prédisais dans un précédent billet (https://berdepas.wordpress.com/2011/03/29/le-debat-sur-le-debat-est-ouvert/) ce pseudo-débat était condamné d’avance par le tir de barrage puissamment organisé par les « islamophiles » de tout poil, bien décidés à tuer dans l’oeuf toute velléité d’aborder des sujets de fond sur cette religion qui a conquis grâce à ses « ayatollahs » le droit d’être à l’abri de toute analyse et de toute critique.

Circulez !!! Sur l’Islam, il n’y a rien à débattre.

Vous pouvez, si l’envahissement du débat public par les controverses sur les sujets religieux vous « prend la tête », piétiner ces pauvres Cathos, réduits depuis l’avènement du « Siècle des Lumières » à « tendre l’autre joue », vous défouler sur les curés pédérastes, sur le Pape enfermé dans sa bulle vaticane, tandis que les autres religions, elles, ont réussi à se faire oublier: je pense aux Protestants qui ne protestent plus, aux Juifs, aux Orthodoxes,  aux Bouddhistes, aux Hindouistes, et j’en passe …, qui prient en silence, chez eux devant de touchants petits autels voués à leurs divinités et à leurs ancêtres, mais qu’on ne voit jamais prier dans les rues.

Sur celles-là, aucun débat ne s’impose, car elles ont choisi, pour s’intégrer à la société française, la discrétion et le silence.

Tout comme les athées, d’ailleurs, ou les agnostiques dont je fait partie, qui respectent la foi des autres et ne réclament aucun droit d’expression particulier……si ce n’est celui de pouvoir continuer à dire et à écrire ce qu’ils pensent.

Sans-papiers….une industrie juteuse !!!!


 

Selon les chiffres du Ministère de l’Immigration,en 2009, 75% des décisions d’expulsions de sans-papiers n’ont pas été exécutées. Les chiffres officiels de 2010 ne sont pas encore connus. 

Une des premières raisons de la non-application des décisions d’expulsions, est que dans 34% des cas, le pays d’origine n’a pas délivré en temps opportun un « laissez-passer consulaire » permettant à l’étranger sans passeport de rentrer au pays, du fait d’un retard, d’une carence de l’administration, voire d’un refus pur et simple de l’Etat d’origine.

Comme son nom l’indique, ce document doit être délivré par un consulat du pays d’origine. Mais si la procédure souffre d’un retard ou échoue, le sans-papier a le temps de sortir du centre de rétention, libéré par le juge des libertés et de la détention (qui est saisi au bout de 2 puis de 17 jours de rétention) ou tout simplement du fait de la fin de la durée légale de rétention (32 jours actuellement).

On voit bien ainsi, comment fonctionne « la mécanique » qui permet à l’immigration illégale de se développer, sans bruit, à la grande satisfaction des ONG et autres Associations « désintéressées » qui vivent de ce business, sans parler des « passeurs » dont de récents reportages télévisés nous ont montré avec quelle facilité ils opèrent, au nez et à la barbe de ceux qui sont chargés de surveiller nos frontières, totalement débordés par des vagues qui se succèdent à un rythme continu.

Et en 2009, seules 31% des demandes de laissez-passer consulaires ont été satisfaites par les pays d’origine dans les temps requis, pour le premier semestre 2010, ce taux est de 33,2%.

Un chiffre qui laisse rêveur…..

En effet, il démontre la volonté des pays concernés de favoriser cette immigration illégale qui est, pour eux,  une manière de se débarrasser de populations improductives et souvent contestataires, quel que soit le système politique ambiant.

Ainsi, nous avons eu droit pendant des lustres au discours lénifiant selon lequel la majorité des « sans-papiers » fuyaient des régimes totalitaires et corrompus. Aujourd’hui les mêmes spécialistes du prêchi-prêcha « humaniste » hésitent à nous expliquer, – s’agissant de la Tunisie, par exemple – que les fuyards redoutent l’avènement de la Démocratie dans leur pays…..