Le Député Socialiste Arnaud Montebourg, vient d’adresser une lettre au vitriol au patron de TF1, en réponse à une protestation de ce dernier, suite à des propos « hors antenne » du député, dans lesquels il critiquait, sans ménagement, la politique de programmation de cette chaîne.
Dans sa lettre, le député du PS écrit que TF1 « n’avait donc pas d’autre choix que d’accepter, quoi qu’il lui en coûte, toute critique publique de ses agissements, puisque la télévision reste un bien collectif appartenant à tous les Français ».
Sur ce dernier point, Montebourg n’a pas tort.
Mais que dire de la politique éditoriale de France Inter, cet autre bien collectif des Français, qui aurait dû émouvoir depuis longtemps le sieur Montebourg.
Car France Inter depuis toujours, affiche sa couleur: c’est, n’en déplaise à une fraction non négligeable de ses auditeurs, une radio de gauche. Cette évidence s’ affiche tranquillement sans que personne ne trouve rien à y redire.
Que le contribuable français finance une radio « engagée », quoi de plus normal ?
Car la conception du Service Public qu’ont ceux qui y travaillent ne se conçoit pas autrement. Cette radio leur appartient, et leur conception du journalisme est telle qu’ils s’estiment libres d’inviter toute personne de l’opposition qui a un petit message à faire passer contre la politique gouvernementale. Et de soumettre de façon inquisitoriale, à la question, tout représentant de la majorité qui plus ou moins naïvement accepte de se laisser piéger dans des débats interactifs avec des auditeurs soigneusement triés sur le volet…
Ces deux exemples révèlent à quel point la gauche française se voit elle-même comme le camp du bien.
Pour ces prêcheurs d’une religion devenue de plus en plus sectaire, être de gauche, c’est la « normalitude », être de droite, c’est une forme d’hérésie. Et les « hérétiques » méritent d’être excommuniés. Tout simplement.
Une grande majorité des collaborateurs de France Inter considèrent qu’être de gauche ne relève pas de l’opinion légitime, mais de la vérité, incontestable. Dans ces conditions, ceux qui ne pensent pas comme eux ne sont pas des adversaires politiques mais des ennemis de la vérité qui doivent être réduits au silence, car ils sont illégitimes.
Il me semble pourtant que toutes les opinions, même celles qui ne sont pas du goût de nos héroïques combattants pour la Vérité (leur Vérité), devraient avoir droit de cité sur une station dite de Service public. C’est sans doute un peu ringard, voire « réactionnaire » à leurs yeux.