La Martine nous la joue sur le ton de l’indignation surréaliste.
Avec un culot étonnant, elle ne cesse de se répandre, de dénonciation en dénonciation, à propos du « refus de dialogue du Gouvernement ».
Quand on sait que le projet de réforme des systèmes de retraite est en discussion depuis plus de six mois, au cours desquels les syndicats ont été entendus à de multiples reprises, quand on sait le nombre d’heures consacrées au Parlement à l’examen et à la discussion d’un nombre invraisemblable d’amendements bien plus destinés à bloquer la discussion qu’à amender réellement le projet, on est confondu par l’hypocrisie et la duplicité du Parti Socialiste, à la tête de l’opposition.
Il n’est pas inutile pour éclairer « le débat » de rappeler les conditions dans les quelles la Gauche a imposé à l’opposition d’alors, sa décision de fixer l’âge de départ à la retraite à 60 ans.
J’ai déjà évoqué ce sujet dans un récent billet. Cf:
https://berdepas.wordpress.com/2010/10/05/dialogue-republicain/
Le contexte politique est bien entendu celui de l’alternance de 1981, avec l’élection, le 10 mai, de François Mitterrand à la présidence de la République. Evidemment, le Lycéens que l’on a fait descendre dans la rue pour manifester aujourd’hui n’étaient pas encore nés !!!!
En décembre 1981, le Parlement, où la Gauche est largement majoritaire, vote un projet de loi d’orientation autorisant le gouvernement à prendre par ordonnance des mesures d’ordre social.
C’est sous cette forme que seront adoptés, entre janvier et mars 1982, la réduction du temps de travail hebdomadaire de 40 à 39 heures, l’instauration d’une cinquième semaine de congés payés, l’abaissement de l’âge de la retraite ou encore la création des chèques vacances.
C’est dire qu’il n’y a eu, alors, aucune possibilité de débat ou de discussion, ni avec les partenaires sociaux ( les syndicats, il est vrai ne pouvaient que soutenir ce projet démagogique ), ni avec le Parlement , ce qui signifie que l’opposition n’ a eu aucune possibilité d’exprimer son point de vue sur cette réforme.
Evidemment, je m’en souviens. Car je n’oublie rien,….du moins rien de ce que je ne veux pas oublier.
Mais que la Gauche qui, quand elle est majoritaire n’hésite pas à utiliser ce genre de méthodes, vienne aujourd’hui reprocher à la majorité dont la légitimité démocratique ne saurait être balayée par la rue, de refuser le « dialogue », c’est un peu fort de café. Souvenez vous d’un certain Laignel (je crois) qui avait l’aplomb de balancer en plein Parlement à ses adversaires de Droite quelque chose comme « vous avez constitutionnellement raison, mais vous avez politiquement tort puisque vous êtes minoritaires »……
Les socialistes ont la chance d’avoir devant eux des adversaires bien peu combatifs, sans doute parcequ’ils recherchent un apaisement que la Gauche ne souhaite pas, car elle a adopté, pour reconquérir le pouvoir, une stratégie de tension qui durera jusqu’en 2012. Car, n’en déplaise à nos « anacho-révolutionnaires » et à nos « trotskystes » refoulés, c’est à cette échéance que tout se jouera……
Sarkozy aurait dû, selon moi, défaire ce que la Gauche a fait après 1981, en utilisant les mêmes méthodes, et profiter de la chienlit préparée et organisée depuis de longs mois, pour gouverner par ordonnances.
La Droite française est eaucoup trop souvent tentée de « conduire à gauche »…..
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Vous n’êtes vraiment pas avare de billets démagogiques…..
Il me semble savoir que le général de Gaulle lui-même a instauré la Sécurité Sociale par…Ordonnance.
Il appliquait ainis le programme de la résistance tout comme Mitterrand appliquait une disposition de son Allez…ciao, à la prochaine ! programme que le peuple de France venait d’APPROUVER en le portant à la présidence de la République.
Difficile d’en dire autant aujourd’hui…
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Bon, le rappel des ordonnances du Général ne vous plait pas… Tant pis.
Si Mme Aubry a une vision normale, vous, on est habitué au fait que vous n’avez qu’un oeil….
Ainsi, vous êtes « sidéré » par le silence de la majorité actuelle…. Une fois de plus vous me faites rire !
Comme vous avez la mémoire courte, vous ne vous souvenez pas que M. Chirac, Premier Ministre, a lui aussi eu recours aux Ordonnances pour privatiser 65 groupes industriels, le découpage électoral des circonscriptions (….!!!!!!!) et la flexibilité du temps de travail. C’était en 1986.
Mais vous avez même la mémoire très très courte car en 2003, M. Raffarin a lui aussi utilisé la procédure des ordonnances à propos de la décentralisation.
Aussi, « raffraîchir la mémoire des Socialistes », comme vous dites, risquerait fort d’être contre-productif pour la Droite si elle « ouvrait le feu » sur le sujet comme vous le souhaitez bêtement !
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Est-ce que je peux vous rappeler aussi que Mon Général a procédé par Ordonnances pour faire adopter par le Parlement qui lui était majoritairement favorable les ACCORDS D’EVIAN auquel , en revanche, ses partisans étaient opposés. Ce qui signifie que les opposants à ces accords -et ils étaient nombreux – n’ont eu « aucune possibilité d’exprimer leur point de vue ».
Vous le Pied Noir, vous ne vous souvenez pas de ça ?????
jf.
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