Ubuesque.
Les cheminots et les agents de la RATP mènent le mouvement de grève contre le recul de l’âge de la retraite à 62 ans. Or, pas un seul des 160 000 salariés de la SNCF n’est « menacé » de partir à 62, ni même à 60 ans ! Et 90 % des 44 000 agents de la RATP pourraient en dire autant. Tous partent soit à 55 ans, soit même à 50 ans, pour les conducteurs des locomotives de la SNCF et ceux des rames de la RATP.
Un avantage qu’il leur serait bien difficile de justifier par la « pénibilité » de leur emploi : voilà beau temps que les locomotives ne fonctionnent plus au charbon ; et un conducteur de RER, sur la ligne A, ne roule pas plus de 2 h 50 par jour !
La réforme n’y touche pourtant pas : loin de les aligner sur le régime général, elle prévoit qu’ils prendront leur retraite à 57 ou à 52 ans, soit toujours entre cinq et dix ans avant le commun des Français… et cela partir de 2023 seulement, alors que le report à 62 ans s’appliquera aux salariés du privé dès 2018.
Rappelons en outre que le départ précoce à la retraite n’est que l’un des multiples avantages parmi tous ceux que procurent à ces personnels des transports publics deux des régimes spéciaux les plus favorables qui existent en France et même sur la planète :
RATP | SNCF | Régime général | |
Calcul de la pension | Sur les 6 derniers mois de salaire | Sur les 6 derniers mois de salaire | Sur les 25 meilleures années dans le régime général et la totalité de la carrière pour les complémentaires |
Montant de la retraite garanti | A 100 % | A 100 % | Non garanti |
Réversion | Sans conditions | Sans conditions | A partir de 55 ans et sous condition de ressources |
Age légal de départ à la retraite après la réforme | 52 ou 57 ans en 2023 | 52 ou 57 ans en 2023 | 62 ans dès 2018 |
Dans ce pays, ce sont les privilégiés qui font la grève, au nom de la « solidarité » avec « les travailleurs »….
Ce que vous dites est vraisemblable. Il est clair qu’il y a eu au cours de ces dernières années, sans doute suscité par la crise, un profond mouvement de renaissance des groupuscules gauchistes, qu’ils soient d’obédience trotskyste, ou léniniste, qu’ils proviennent des mouvements anarcho-syndicalistes qui ont depuis toujours gangréné les organisations syndicales « officielles » qui ne sont là que pour servir de façade « honnête » à des mouvements radicaux qui ne survivent qu’en entretenant chez leurs troupes- renforcées aujourd’hui par des immigrés en situation plus ou moins régulière – le fantasme du « Grand Soir, celui où ils pourront enfin, faire main basse sur le pouvoir et surtout s’emparer des richesses qu’ils convoitent et dont ils contestent la légitimité.
Ils ont lu et relu le petit précis de « Conquête du Pouvoir par la Lutte Révolutionnaire »….
J’ajoute, et cela va dans le sens que vous évoquez, que beaucoup de jeunes ont grandi, dans leurs familles, impressionés par les exploits de leurs parents, « qui ont fait 68 », et rêvent de vivre les mêmes moments d’exaltation révolutionnaire.
Nous somme donc partis pour une nouvelle version de la « chienlit ».
Mais ce qui a changé, c’est que ce sont ceux de la génération des soixante-huitards qui sont au Pouvoir, et qui sont partagés entre la tentation de « comprendre » l’agitation de la jeunesse, et la combattre car ce sont eux qui vont désormais, être l’objet de la contestation des nouvelles génération.
Ce qui a changé également, c’est que Sarkozy n’est pas de Gaulle.
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Cette grève ressemble à ci méprendre à celle de 1968. J’ai participé durant 15 jours à l’occupation de l’usine d’état qui m’employait. Nous avons obtenu sans pratiquement négocier des avantages financiers intéressants. Dans le même temps les copains du privé n’ont rien eus, à part subir l’amertume de leurs patrons. Aujourd’hui rebelote, les syndicats (CGT, CFTC, FO) incitent à la grève les entreprises ou ils ont le plus d’adhérents et qui craignent peu de chose (RATP, SNCF, SNIAS, Enseignants, Fonctionnaires) pour ainsi devenir les interlocuteurs privilégiés.
Comme cette grève était prévisible il vaut mieux que ce soit finalement ces syndicats qui prennent la tête pour le salut de notre société. Sinon ceux sont les anarchistes, les gauchistes, Mélanchon, Besancenot, Etudiants (vrais et surtout faux) qui vont s’accaparer du mouvement.
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Boffff!!!
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Je note,
1) que pour vous les salariés en grève dans les raffineries ne sont pas des « vrais » travailleurs….
2) que vous manquez un peu d’imagination avec votre locomotive à vapeur car cet « argument » est régulièrement ressassé par vos mentors depuis ….1995.
3) que vous n’avez donc pas cru un seul instant M. Sarkozy lorsqu’en décembre 2007 il a annoncé urbi et orbi qu’il n’y avait plus de régimes spéciaux de retraites en France.
4) que vous n’avez aucun respect pour les 2 OTAGES
Français du Liban ( ça ne m’étonne pas de vous puisque ce sont de vulgaires journalistes)ni pour les 5 OTAGES Français du Niger ( ceux-là sont pourtant de « vrais travailleurs », non ?
Oui, vous n’avez aucun respetc pour ces OTAGES et leurs familles en osant une fois de plus (comme
vos mentors) traiter d’otages des gens qui sont uniquement gênés par les grèves. Grèves qui d’ailleurs les concernent tous puisque tous sont concernés par la retraite.
Non seulement votre usage du mot otage est honteux mais de plus ridicule puisque le motif de grève est un motif NATIONAL et non pas catégoriel !
jf.
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