Im-Proglio.


L’affaire « Proglio » provoque,  des remous dans la « classe politique », relayée par la « classe médiatique ».

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A juste titre.  Ce n’est pas la première fois que les rémunérations des managers de grandes entreprises agitent  l’actualité.

Les avantages consentis à une génération de « grands  » managers sont devenus choquants pour le citoyen moyen, qui a du mal à concevoir que l’on puisse gagner autant d’argent, même si on fait partie de l’élite des dirigeants d’entreprise, et même si l’on est parmi ceux qui ont à leur actif la conduite d’un groupe vers les sommets de la performance, le plus souvent en faisant payer le prix de leur réussite à leurs salariés.

A fortiori, lorsque les bénéficiaires de libéralités qui dépassent l’entendement du salarié moyen se retirent en laissant leur entreprise exsangue, comme c’est le cas de Alcatel, par exemple. Mais ce n’est pas le cas de Henri Proglio qui a fait de Veolia une entreprise de premier plan et de taille mondiale.

Ceci dit, je n’ignore pas qu’il existe pour les « managers », un mercato comparable à celui qui existe dans l’univers du football. De même que les grands joueurs sont « valorisés » en fonction de leurs performances dans les clubs auxquels ils ont appartenu et de leur parcours de carrière, et de même que leur salaire est « négocié » par des agents experts dans la négociation, les » managers » évoluent sur un marché sur lequel les chasseurs de tête font office d’intermédiaires et valorisent leur image en réussissant de bons coups, consistant à placer à des postes en vue quelques sujets brillants de leurs « écuries ».

Certes, je n’ignore pas, non plus, que la morale et les « affaires » ne font pas toujours bon ménage.

Et pourtant, une petite dose d’éthique et de morale dans les comportements de certains chefs d’entreprise ne nuirait pas à l’efficacité de notre économie, et contribuerait à projeter une image positive du monde des affaires qui en a bien besoin en cette période de crise….

Mais l’actualité n’épargne pas ceux qui sont censés constituer l’un des « contre-pouvoirs » dans les grandes entreprises.

Ainsi, après les révélations – dont on n’entend plus parler – sur les dévoiements dans la gestion des sommes colossales allouées au Comité d’Entreprise d’EDF (Proglio aura peut-être là, l’occasion de montrer son autorité et son savoir-faire pour rétablir la transparence et assainir les méthodes de gestion ), après les révélations sur la destination des « Caisses Noires » du MEDEF, voici que l’on apprend qu’à Air France, il existe depuis des années, au sein d’un Comité d’Entreprise royalement pourvu, des pratiques dont la justice devrait se saisir, sans doute incessamment…..

Quand on songe qu’une certaine « Nuit du 4 Août » avait aboli les privilèges attachés à la « classe nobiliaire »…..

Il reste du travail à faire, ne serait-ce que pour démêler l’imbroglio des affaires douteuses et des casseroles que trainent certaines entreprises ….et réintroduire une dose de probité et de morale dans un monde en perte de valeurs !!!