Je crains fort que François Hollande , en se payant de mots, se laisse emporter par la griserie des lendemains de rencontres internationales, avec ses homologues Chefs d’Etat, dont il retire, trop vite, l’impression d’avoir joué un rôle déterminant et marqué des points, alors qu’il s’est contenté d’enfoncer des portes ouvertes….
Le Monde de ce soir rend compte en ces termes de la relation, par le nouveau Président de la République, des conclusions de la dernière réunion du G8. On y retrouve le langage d’autosatisfaction angélique qui est sa marque, ainsi que l’absence de contenu concret, et le flou qui caractérisent la plupart de ses discours.
Je cite le Monde:
« Voici l’essentiel des déclarations faites par François Hollande devant une quinzaine de journalistes après la traditionnelle « photo de famille » des chefs d’Etat participant au G8 de Camp David.
« Je considère que des avancées importantes ont pu être faites sur les principaux sujets à l’ordre du jour. Je ne suis pas encore familier de ces rencontres et ne veux préjuger de ce qu’elles étaient ces dernières années. Je considère que ce qui s’est fait hier et aujourd’hui est important.
Sur l’Iran nous partageons la même position, la même démarche qui consiste à mettre les Iraniens devant leur responsabilité. La fermeté a permis aux Iraniens de venir aux négociations. Tous les pays présents au G8, y compris la Russie, ont accepté ce processus.
Sur la Syrie, là encore, il y a eu une avancée significative, dans la mesure où tous les participants sont en mesure de soutenir la mission de Kofi Annam, avec l’envoi d’observateurs en Syrie.
La matinée d’aujourd’hui, précédée de conversations, a été consacrée à la situation économique et notamment à la croissance. Je veux revenir sur la priorité que j’avais affirmée ces derniers mois et qui se trouve ici rappelée. Avec le maintien des engagements de consolidation budgétaire indispensable. Comme l’a rappelé Obama nous devons poursuivre ces deux objectifs à la fois : sérieux budgétaire et croissance la plus élevée.
Le 23 mai, lors du conseil européen, nous mettrons ces propositions sur la table. Amélioration de la compétitivité, mobilisation de tous les instruments à l’échelle de l’Europe pour soutenir directement la croissance.
Enfin, la question de la Grèce a été forcément abordée. Nous avons salué les efforts faits dans différents pays pour redresser les finances publiques. Reste une incertitude pour la Grèce. Le message que j’ai affirmé dès mardi avec Mme Merkel et que j’ai répété est que la Grèce reste dans la zone euro mais doit être accompagnée par l’Europe pour stimuler sa croissance. Cette démarche se retrouvera dans le communiqué final.
C’était ma première participation à une grande réunion internationale. J’avais au nom de la France, pour objectif de mettre la croissance au cœur des débats et de faire en sorte que cette question puisse trouver toute sa place dans toutes les réunions : G8, conseil européen, G20. Je considère que le mandat qui m’a été confié par les Français a déjà été honoré.( rien que ça ???)
Le président Obama a aussi voulu que la croissance soit évoquée comme une manière de donner confiance aux opinions publiques et aux marchés. »
S’il suffit à Hollande, de ces quelques phrases, plus creuses les unes que les autres, pour tenter de convaincre les Français qu’il a joué un rôle important et remporté une grande victoire à Washington, et pour considérer « que le mandat qui lui a été confié par les Français était déja honoré »,il se trompe lourdement.
Les difficultés, que la « langue de bois diplomatiques » a pour objet de gommer, sont encore devant lui, et François Hollande n’est pas parvenu au bout de ses peines, et les Français de leurs désillusions…
Aurait-il déjà « la grosse tête » ??? Si c’est le cas, c’est inquiétant pour la suite…
En effet !!! c’est rare, mais ça peut arriver !!!
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======Nous sommes d’accord !
http://lamauragne.blog.lemonde.fr/2012/05/20/un-peu-presomptueux-non/
jf.
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