La Presse se livre, ce matin, à l’un de ses exercices favoris. Elle joue à « se faire peur ».
N’ayant rien de passionnant à nous dire, en dehors des quelques banalités enrobées de morale et teintées de démagogie, ou de « bourgeoiseries » bien-pensantes, détournant son regard de ce qui nous révèle ce qu’ici, nous appelons fréquemment, « le nouvel état du monde », elle s’invente des sujets d’émotion artificielle qui lui permettent d’entretenir l’illusion qu’elle joue un rôle important dans les influences qui s’exercent sur l’évolution de notre société.
L’un des deux grands sujets du jour, de ceux qui alimentent les chroniques matinales de nos radios « nationales « ou « périphériques », c’est la sortie prochaine d’un petit livre dans lequel Jean-François Coppé, – qui est en train de remplacer Sarkozy dans l’imaginaire et les fantasmes médiatiques – aurait, nous dit-on, « brisé un « tabou » : celui du racisme « anti-blanc ».
Le second, qui agite autant la classe politique que les médias, c’est la « rumeur » aux accents savamment distillés par quelques colporteurs : celle de la perspective d’un retour de Sarkozy. L’hebdomadaire « Le Point » qui est pourtant, selon moi, un hebdomadaire sérieux, en fait une couverture sous le titre ironique de « Coucou, me revoilà »…..

En guise de « tabou brisé », Jean-François Coppé, n’en déplaise aux belles consciences troublées par ce scoop, vient « d’enfoncer une porte ouverte », et ouverte depuis longtemps. Car tout ceux qui ont depuis longtemps, choisi de ne pas dire que le soleil brille, uniquement parce que La famille Le Pen dit qu’il pleut, dénoncent, écoutés avec une indifférence affectée, le fait qu’il existe, bel et bien, un racisme anti-blanc.
Ce racisme, qui peut prendre des tournures qui vont du mépris à la manifestation haineuse, il n’est pas nécessaire d’être un sociologue diplômé par nos banlieues, pour en découvrir les traces.
Certes on pourra toujours, – c’était le cas d’un « reporter » d’Europe1 ce matin -, trouver des « blancs » qui survivent dans les zones de « non-droit » , (qualifiées depuis toujours de ghettos sans s’interroger sur les raisons qui font qu’elles ont été désertées par « les blancs »), et qui se déclarent heureux de vivre dans l’environnement qui est le leur, n’ayant jamais rencontré la moindre manifestation de racisme.
C’est un peu comme pendant les journées de grèves de la SNCF, où il suffit de traverser un hall de Gare pour rencontrer des gens furibards contre les grêvistes : la télévision ne nous offre que le témoignage de gens qui, complaisamment, comprennent et approuvent les grèvistes, mais rarement celui des travailleurs épuisés par une longue journée de travail et qui doivent attendre, dans une incertitude totale, l’information qui leur permettra de prévenir leur famille de l’heure à laquelle, ils espèrent pouvoir rentrer à la maison….
Pour ceux qui ont encore des doutes, où qui n’ont jamais rencontré cette forme élaborée du racisme, il suffit de frapper dans Google, le mot « souchien » associé à « Houria Bouteldja »pour avoir accès à une interminable liste de sites et de vidéos où ce racisme s’exprime librement, sans que cela n’ait jamais troublé les belles consciences, et provoqué des manifestations de solidarité de SOS Racisme….

Le « racisme anti-blanc », tout comme les autres racismes, possède ses porte-voix, ses catéchumènes, et même quelques plumes qui en ont théorisé la « philosophie », parmi lesquelles Houria Bouteldja citée ci-dessus, dont la verve haineuse a pu, de nombreuses fois s’exercer sur les antennes de Radio-France, ou à l’occasion de débats télévisés….
Le second sujet du jour, est en passe de devenir , au mieux un fantasme, au pire un cauchemar. Car c’est ainsi que la perspective d’un retour de Sarkozy est vécue, notamment par ceux qui ont encore envie de rêver pendant quelques temps, à un avenir meilleur, grâce au talent d’illusionniste de Sa Majesté Normal 1er.
A ceux-là, je me permets de conseiller la lecture d’un billet que j’avais commis en Mai 2012, et qu’il trouveront à l’adresse :
https://berdepas.wordpress.com/2012/05/04/anaphore-et-oxymore/
De toute manière, on ne peut que s’étonner des interrogations qui entourent le mystère du « retour » de Sarkozy, puisque, par la grâce de Normal 1er, il est toujours présent dans la vie politique du pays.
Car son nom, ses paroles, ses œuvres,n’ont jamais cessé d’être évoqués par celui qui est toujours à la recherche d’un programme et d’un discours crédible, depuis qu’il est privé de sa principale source d’inspiration, « l’anti-sarkozysme ».
La peur étant, dit-on depuis toujours, une mauvaise conseillère, il serait temps que nos journaleux reprennent leur esprits, et retournent à « leur niche ». Non pas leur niche fiscale qu’il n’évoquent qu’avec discrétion, mais « la niche » qui leur est réservée par tous ceux qui les considèrent, qui « nous » considérent, au mieux comme des « dhimis » et au pire comme des « sous-chiens »…..
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