Puérils….


Gbagbo et ses deux épouses: l’une tirait les ficelles des milices de « jeunes patriotes », l’autre se chargeait de les conditionner à travers la Radio et la télévision qu’elle contrôlait…

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/cote-d-ivoire-les-femmes-de-gbagbo-font-campagne_931941.html

Je ne m’étais pas trompé.

Dans mon billet d’hier, qui faisait suite à la redition de Gbagbo, désormais « retenu » par son adversaire El Hassane Ou Attara dans une suite « présidentielle » de l’Hôtel du Golf, je « prédisais l’ouverture du ban », à propos des commentaires, sur cet épisode final d’une guerre civile qui n’a que trop duré .

 La question qui préoccupe le plus nos plus fins analystes de la politique africaine de la France, c’est : qui a réellement capturé Laurent Gbagbo, lundi dans sa résidence d’Abidjan où il était retranché depuis huit jours ?

 Les partisans du Président sortant affirment que ce sont les forces spéciales françaises, mais Paris, tout comme le camp du Président Alassane Ouattara reconnu par la communauté internationale, démentent et affirment que ce sont des soldats ivoiriens, membres des « forces républicaines » pro-Ouattara, appuyées par les Français de la force Licorne et l’ONU.

Mais la piétaille de nos journalistes, qui aimerait bien que la France soit l’objet des critiques, dans toute l’Afrique, de ceux qui ne rêvent de la chasser de ce continent, et qui ne rate pas une occasion de dénoncer ce qu’elle enrobe dans « la France-Afrique », ne se préoccupe qu’accessoirement de la suite des évènements qui attendent ce malheureux pays, livré désormais à des bandes de jeunes pillards, armés, dans sa folie, par un Gbagbo en perdition,et qui sont en train de mettre Abidjan à feu et à sang.

A la « piétaille » des journalistes, les « amis », très nombreux, que compte Laurent Gbabgo en France, notamment au sein du Parti Socialiste, quelques avocats de renom spécialisés dans les affaires où ils peuvent à loisir jouer les procureurs contre la France, s’empressent de joindre leur voix.

Rares sont ceux qui se posent  la question de savoir ce qui serait advenu d’Abidjan, et de ses habitants, livrés à des pillards incontrôlables, confrontés à une situation sanitaire dangereuse, les cadavres jonchant les rues n’étant même plus enterrés….. 

Rares sont ceux qui s’inquiètent de savoir comment se reconstituera l’unité de ce pays brisé par la folie destructrice de celui qui, encouragé par son épouse Simone – encore une qui aura contribué à la perte d’un Chef d’Etat Africain – a manipulé, instrumentalisé une partie de la jeunesse, enrôlée dans des milices aux méthodes criminelles dont il faudra éradiquer l’existence.

Aucun d’entre eux ne se demande si la présence des troupes françaises ne risque pas d’être une fois de plus sollicitée, soit par le nouveau Pouvoir en place, soit par l’ONU, pour contribuer à ramener un peu d’ordre et à rétablir la paix civile.

Aucun ne se pose les mille questions que soulève la situation nouvelle de ce pays autrefois considéré comme un modèle pour les autres Etats africains…

Non.

La seule question qui importe, pour la plupart de  nos journaleux, c’est: est-ce que les soldats français ont pénétré le « bunker » présidentiel ??? Se sont-ils emparés de la personne de Gbagbo et de sa suite pour les livrer à El Hassane Ou Attara ????

Car si c’est le cas, sous-entendent-ils sournoisement – la France devra payer cher les pulsions de « va-t-en-guerre » de son Sarko de Président !!!! Et toute l’Afrique se chargera de nous en faire payer le prix.

 Puérils ou lamentables ????