De quelques élites contre le Peuple…


Alors que l’opinion publique exerce, en France, une forte pression pour qu’il soit légiféré sans trop tarder contre le port de la Burqa, une partie de nos élites fait les fonds de tiroirs de notre arsenal juridique pour soulever des obstacles à un vote parlementaire validant cette interdiction.

N’étant pas personnellement convaincu qu’une Loi règlera le problème, et étant, par tempérament, beaucoup plus enclin à laisser s’exprimer, dans la rue, la vox populi contre la pratique du port de la Burqa, comme elle s’exprime dans certains pays arabes où l’on vous fait comprendre gentiment mais fermement , sans qu’une Loi soit nécessaire, que vous devez modifier votre tenue si vous voulez circuler en paix dans le pays,  étant en outre, partisan  de laisser les humoristes éructer sur ce sujet , je suis d’autant plus à l’aise pour dénoncer ceux qui veulent faire , dans ce domaine, une exception française à rebours, et émettre quelques rideaux de fumée pour brouiller le message que le peuple, dans de nombreux sondages exprime avec lucidité.

En effet, d’autres pays européens, dont l’opinion est moins « travaillée » par ceux qui subtilement, et jour après jour, se sentent investis de la mission de saper les fondements de notre société, et de nos valeurs, nous ont devancé dans un domaine dans lequel « la France des Droits de l’Homme  » se serait honorée d’avoir une longueur d’avance.

Nous apprenions ces derniers jours que la Belgique s’apprêtait à légiférer sur l’interdiction de cet accoutrement insolite, et s’honorait, elle,  d’une prise de position unanime droite et gauche, flamingants et francophones confondus, sur ce sujet qui ne pose aujourd’hui qu’un problème marginal, mais qui demain pourrait devenir une source de graves difficultés.

La lecture du « monde.fr » de ce soir me renforce dans la conviction qu’il existe dans notre pays, une minorité réticente que d’autres pays appartenant à notre univers démocratique ont su outre-passer.


Certes la pilule passe mal, et les décisions qui sont prises, ou qui le seront très prochainement dans ces pays sont attribuées par le « quotidien de référence » de nos « élites », à la « pression populiste »….avec toute les nuances que comporte cette qualification, y compris celle d’un mépris condescendant pour ceux dont l’opinion s’écarte d’une vulgate dont certains se sont arrogé le monopole vigilant.

Je cite « le monde.fr » :

« Au Danemark, après six mois de débat, le gouvernement a décidé, le 28 janvier, de limiter l’usage de la burqa et du niqab dans les lieux publics. S’il ne les interdit pas pour ne pas enfreindre la Constitution, il encourage vivement les institutions publiques à tout faire pour en limiter l’utilisation et à appliquer strictement les règles existantes, qui devraient suffire, selon lui. »

« En Italie, une loi datant de 1975, soit des « années de plomb » de la lutte contre le terrorisme, interdit de se couvrir le visage en public. C’est sur ce texte que des maires de la Ligue du Nord se sont appuyés, ces dernières années, pour promulguer des arrêtés visant les femmes portant la burqa ou le niqab. En octobre 2009, le débat a été relancé par une proposition de loi de la Ligue du Nord et du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, pour introduire dans le texte de 1975 une référence explicite au voile intégral : « Tous ceux qui, pour des raisons liées à leur appartenance religieuse, rendent difficile ou impossible leur identification », deviendraient passibles d’une peine de prison de deux ans et de 2 000 euros d’amende. »

En Suède et en Norvège les tendances sont identiques, et il est vraisemblable qu’avant peu la Russie exposée à nouveau à la menace islamique sera placée devant la même problématique.

En Espagne, l’irritation populaire gagne du terrain comme en témoignent les commentaires des lecteurs de cet article de « El Mundo »:

« Le scandale a pris corps dans l’enceinte d’un tribunal, raconte le quotidien espagnol El Mundo. Alors que les 9 membres d’une filière de recrutement de candidats pour des attentats suicides en Irak sont actuellement jugés à Madrid, l’un des témoins a refusé de retirer sa burqa, malgré les injonctions du président. Fatima Hssisni a perdu son frère en janvier 2005, près de Falujah «mort en martyr pour le djihad».

Invitée à témoigner devant la cour, elle a refusé de présenter son visage à l’auditoire. Invoquant des règles religieuses, la jeune femme nerveuse a précisé qu’elle ne pouvait faire face à un homme. Le procès étant public, la loi exige que les réactions et expressions des témoins lors des interrogatoires, soient perceptibles. Une telle exigence s’appliquerait également à une sœur carmélite, ont expliqué les magistrats. Si elle persiste, elle risque donc des poursuites pour désobéissance. Diplomate, le juge Gomez Bermudiez ne l’a pas forcée à se découvrir, et a négocié avec elle une déposition à huis-clos. »

[Lire l’article complet sur El Mundo]

On voit bien que l’Europe entière est confrontée à une nouvelle offensive, très probablement concertée, des partisans d’un « Islam conquérant », dont les méthodes de provocation sont les mêmes partout.

D’ailleurs, l’Europe n’est pas seule concernée par cette offensive.

Rentrant d’un long voyage au Proche-Orient, j’ai pu constater que le phénomène de la prolifération des vols de corbeaux, préoccupait les musulmans sages, qui voient eux aussi, leur environnement traditionnel se transformer à vue d’oeil, même dans les rues de Damas ou d’Alep….

Et si c’était cet Islam là qui était à l’origine de la montée du populisme dans beaucoup de pays européens ???


Wadi Rum et les Bédouins.


Après avoir traversé le désert de Wadi Rum en Jordanie, plus coloré encore que les déserts du Sud maghrébin, en s’attardant sur des paysages dans lesquels la silhouette du Bédouin s’intègre avec perfection, on se sent imprégné de l’histoire des Légions Arabes et de la légende de Lawrence d’Arabie, car nous sommes sur la trace des combats racontés avec éloquence dans « Les Sept Piliers de la Sagesse » ou montrés dans le film célèbre sur cet aventurier énigmatique.

Tout ici, ou presque, rappelle ce personnage….

La beauté des paysages peut sans conteste, rivaliser avec ceux du Hoggar, du Tafilalet ou ceux du Sud Libyen. Des djebels aux silhouettes fantastiques, des dunes tantôt dorées sous le soleil de plomb, tantôt se couvrant de reflets ocre-rouge, contribuent à accentuer le caractère mythique de ces lieux.

La traversée de ce désert n’est pas très confortable car les 4X4 dont dispose le touriste sont dans un piteux état, mais on ne vient pas jusqu’ici pour rechercher le confort.


Un désert très photogénique, que les Jordaniens s’efforcent de protéger contre l’afflux des touristes de plus en plus nombreux, en délimitant une zone réservée, afin de ne pas perturber la vie des populations bédouines locales et d’éviter que cet environnement fragile soit dégradé.

Il est recommandé de conserver par devers soi, ses petits déchets ( emballages, mouchoirs, mégots, canettes de bière etc…) . Car ce qui fait le charme des déserts, c’est l’absence de traces humaines, et le sentiment de se trouver en présence d’une nature intacte et éternelle….