Il arrive que l’on découvre chez un éditorialiste de Gauche, parmi les plus estimables, parce que les moins sectaires, des propos d’une rare lucidité.
Cela montre qu’ils sont capables, de temps à autres, de s’écarter des analyses « inspirées » des adeptes de la « bien-pensance », et d’admettre que la réalité pèse d’un poids supérieur à toutes les idéologies.
A titre d’illustration, je propose une devinette. Qui a écrit ceci ???:
Je cite:
« On sait que Lévi-Strauss a observé un jour que Mitterrand avait eu tort de regretter les propos qu’il avait prononcés sur l’existence d’un certain seuil de tolérance. « Ce « seuil existe, disait Lévi-Strauss, il s’agit de le prendre non pas pour une valeur mais pour une réalité ». Et lorsque le différent est trop visible ou trop agressif, il « provoque des « autodéfenses structurales ».
Dans ce domaine, l’important n’est pas qu’Angela Merkel, invite les candidats à la nationalité à pratiquer la langue du pays « d’accueil et à respecter ses lois, mais qu’elle affirme sans aucun complexe la nécessité de protéger une germanité d’ailleurs européenne contre les assauts supposés des « traditions étrangères.
Jusque là, en Allemagne comme en France, on chantait les louanges de la « civilisation nouvelle » qui pouvait naître du brassage, de la mixité, « des mélanges. Au lieu de dénoncer « un sang impur », comme dans notre hymne national, il fallait applaudir l’arrivée d’un « sang nouveau » dans la société.
On « exaltait, par exemple, le mythe d’une Andalousie du XII° siècle qui, en fait, n’a jamais existé car si l’Islam y était alors tolérant, il restait dominateur et n’acceptait que « d’être « protecteur ».
Mais voici qu’Angela Merkel – née dans cette Allemagne de l’Est où l’on jugeait que la barbarie soviétique était plus atroce que celle des nazis – « juge opportun de rappeler que l’Allemagne doit rester allemande. Aucun brassage de population ne saurait la faire renoncer à une conception identitaire marquée par « le progrès conçu en Europe et particulièrement en Allemagne. »Fin de citation.
Lire l’éditorial en entier dans :
http://jean-daniel.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/09/29/la-patrie-selon-angela.html
J’observe, à ce propos, que rares sont , parmi nos éditorialistes, ceux qui ont attiré l’attention de leurs lecteurs, sur le « virage » d’Angela Merkel , qui sonne, en Allemagne, « la fin de la récréation » pour les immigrationnistes de tous bords. Ce qui valorise d’autant l’opinion exprimée par l’éditorialiste cité ci-dessus.
Il fallait, en Allemagne, la lucidité, le courage et la force de caractère d’Angela pour décréter « la fin de l’Angélisme » !!!
Angela Merkel intervenant dans le débat sur l’intégration qui agite actuellement le pays, a déclaré, en réaction aux propos du Président Allemand, que les musulmans devaient respecter la constitution plutôt que la loi islamique s’ils voulaient vivre en Allemagne, .
La chancelière a tenu à réagir aux propos du Président Allemand qui, dans un discours à l’occasion du 20e anniversaire de la réunification avait cru devoir souligner que « l’islam aussi fait partie de l’Allemagne ».
Merkel, qui est la fille d’un pasteur protestant et dirige un parti majoritairement catholique, a déclaré en outre :
« Bien sûr, il y a aussi des musulmans en Allemagne. Mais il est important (…) que les valeurs représentées par l’islam correspondent à notre constitution », a-t-elle ajouté. « Ce qui s’applique ici, c’est la Constitution, pas la charia. »
Sarkozy-Merkel, même combat ????