Cela s’appelle « un Chat » !!!


Le « modérateur » du « point.fr » présente régulièrement, avec une honnêteté qui mérite d’être saluée, une synthèse des commentaires émis par ses lecteurs à la suite des articles publiés et portant la signature de journalistes de l’hebdomadaire.

On peut consulter deux de ces synthèses aux adresses ci-après:

http://www.lepoint.fr/billets-de-la-moderation/une-expression-qui-tourne-mal-23-06-2011-1344921_354.php

http://www.lepoint.fr/billets-de-la-moderation/appeler-un-chat-un-chat-13-06-2011-1341593_354.php

Dans les deux sujets traités dans “lepoint.fr” de cette semaine, il est question d’une exigence de plus en plus impérieuse, chez de nombreux Français.

Cette exigence concerne la nécessité de bannir du discours journalistique, les euphémismes, les mots qui édulcorent la réalité, ce vocabulaire devenu “l’argot” du bien-pensant, destiné à masquer des réalités qui, cependant n’échappent à aucun Français, car in fine, ces réalités souvent masquées avec une sorte de « pudeur » anti-raciale puérile, finissent toujours par éclater au grand jour.

En bref, ce que demandent avec insistance, les lecteurs du Point, à travers leurs commentaires d’articles publiés par cet hebdomadaire, c’est que les “journalistes” réapprennent à appeler un chat, un chat. Et qu’un « voyou » soit appelé un « voyou et non plus « un jeune »,comme c’est devenu la coutume dans le langage « médiatique ».

Cette manière d’amalgamer des catégories sociales, en « globalisant » leurs comportements, dans le but de « noyer » le mauvais poisson parmi ceux qui n’ont rien à se reprocher est devenue détestable.

Englober les « voyous » parmi »les jeunes », c’est un peu la même démarche que celle qui consiste à  englober les « fraudeurs » aux prestations sociales parmi les « pauvres », en organisant la confusion.


Ainsi « faire la chasse aux fraudeurs », ce serait, selon quelques « grandes consciences », « faire la chasse aux pauvres » !!!Curieuse manière de respecter « les pauvres », comme si ces derniers n’avaient pas une dignité, et comme si leur pauvreté les condamnait à voler !!!

J’ai souvent abordé ce thème dans mes billets.

Le dernier en date concernait le procès fait à Zemmour, pour avoir eu le courage de dire publiquement ce que tout le monde sait depuis longtemps mais que le silence médiatique a transformé en tabou.

Un exemple récent illustre la naïveté de nos journaleux, dont les précautions d’écriture, destinées à occulter l’identité des auteurs de nombreux délits est devenue dérisoire, car soudain, l’actualité jette un éclairage inattendu sur des faits qui deviennent les révélateurs de ce qui était occulté jusque là.

Ainsi, le drame révoltant survenu dans une banlieue de Marseille, qui a provoqué la mort d’un enfant, a été évoqué dans de nombreuses séquences d’actualité à la télévision, ainsi que dans de nombreuses éditions de la Presse écrite.

L’accident s’est produit mardi vers 20 heures dans le quartier populaire de la Belle de Mai. L’enfant, accompagné de sa soeur de 12 ans, traversait le boulevard de la Révolution, une rue passante, pour acheter des bonbons chez l’épicier lorsqu’il a été renversé par un utilitaire Peugeot, avec deux personnes à l’intérieur d’après des témoins.

Les témoignages recueillis sur les lieux du drame, avaient permis d’avoir une “certain idée” de l’identité de l’auteur, et, au fur et à mesure de la progression de l’enquête les certitudes de la Police s’affinaient et permettaient d’en savoir plus sur ce courageux “présumé coupable », qui après avoir déplacé le corps de l’enfant d’une cinquantaine de mètres, ce qui a laissé largement le temps aux témoins de l’identifier sans que le doute soit permis.

 Or, « l’homme » soupçonné d’avoir été au volant d’un fourgon ayant renversé et tué mardi cet enfant de 4 an a été interpellé dimanche matin à l’aéroport d’Orly.

Il s’apprêtait à partir pour Alger, a-t-on appris de sources proches de l’enquête. À la suite d’éléments d’identification, et notamment une photo, diffusés via un mandat de recherche dans tout le pays, l’homme a pu être arrêté par la police de l’air et des frontières, selon cette source, qui précise que le mandat d’arrêt vaut mise en examen.

Organisant sa fuite, il avait prétexté un décès dans sa famille !!!

Selon une autre source proche de l’enquête, il était en situation irrégulière en France et muni d’un sauf-conduit algérien périmé depuis vendredi.

Placé en garde à vue, il devrait être présenté au juge d’instruction de Marseille en début de semaine, a indiqué le parquet.

Cet exemple est une illustration parfaite de l’inutilité de la « langue de bois » journalistique et des précautions d’écriture qui permettent de masquer des réalités dans le seul but de « protéger » l’image de telle ou telle communauté. Car on finit toujours par connaître l’identité des auteurs de ces « exploits » sanglants.

Un autre exemple plus récent concerne le viol, le 3 août dernier dans la cité phocéenne, vers 17 heures,d’une mineure âgée de 13 ans, attaquée par « trois hommes » puis violée par l’un d’eux tandis que les deux autres l’immobilisaient.

Depuis deux semaines les « trois hommes » étaient recherchés, la police disposant d’une description et surtout de l’ADN de ces deux sauvages.

On apprend aujourd’hui que « le premier suspect, Amine A., 29 ans, a été interpellé dimanche matin après plusieurs opérations de police menées dans la ville. Lors de sa garde à vue, il a reconnu être présent lors de l’agression de l’adolescente mais a nié y avoir participé directement. De nationalité irakienne, il est employé sans être déclaré dans une boulangerie.
Quelques heures après cette première arrestation, un deuxième homme, Fodil D., 30 ans, s’est présenté spontanément au commissariat. Déjà connu des services de police, son ADN a été retrouvé sur les vêtements de la jeune fille. Selon lui, c’est l’adolescente qui l’aurait abordé et lui aurait fait des avances. »

Amine A. et Fodil D…..

Les lecteurs du « point.fr » ne s’y sont pas trompés et protestent contre l’habitude qui a été prise, en général, dans la Presse, de les prendre pour des imbéciles.

Ils réclament ce que beaucoup de Français exigent depuis longtemps: la transparence qui devrait être une des règles éthiques de base du métier de journaliste.

D’autant que lorsque le « présumé coupable » n’appartient pas aux « minorités visibles », on ne tarde pas à en connaître l’identité: exemple, ce médecin « coupable » de s’être livré à des actes d’euthanasie sur des personnes en fin de vie. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’attendre longtemps pour que la France entière en soit informée….

Est-ce devenu si difficile, de nos jours, d’appeler un chat, un chat ???

Les riches, les pauvres….


Réédition.

Tiré du Diable Rouge (1), ce dialogue n’a jamais été autant dans l’actualité.

 Colbert: Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…

 Mazarin: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat…, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.

Colbert: Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?

 Mazarin: On en crée d’autres.

Colbert: Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.

Mazarin : Oui, c’est impossible.

Colbert: Alors, les riches ?

Mazarin: Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

Colbert: Alors, comment fait-on ?

Mazarin: Colbert, tu raisonnes comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leurs prends, plus ils travaillent pour compenser… c’est un réservoir inépuisable.

Lafontaine faisait dire au vieux paysan sur son lit de mort:

Travaillez, donnez-vous de la peine,

c’est le fond qui manque le moins.

Le fond…. Ce cher et regretté Lafontaine ne pensait pas, bien sûr, au tonneau sans fond des « Danaïdes » qu’est « l’Etat Providence »….

(1)Le Diable rouge est une pièce de théâtre écrite par Antoine Rault et mise en scène par Christophe Lindon. Cette pièce a reçu sept nominations aux mois Molière 2009.

Grèce, nous payons pour eux (suite)…


En Grèce, au Royaume des « borgnes », les aveugles sont Rois.

Sous l’oeil vigilant des Morts.

A l’heure où, en France, la « Droite Populiste » fait mine de s’émouvoir des énormes lacunes du système de contrôle de l’attribution des prestations sociales, l’article qui suit est intéressant.

Son auteur ne précise pas si les « bénéficiaires » de l’absence de contrôle dans le paiement des allocations en Grèce, sont des « riches » ou des « pauvres »…

Car en France, le fond du débat est là. Il ne s’agit pas  de savoir si les allocations sont versés à ceux qui y ont légitimement droit, ou si elles sont détournées par d’habiles fraudeurs qui ont appris à utiliser toutes les failles de notre système de protection sociale.

Car, pour certains,(suivez mon regard), si ce sont des « pauvres » qui détournent le système à leur profit, la chose est morale et même légitime !!!!

Curieuse conception de la morale, chez les « donneurs de leçons », pour qui, apparemment, il serait normal de frauder quand on est « pauvre ».

A partir du même type de raisonnement, il est légitime de casser, de voler, de piller puisqu’on est pauvre, à Londres ou…ailleurs.

Les mêmes se gardent bien de nous donner « leur » définition du pauvre, tout comme celle du « riche » d’ailleurs. « L’affaire DSK » leur a cloué le bec.

Mais revenons à cet article du « quotidien de révérence »:

http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/08/11/en-grece-meme-les-morts-ont-droit-a-la-retraite_1558702_3214.html

Je cite:

« La principale caisse de retraite grecque du privé (Ika) a dépensé 1,8 million d’euros en paiement de retraites à 1 400 personnes décédées depuis des années, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de l’emploi et de la sécurité sociale.

L’Ika a découvert que ces retraites ont été versées à des personnes nées avant 1920 et décédées, a précisé l’agence de presse grecque Ana. Outre son engagement à mettre à jour les listes des retraités, l’Ika va lancer une enquête afin de récupérer les sommes versées, selon la même source.

L’enquête vise soit des familles qui n’avaient pas déclaré les décès aux services sociaux pour toucher les retraites, soit des comptes bancaires sur lesquels ces sommes avaient été versées mais jamais retirées. »

Et un peu plus loin:

« Ce nouvel incident de gaspillage d’argent, dû surtout à une comptabilité laxiste grecque, intervient dix jours après la révélation d’un nombre étrangement élevé d’aveugles, plusieurs centaines, qui touchaient des aides publiques sur une île grecque.

Le vice-ministre de la santé, Markos Bolaris, a alors ordonné une enquête sur plus de 600 habitants de cette île, dont le nom n’a pas été précisé, qui sont soupçonnés d’empocher des aides pour ce handicap.

Soumise à un plan de rigueur draconien depuis 2010 par ses créanciers, l’Union européenne et le Fonds monétaire international, la Grèce, qui croule sous une dette publique énorme, ne cesse de tenter de limiter les dépenses sociales. »

Tiens donc !!! Il aura fallu attendre que la Grèce soit à genoux devant ses créanciers pour qu’enfin, on s’y préoccupe de savoir si le fameux « tonneau des Danaïdes » a un fond !!!

Il serait temps que la France se réveille avant d’être à son tour humiliée par la Presse internationale….

Figaro çi, figaro là….


Mais cette fois c’est Marianne, qui répond au Figaro et lui « donne le la ».

Dans un article publié sous:

http://www.lefigaro.fr/politique/2011/08/10/01002-20110810ARTFIG00527-les-socialistes-denoncent-l-inertie-du-gouvernement.php#xtor=RSS-216

Le Figaro donne la parole (???) aux socialistes. Ces derniers s’en prennent au gouvernement dont ils condamnent l’inertie en cette période de crise. Le PS qui s’est emparé depuis longtemps déjà, du Ministère de la Parole, n’en rate pas une…..

…pas une occasion de dénoncer la politique de Nicolas Sarkozy.

Dans un communiqué, le premier secrétaire par intérim, Harlem Désir, a regretté l’inaction du chef de l’État: après avoir écharpé celui qu’ils avaient surnommé « l’Hyperprésident », voilà qu’ils lui reprochent de ne pas en faire assez. Harlem semble avoir oublié qu’il y a un Premier Ministre , discret, certes, mais qui dirige un gouvernement.

Plus loin:

«Nicolas Sarkozy, comme les gouvernements européens, majoritairement conservateurs, reste sur la défensive, toujours en retard d’une décision face aux attaques des marchés contre les États», a-t-il regretté en rappelant les propositions du PS: coordination économique de la zone euro, émission d’eurobonds, renforcement du Fonds de stabilité financière, taxation des transactions financières…Rien que ça !!!

François Hollande et Martine Aubry portent à peu près les mêmes propositions.

Un programme dans le plus pur style du « Il faut qu’on… ».

Car chacun sait que derrière chacune de ces soit-disant propositions, se cache une montagne de difficultés, la première et pas la moindre étant de convaincre nos « partenaires », en commençant par Angela Merkel.

Marianne, qui ne fait pas dans la Sarkophilie, en général, répond indirectement à l’article du Figaro sous:

http://www.marianne2.fr/Crise-le-PS-reagit-dans-15-jours_a209226.html.

L’auteur de cet article dénonce la léthargie dans laquelle s’est installé le Parti Socialiste, en cette période estivale.

Je le cite:

« Où sont passés les socialistes à l’heure où la planète Finances vacille? Mystère… Mais dans deux semaines, c’est promis, tout le monde sera sur le pont!

…………………………………………………………………………………………………………………………………

« Et l’on est en droit de s’interroger : où sont les socialistes ? Depuis que Nicolas Sarkozy leur a tendu le piège de la règle d’or, ils n’ont su, ni l’éviter, ni se faire entendre. Inaudibles, les candidats à la primaire le sont totalement depuis près d’un mois. Et à l’heure où les Français tendent un peu plus l’oreille pour les écouter, il n’y a tout simplement plus personne. En début de semaine, un proche de Martine Aubry expliquait par exemple qu’aucun rendez-vous majeur devant les Français n’était prévu dans son agenda avant le 21 août, date à laquelle elle doit réunir son équipe de campagne pour préparer sa rentrée politique… « Nous ne sommes pas aux responsabilités. Ce n’est pas à nous de nous exprimer, mais au chef de l’Etat », fait-on peu ou prou valoir du côté des aubrystes et des hollandistes. »

On mesure là, l’avantage qu’il y a à occuper le « Ministère de la Parole » , en période de crise, où – en dehors de la France et l’Allemagne – l’Europe est absente.

On peut ainsi choisir, soit de parler pour ne rien dire, soit de se taire pour en dire encore moins.


Blague germanophile….ou désinformation ???


http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/08/11/crise-les-francais-font-plus-confiance-a-merkel-qu-a-sarkozy_1558349_3234.html#ens_id=1550914&xtor=RSS-3208

« Les Français sont inquiets des possibles répercussions de la situation financière actuelle, et pour la résoudre ils font davantage confiance à la chancelière allemande, Angela Merkel, qu’à leur propre président, Nicolas Sarkozy. C’est les deux conclusions d’un sondage Harris Interactive pour Le Parisien, publié jeudi 11 août. »

Car c’est ainsi qu’au Monde, on conçoit le métier de journaliste: on relaie,  les articles parus dans d’autres journaux lorsqu’ils vont dans le sens des idées défendues, – avec l’air d’être impartial -, par ce quotidien de « révérence » à la Gauche française.

« Selon cette étude, 79 % des personnes interrogées se disent inquiètes pour la France et 67 % pour leur situation personnelle. Parmi les personnes ou responsables qui ont leur confiance pour éviter une nouvelle crise financière et économique, les sondés se désignent d’abord eux-même (48 %). Puis, c’est Mme Merkel et le gouvernement allemand (46 %), le FMI (41 %), les entreprises (39 %) et l’Europe (36 %).M. Sarkozy et le gouvernement français n’obtiennent que le soutien de 33 % des sondés. A l’opposé, la défiance touche particulièrement les traders (6 %), les banques (17 %) et les agences de notation (17 %). Concernant les moyens dont dispose la France pour réduire ses déficits et sa dette, les personnes interrogées privilégient la réduction des dépenses (85 %) à l’augmentation des impôts (12 %) ».

Voila le prototype de sondage et  d’article de journaleu qui frise la désinformation.

Certes, le désamour de Nicolas Sarkozy a atteint des proportions ubuesques, mais de là à laisser croire qu’une majorité de Français feraient plus confiance à Angela Merkel pour les sortir de la crise qui est devant eux, qu’ au Président de la République française, cela confine à l’escroquerie intellectuelle, avec quelques relents de manipulation électorale.

On se demande si ce sondage n’a pas été effectué auprès de Sarkophobes les plus irréductibles.

Car beaucoup de Français redoutent, et ils n’ont pas tort, la gravité et l’impopularité des décisions que Sarkozy sera amené à prendre pour éviter de lancer la France sur la pente de la Grèce ou de l’Espagne.

Mais combien parmi ceux qui « feraient confiance à Angela Merkel », se sont posé la question de savoir quel menu la Chancelière allemande préparerait pour la France, si elle était en situation de décider du sort de Français ????

Car le principal reproche d’Angela Merkel à Nicolas Sarkozy, serait plutôt celui de l’excessive timidité et la mollesse des mesures envisagées pour résorber notre déficit budgétaire.

Toutes ces élucubrations d’une presse « hyper-sarkophobe »prêtent à sourire, d’autant que l’on peut lire dans un autre grand hebdomadaire que les Allemands eux-mêmes s’interrogent sur la capacité d’Angela Merkel à prendre les bonnes décisions face à « la crise » !!!

En effet, on peut lire sous:

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/crise-les-allemands-doutent-des-capacites-de-merkel_261044.html

« Les Allemands doutent de plus en plus des capacités de la chancelière Angela Merkel à résoudre la crise financière, dans laquelle l’Europe semble s’enfoncer chaque jour davantage. Ils sont 55% a avoir « peu confiance » et 20% « pas du tout confiance » dans la coalition gouvernementale conservatrice-libérale pour sortir la zone euro de la tourmente, selon un sondage réalisé par l’Institut Infratest Dimap et diffusé vendredi par la chaîne publique ARD. »

Rappelons que le régime de vaches maigres qui a permis de sortir l’Allemagne de l’ornière dans laquelle elle se trouvait, il y a quelques années a été celui du Docteur Shroeder, un Chancelier socialiste, qui n’a pas hésité de mettre sa réélection en danger dans l’intérêt de son pays.

Si Martine Aubry était prête à mettre en oeuvre un programme de même inspiration, je serais, pour ma part, et nonobstant mes répulsions, prêt à voter pour elle….

Mais ne rêvons pas bêtement !!!

Londres: « les meutes » sont dans la ville….


La revue de Presse du jour est instructive.

Elle reflète les distorsions profondes qui caractérisent les analyses qui sont proposées, quand aux sources de l’émeute qui s’étend désormais bien au-delà des « quartiers sensibles » de l’agglomération londonienne.

Pour la plupart, le point de départ ( le prétexte ???), a été la manifestation d’une grosse colère suscitée par la mort d’un homme tué par des policiers d’une balle dans la poitrine.

Peu de commentateurs s’attardent sur l’énorme disproportion qui existe entre les pillages, les destructions, les violences commises, et le fait initial.

Certes, comme aurait pu dire Jack Lang, « il y a eu mort d’homme »….

Mais la bien-pensance de nos journalistes les incite à insister beaucoup plus lourdement sur le fait que la « victime » de ce tir policier est un « père de famille », que sur ses antécédents de chef de gang et de trafiquant de drogue, rapidement cités dans les premiers articles, et occultés tout aussi rapidement ensuite….( de la difficulté d’être à la fois un chef de gang et un bon père de famille ).

Très vite, le « souci d’informer » les a conduit à souligner que l’expertise balistique avait conclu mardi que rien ne permettait de prouver que l’homme avait ouvert le feu sur les policiers. Aucun ne précise que selon la même expertise rien ne permet de prouver le contraire…..

Sur les « causes profondes » de ces émeutes, les mêmes distorsions existent. D’un côté il y a les tenants de l’origine « sociale » de la colère, « justifiée » par les coupes claires réalisées dans les budgets sociaux afin de réduire le déficit budgétaire. De nombreux émeutiers, viennent souvent, selon les mêmes, de quartiers où le chômage règne.

Peu de commentateurs s’aventurent à poser la question qui fâche: dans ces quartiers où l’économie souterraine a supplanté l’économie réelle, est-on certain que, pour tous, le chômage est synonyme de pauvreté ????

Car certains commentaires télévisés, vite supprimés des reportages en images, laissaient entendre que certains grands magasins ont été dévalisés par des groupes de pillards arrivés en Mercedes décapotable….

D’autres commentateurs évoquent -timidement- « les facteurs ethniques » et osent évoquer le fait que de nombreux émeutiers étaient équipés d’Iphone ou de Blackberry pour se retrouver et se communiquer les « coups » à faire, en signalant, entre autres les magasins non protégés par une présence policière. Vêtus de Jeans Benetton, portant des lunettes Ray-Ban, ils sont chaussés, pour courir plus vite, de Nike haut de gamme…

Dans la Presse française, quelques journaleux ironisent sur le désarroi de nos amis britanniques, rappelant qu’il n’y a pas si longtemps, l’Angleterre était citée en exemple pour la réussite de son » modèle d’intégration ». Comme si nous avions à nous glorifier du nôtre.

 La Grande-Bretagne redécouvre simplement le charme discret du multiculturalisme, comme nous lors des émeutes de 2005.

Le fait est que le Royaume-Uni s’interroge : comment arrêter les destructions qui, en trois jours, ont dévasté des quartiers entiers de Londres, de sa banlieue, ainsi que de Birmingham, de Bristol et de Liverpool ? C’est une guérilla urbaine qui est menée sur le territoire du royaume par une nouvelle espèce  de hooligans auxquels la police s’est montrée incapable de répliquer.

Totalement dépassée, la Police semble impuissante à endiguer les assauts de hordes en furie saccageant tout sur leur passage.

Et pour cause: elle doit faire face à des agressions de voyous sans scrupules qui n’hésiteraient pas à tuer, répondant ainsi à « l’appel » des rappeurs ( voir mes billets précédents sur ce sujet ), alors que chaque policier sait maintenant que la moindre bavure prendra des proportions judiciaires qui dissuadent toute riposte efficace.

Près de seize mille policiers ont été déployés dans les points névralgiques de la capitale et de sa banlieue, dans la nuit de mardi 9 à mercredi 10 août.

Cela ne suffit pas à rassurer certains habitants de Londres, qui ont décidé de patrouiller dans leur quartier en constituant des « groupes d’autodéfense ».

Selon l’Express, trois de ces « patrouilleurs » volontaires ont été renversés par une voiture. Deux sont morts sur le coup. Le troisième est mort peu après son hospitalisation des suites de ses blessures. Sans doute victimes de courageux émeutiers, qui ont pris la fuite.

La population, exaspérée par l’impuissance des forces de polices à rétablir l’ordre a décidé de participer à l’identification des émeutiers en les dénonçant à la Police: un internaute a créé un blog intitulé « Catch a looter » sur lequel il poste à longueur de journée des photos tirées de diverses sources (journaux, agences de presse, services de police…) et incite les lecteurs qui reconnaîtrait un émeutier à contacter les services de police.

On voit bien ainsi sur quel terrain les britanniques sont entraînés en réponse à cette guérilla urbaine.

Si l’Etat n’est plus en mesure d’assurer convenablement la protection de ses citoyens honnêtes contre les assauts de bandes organisées de voyous, ce sont les citoyens eux mêmes qui suppléeront à la défaillance des Institutions.

Le refus obstiné de voir la dimension ethnique de ces émeutes prend un tour pathétique.

Il est évident que ces violences sont le fait de « minorités visibles » pour qui la pauvreté n’est qu’un alibi.

Ces « jeunes » (selon le terme consacré) jouissent d’un niveau de vie qui aurait paru inouï aux Français pauvres de 1930. Ces derniers ne se croyaient pas obligés de faire des émeutes pour autant.

D’ailleurs dans notre culture judéo-chrétienne, la pauvreté n’a jamais été considérée comme une justification légitime du vol et de la rapine. Cette culture est un sous-produit de valeurs importées de pays où il est difficile de sortir le soir en s’éloignant de son hôtel, sans risquer sa vie pour quelques dollars….

http://www.lepoint.fr/monde/grande-bretagne-portrait-robot-d-une-generation-a-la-derive-11-08-2011-1361928_24.php

C’est, en outre, un intolérable outrage qui est fait aux pauvres que de les considérer comme des voleurs en puissance. Car nombre sont ceux qui sont issus de familles pauvres, comme moi, et qui ont été éduqués selon des valeurs de probité et de respect des lois, qui sont exaspérés des amalgames effectués à tous propos entre pauvreté, et refus des lois ou malhonnêteté.

On peut être pauvre et digne.

Mais on peut, hélas aussi, être pauvre et être un voyou indigne. C’est tout aussi vrai que chez » les riches »….

Et ce n’est pas forcément parce que l’on fait partie des « indignés », que l’on est honnête…..

Bref, et quand à ceux qui font du capitalisme le bouc émissaire de toutes ces misères, je les invite à méditer la fameuse phrase de Churchill: « The inherent vice of capitalism is the unequal sharing of blessings; the inherent virtue of socialism is the equal sharing of miseries. »



Londres: grandes fêtes du multiculturalisme.


Selon « lemonde.fr » de ce soir:

« C’est la mort d’un habitant du quartier, jeudi, qui avait provoqué un début de tensions. Mark Duggan, 29 ans et père de famille, a été abattu par des tireurs d’élite de la police londonienne alors qu’il se trouvait dans un taxi. D’après les policiers, il aurait ouvert le feu sur un officier, avant d’être abattu. Une arme a été retrouvée près du corps.

Mark Duggan, est décrit dans la presse britannique comme un «gangster», un «voyou bien connu des services de police», «un dealer de crack», et par ses proches comme «un bon père de famille»…..

Mark Duggan avait été placé sous surveillance depuis plusieurs jours, parce que la police craignait qu’il ne tente de venger la mort de son cousin, le rappeur Kevin Easton, poignardé dans une boîte de nuit de l’est de Londres en mars. D’après les tabloïds britanniques, Mark Duggan était membre d’un gang lié aux Yardies, une mafia jamaïcaine spécialisée dans le trafic de cocaïne. Juste avant sa mort, il a envoyé un SMS à sa petite amie, chez qui il se rendait : « Les keufs sont après moi ».

La mort d’un voyou peut coûter cher à une société en voie de décomposition.

Des cocktails Molotov mettent le feu à deux voitures de police, un bus à impériale, et plusieurs bâtiments dont l’emblématique magasin Carpetright, un bâtiment des années trente classé et situé sur la principale artère du quartier. Malgré l’intervention de la police montée et d’unités anti-émeutes, les forces de l’ordre ne parviennent à reprendre le contrôle du quartier que tard dans la nuit, tandis que des groupes d’émeutiers pillent les magasins. »

Il n’est pas douteux que ces « chaudes » « manifestations » rehausseront, dans l’opinion, le prestige d’un multiculturalisme « festif » qui avait déjà le vent en poupe en Angleterre et dans un nombre croissant de pays de l’Europe du Nord.

Le refrain de « la misère qui justifie des actes de pillage et de barbarie » commence à s’user. Les « thèses sociologiques » qui tentent de légitimer ces actes de barbarie, ont du plomb dans l’aile. Alors que les « thèses ethniques »ont de plus en plus d’audience dans la population britannique.

De même que les thèses des « immigrationistes », qui rêvent d’une société européennemulticolore « à la brésilienne », amateurs de feux d’artifices, un divertissement apprécié des « favellas » péri-urbaines sont en train d’entrer dans le répertoire folklorique médiatique….

Feux d’artifices en images:   http://bcove.me/6sf0vh2o

frameborder= »0″ width= »480″ height= »360″ src= »http://www.dailymotion.com/embed/video/xkg5p0″>
Les émeutes se propagent en Grande-Bretagne por Nouvelobs

« Le Monde » reste vigilant…..


http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/08/07/un-homme-tente-de-s-immoler-par-le-feu-dans-une-mosquee-de-toulouse_1557096_3224.html

LEMONDE.FR avec AFP | 07.08.11 | 11h21

Un homme atteint de troubles psychiatriques a tenté de s’immoler par le feu samedi soir dans une mosquée de Toulouse, a indiqué la préfecture de la Haute-Garonne dimanche matin. Le pronostic vital de la personne, un fidèle de la mosquée d’après les premiers éléments de l’enquête, était engagé samedi soir quand il a été acheminé vers Montpellier.

Selon la préfecture, cette affaire est dénuée de toute composante xénophobe, et seulement due aux troubles mentaux de la victime.

On respire !!! Mais sans cette ultime précision, quelle angoisse !!!

Dans le cas contraire, quel bon filon à exploiter pour diaboliser un peu plus tous ceux qui…… suivez mon regard !!!!

Crise internationale (suite).


Enfin, une idée neuve !!!

Aubry prône une intervention de la BCE sur le marché de la dette

PARIS (Reuters) – Selon Martine Aubry, la Banque centrale européenne (BCE) doit intervenir « massivement » sur le marché de la dette pour éviter l’implosion de la zone…

Martine Aubry vient juste d’inventer le fil à couper le beurre !!! Une déclaration qui restera dans l’Histoire !!!!Parfait exemple de l’art consommé de la pratique du « il faut qu’on…. »

« La crise » est juste devant nous.


Ce matin, les nouvelles ne sont pas bonnes. L’effondrement des cours sur les places boursières ne présage rien de bon.

En outre, la crise actuelle nous révèle une réalité politique préoccupante.

Tout d’abord, elle nous place devant un constat anxiogène : les responsables politiques se révèlent impuissant à endiguer son extension, et donnent l’impression d’être dépassés par des données techniques et financières d’une rare complexité.

Partout, aux Etats Unis d’Obama, comme en Europe et particulièrement dans les pays gouvernés par des Socialistes, « les fondements de la social-démocratie, qui sont aussi ceux du contrat social moderne, sont gravement menacés ».

 La situation économique d’endettement de nombreux pays crée « une situation de rupture avec le concept d’Etat-providence ». Partout la dette publique devient un enjeu majeur du débat politique, et, d’ores et déjà, la « social-démocratie » est confrontée sur cette question, à un véritable combat culturel.

Peu à peu se met en place un argumentaire qui renforce les thèses conservatrices selon lesquelles “les marchés” auront toujours le dernier mot face à l’impuissance des Etats, pris à la gorge par leurs créanciers, et condamnés à des abandons de souveraineté. Selon le même argumentaire, toute orientation politique s’éloignant des règles d’une certaine orthodoxie serait sanctionnée par les agences de notation.

Devant cette menace, les sociaux-démocrates s’efforcent de s’adapter, et de construire un nouveau discours à partir d’une approche originale de la question, qui se démarque de celle du libéralisme néo classique.

On entend de plus en plus, certains sociaux-démocrates affirmer que « la dette doit être réduite non parce qu’elle résulte d’une action publique dispendieuse et irresponsable, mais précisément parce qu’elle rend impossible cette action publique en limitant, par le poids des intérêts, les modalités d’action des Etats et donc les possibilités de choix collectif des sociétés ».

C’est le cas dans l’article ci-dessous, publié par « lemonde.fr »:

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/01/la-social-democratie-naufragee-de-la-dette_1554912_3232.html#ens_id=1268560

Ce discours tente d’endiguer sentiment croissant dans le peuple que « l’Histoire lui échappe » et que les gouvernants ne peuvent plus agir sur le cours des choses. Prisonniers de lourdes contraintes historiques et économiques, qui réduisent les mécanismes démocratiques à des « jeux de rôles » purement formels, « ils ont, pour la plupart, gravé dans le marbre les limites de leur propre capacité d’agir ».

On assiste ainsi à la déconfiture successive des politiques menées par des gouvernements sociaux-démocrates, en Grèce, au Portugal, en Espagne, et même aux Etats Unis ou le Président Obama, sous la contrainte de son opposition conservatrice, se voit dans l’obligation de renoncer à de larges pans de sa politique « sociale », ce qui n’empêche pas les agences de notation de sanctionner sa politique en privant les Etats Unis de la note AAA.

Les Etats Unis, considérés jusqu’ici, comme une puissance financière capable d’imposer au monde la loi de sa politique monétaire et la force du dollar, se voient, ultime humiliation pour Obama, enjoints par la Chine, leur principal créancier, de remettre sans tarder, de l’ordre dans leurs finances sous peine de mesures de rétorsion économiques.

La Chine « a désormais tous les droits d’exiger des Etats-Unis qu’ils s’attaquent à leur problème structurel de dette » après l’abaissement de la note américaine par Standard & Poor’s, a affirmé samedi l’agence officielle Chine nouvelle.

Le choc est brutal dans les consciences.

On ne sait plus si on se trouve à la veille d’un effondrement de la social démocratie, après celui du communisme soviétique, où si on assiste à la revanche des pays émergents dynamisés par un désir acharné de sortir de la misère, et, s’agissant de la Chine, par un système politique qui a conservé du communisme la férocité à l’égard de toute opposition et qui applique, en économie, les méthodes d’un capitalisme libéral impitoyable.

Cette interrogation devant un « nouvel état du monde » auquel les discours politiques lénifiants nous ont très mal préparés est devenue  angoissante. Elle est en train de générer un scepticisme généralisé, et notamment, une défiance envers la social-démocratie dont le rôle historique semble aujourd’hui dépassé et dont les tenants se réfugient dans les pays menacés, derrière un déni de réalité destiné à masquer leur impuissance.

Le risque, dont on perçoit les premiers signes, est de voir le peuple tenter de « reprendre la main » en contestant les mécanismes de la démocratie représentative et en choisissant de retrouver l’expression d’une souveraineté, à travers la contestation des « élites » décrédibilisées.

Le « populisme » gagne du terrain, partout en Europe et surtout là où « le peuple » rencontre le plus de difficultés à faire entendre sa voix, face à des « élites »qui cultivent ce puéril « déni de réalité »avec lequel seules les autruches peuvent encore rivaliser….

D’autres mouvements préconisent de fausses solutions bien plus inspirées par une forme de « nihilisme » moderne, aux quelles les « indignés » se raccrochent, ou un retour à une forme nouvelle de repli nationaliste, qui semble tourner le dos aux défis géopolitiques qui attendent les générations futures.

Car ce sont nos enfants qui seront confrontés à ce « nouvel état du monde » auquel nous n’aurons pas su les préparer.