Mascarade.


Selon « lepoint.fr »:http://www.lepoint.fr/economie/olivier-besancenot-pour-un-nouveau-mai-68-14-10-2010-1249506_28.php

« Olivier Besancenot (NPA) a appelé, jeudi, à « un nouveau Mai 68 », jugeant que, « pour faire échec à ce gouvernement qui pratique le mépris et la répression » face aux manifestants opposés à la réforme des retraites, « il faut être plus fort qu’en 1995 ou en 2003 ». « Derrière la réforme des retraites s’engouffre un profond ras-le-bol de Sarkozy et de son gouvernement, de sa politique qui cogne sans cesse sur les salariés, les catégories modestes de la population, qui détruit les services publics et réserve aux plus riches le bouclier fiscal, les exonérations et cadeaux fiscaux », écrit le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste dans un communiqué intitulé « Pour un nouveau Mai 68 ».

Soulignant que, « depuis le 12 octobre et ses 3,5 millions de manifestants », « la grève a été reconduite à la SNCF, la RATP, les raffineries et les ports » et que « les jeunes, lycéens et étudiants, se mobilisent massivement », il affirme qu’une « révolte globale est en marche ». « Pour faire échec à ce gouvernement qui pratique le mépris et la répression pour empêcher la jonction entre les travailleurs et la jeunesse, les faire taire, il faut être plus fort qu’en 1995 ou en 2003. C’est un Mai 68 aux couleurs du XXIe siècle qu’il nous faut », conclut-il.

Aux couleurs du XXIe siècle, ou du XIXe  ???, a-t-on en vie de lui répondre  !!!

Ainsi, donc, les masques tombent,…. en attendant que des têtes tombent.

 Olivier Besancenot que l’on n’entendait plus depuis plusieurs semaines, refait surface.

 Son appel à » la révolte »permet d’y voir plus clair. Il montre que les « groupuscules » anarcho-révolutionnaires, sont, comme chaque fois que la France traverse une crise politique grave, en embuscade, pour tenter de »récupérer » la « colère du peuple ».

Il y a déjà un moment que ces révolutionnaires impénitents sont à l’oeuvre. Leurs méthodes, tout comme leurs déclarations guerrières, dégagent un petit parfum totalitaire que l’on a un peu trop tendance à oublier….Car pour beaucoup de jeunes appelés à défiler, la « démocratie populaire » n’est qu’un lointain souvenir….pour leurs parents.

Discrètement, »libertaires » et  soixante-huitards nostalgiques, communistes radicaux, trotskistes, adeptes des sectes occultes qui grouillent à la gauche de la Gauche, se livrent à un travail sous-terrain de sape des institutions, de noyautage de secteurs considérés par eux comme stratégiques. Certains d’entre eux sont à l’origine des fuites qui alimentent la Presse en indiscrétions scandaleuses, d’autres participent aux actions de provocation contre la Police, dans l’espoir de créer la bavure décisive, etc…

On peut lire ceci, cette semaine, dans le NouvelObs, sous la plume de Bouguereau: « La manipulation de la jeunesse est un grand classique. Quand, comme moi, on a été soixante-huitard, on en connaît un rayon. La jonction des manifestants anti-retraites et des jeunes est depuis le début l’obsession de Sarkozy. A force de la craindre, notre Président a réussi une prophétie auto réalisatrice, ce genre de prédiction qui modifie des comportements de telle sorte qu’ils font advenir ce que la prophétie annonce. Hier, les jeunes sont entrés massivement dans le mouvement. »

( http://jeanmarcelbouguereau.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/10/14/le-grand-classique-de-la-jeunesse-manipulee.html ).

L’entreprise de détabilisation des institutions a donc commencé depuis longtemps.

Elle a permis d’aboutir à la situation pré-insuréctionnelle que nous connaissons aujourd’hui. Avec la complicité bienveillante de la Gauche, qui trépigne d’impatience, dans l’attente, et l’espoir, d’accéder, au plus vite aux privilèges d’un Pouvoir dont elle a été privée depuis la disparition de Mitterrand.

Car pour la Gauche française, il ne peut y avoir l’ombre d’une légitimité dans un Pouvoir de Droite. Une France gouvernée « à Droite » leur fait « honte ».

Les attaques violentes comme peu de Présidents français en avaient connu avant lui ont accompagné l’accession de Sarkozy aux fonctions suprêmes de la République. Rien n’a été négligé pour tenter de délégitimiser le personnage, et son entourage. Toutes ses faiblesses, toutes ses erreurs – qui sont indéniables et malheureusement répétitives – ont été surexploitées, avec la complicité de l’appareil médiatique et des « plumitifs » qui foisonnent dans son giron,  et qui en ont fait leur beurre. Elles ont, en quelque sorte constitué « l’artillerie lourde » dont les tirs destinés à déstabiliser l’adversaire, préparent, dans la stratégie « révolutionnaire », l’avancée de l’infanterie « populaire ».

Des attaques, qui précisément, avaient si longtemps épargné un François Mitterrand, qui drappé dans sa posture de « monarque républicain », protégé par une armée de courtisans chargés de répandre une image artificielle symbolisée par la « force tranquille » de celui qui ne craint rien de ses amis. Cela a permis de masquer, derrière cette image de « tonton » bienveillant, un personnage trouble, dont on ne finit pas de découvrir les aspects cachés et peu attirants .

Petite parenthèse: un livre attendu prochainement,- sous la co-signature d’un Benjamin Stora dont j’ai souvent tracé un portrait d’historien « engagé » mais incontournable dès qu’il s’agit d’aborder l’Histoire des relations entre la France et l’Algérie -, trotskiste impénitent, et qui en tant que tel, ne ménage pas l’icône défunte des socialistes.

Ces socialistes qui ont tout fait depuis un demi-siècle, pour étouffer le rôle et les responsabilités qui pèsent sur leurs dirigeants de l’époque dans la tragédie algérienne. « Mitterrand et la peine de mort en Algérie », n’a rien à voir avec le Mitterrand qui, par le talent d’un Badinter est devenu, historiquement, celui qui a mis fin à ce châtiment barbare, en France.

Mitterrand en coupeur de têtes, ça défrise, non??? Fermons la parenthèse.

Il suffit de se replonger dans la lecture de l’ouvrage remarquable de François Furet et Denis Richet sur « La Révolution Française », pour relever les similitudes concernant les méthodes de déstabilisation du Pouvoir en place, avec celles qui se reproduisent à l’occasion de chaque crise de ce même pouvoir.

 L’utilisation des rumeurs, des petites phrases, des fausses interprétations, des « indiscrétions », des anecdotes que l’on fait circuler dans les allées de la République, les campagnes orchestrées par une fraction de la Presse, et surtout l’utilisation forcenée du cliché du « pauvre que l’on affame » pendant que « les riches se gavent » ,les allusions au surprenant « s’ils ont faim qu’on leur serve des brioches », tout y est passé. C’est « l’Affaire du Courrier de la Reine » qui se répète à l’infini, avec la recherche des mêmes conséquences, la révolte contre » les abus » et « les privilèges……, enfin, certains privilèges, mais pas tous !!! Pas ceux des conducteurs de trains, ou des aiguilleurs du ciel, par exemple……

La République régicide est alors menacée sur ses bases les plus fermes, et les moins contestables: le suffrage universel qui en est l’essence même, devient source de contestation. Le Président de la République, élu au suffrage universel n’est plus légitime, et le Parlement contesté dans sa vocation à voter le Lois, ne représentent plus, aux yeux de ces « révolutionnaires éternels », le « bon peuple ».

Et celui ci, lentement conditionné, habilement manipulé, est appelé à « descendre dans la rue », la rue qui devient le vrai pouvoir, celui de tout renverser, de faire « table rase », sans même qu’elle sache – ceux qui tirent les ficelles le savent-ils eux-mêmes ???- où tout cela conduira la Nation.

Tous les moyens sont bons pour tenter de « légitimer » le pouvoir de la rue, où s’exprimerait, selon nos « révolutionnaires », la vraie voix du « vrai peuple », étouffée par le Pouvoir en place. Le trucage des chiffres d’évaluation du nombre des participants fait partie des moyens d’intoxication de l’opinion, comme le démontre cet article paru dans « lepoint.fr »:

 http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/michel-richard/le-sale-coup-anti-manifestations-14-10-2010-1249711_54.php,

le Point, y dénonce les astuces et les combines utilisées avec la complicité silencieuse de certains médias, pour accréditer l’idée d’une contestation et d’une « mobilisation » massives.

Ainsi, la France, lentement, irrésistiblement, prise par la main par des apprentis sorciers soutenus par des marchands d’illusions, est conduite sur le chemin de la Grèce, sur un chemin de ruines……