La ruée sur Nicolas Sarkozy s’étant (provisoirement ?) calmée, les médias sont « en manque ».

 Comment maintenir l’intérêt du public pour des « feuilles de choux » qui de plus en plus se raccrochent, pour vendre du papier, aux méthodes si longtemps vilipendées, en France, de la presse « trash » anglo-saxonne, au nom de la Morale politique dont ce pays détient la Haute Chaire d’enseignement, et qui malgré de nombreux avatars, fait de lui la référence Universelle.

Le Parti Socialiste français, toujours en retard d’une guerre sur le plan idéologique, qui n’a pas grand chose à dire et encore moins à proposer sur l’avenir de la France, n’est jamais en retard pour prendre le train d’une nouvelle campagne de décrédibilisation de toute personnalité de Droite susceptible de devenir une proie, surtout si elle traverse une mauvaise passe et si elle semble être en situation de faiblesse.

La dernière en date prend pour cible Madame Dati. Cette Ministre « hors norme » ( en France on n’aime pas tellement ce qui n’est pas « formaté » ), qui a sans doute commis quelques erreurs dûes à l’inexpérience, et à un caractère trop bien trempé pour faiblir devant un entourage ministériel de conseiller « formatés »,eux, par un sérail habitué à « savonner la planche » de ministres trop entreprenants.

                                                     Photo « Le Figaro ».

Cette femme Ministre est accusée d’être cassante, de ne pas se prêter au « dialogue » avec ses collaborateurs, surtout quand ceux-ci tentent de s’opposer à ses vélléités de réforme de l’appareil judiciaire, destinées à repecter les engagements du Président de la République. Il est vrai que derrière cette silhouette gracieuse et fragile se cache un vrai tempérament et un caractère de fer.

Mais que dirait-on si, à la place de ses yeux de biche, elle était desservie par une mine au rictus permanent affichant un mépris condescendant et souverain pour son interlocuteur, qui caractérisait celle qui fut ministre de la Justice socialiste en la personne de Madame Guigou ????

Du coup, les « journalistes d’investigation » sont en chasse. D’où sort-elle cette Ministre d’un nouveau genre ??? Est-elle bien titulaire de tous les diplômes qu’elle prétend avoir ??? C’est très important quand on est entouré d’énarques bon teint. N’y aurait-il pas, dans ses origines familiales maghrebines quelque zone d’ombre ???

Immédiatement, l’Express, hebdomadaire à grand tirage se saisit de « l’affaire » et se fend d’un long article pour finalement conclure qu’il n’a rien trouvé de rédhibitoire. La presse « de Gauche » et même celle qui refuse d’être cataloguée, enfourche le même cheval, pour finalement aboutir à des conclusions moins claires, de manière à laisser libre cours à toute interprétation….

Tout cela n’est pas suffisant. La dame de pique n’étant plus invitée aux petits-déjeuners présidentiels, réservés à ceux qui restent ( pour combien de temps ???) encore en cour, on en déduit que l’heure de la disgrâce est venue.

C’est alors que survient l ‘affaire du jugement de divorce cassé par un Tribunal de Province pour une sombre histoire de « mensonge » à la virginité  dans un couple musulman.

La Ministre de la Justice , connaissant le dossier mieux que  ces « journaleux » prompts à flairer un scandale là où il n’y en a guère, se mèle d’approuver ce jugement aux motifs que la question de la virginité de la femme jugée n’étant qu’accessoire, la décision des juges a l’avantage de « libérer » la jeune femme concernée d’un engagement par mariage qu’elle n’avait pas sincèrement souhaité.

 En l’espèce, la nullité du mariage ne devait nullement être analysée comme une répudiation.

Au contraire, il semble même que cette femme, soit pour avoir donné son accord sous la contrainte familiale, soit au lendemain de sa nuit de noce pour l’humiliation qui lui a été infigée, y compris par sa famille, ait souhaité aussi la nullité. 

La Ministre, prise violemment à partie au Parlement par des députés socialistes peu soucieux du fond de l’affaire, sous la pression médiatique et celle de ses collègues de la majorité, se décide à demander au Parquet de faire appel du jugement.

Si cet appel atteignait l’objectif souhaité par la meute des charognards évoqués ci-dessus, cela reviendrait à remettre les époux en situation de mariage non souhaité par l’un comme par l’autre, ce qui aboutirait à une situation quasi ubuesque.

Mais qu’importe à nos journaleux, dont certains commencent, enfin, à se poser quelques questions et à se demander s’ils ne sont pas allés trop vite en besogne pour condamner une Ministre,- parlant en toute connaissance de cause -,qui s’est mélée d’approuver un jugement in fine assez équilibré ( Que ne dirait-on pas par ailleurs, si la Ministre de la Justice se mêlait de désapprouver un jugement !!! « Interférences du Pouvoir », non respect de la séparation des Pouvoirs etc… »). 

Mais qu’importe à nos politiciens, et particulièrement, à ceux qui se sont distingués au Parlement par la violence de leurs attaques contre la Ministre, qui, de plus a eu , l’outrecuidance de leur rappeler leurs erreurs et leur passivité à l’égard de situations que l’immigration maghrébine rend de plus en plus fréquentes, situations qui heurtent nos valeurs et nos moeurs, quand elles ne sont pas contraires à nos Lois.

Il arrive que la machine à médiaboliser s’emballe. Madame Dati vient d’en faire l’expérience. Mais il n’est pas certain qu’aux yeux d’une opinion bien informée, elle soit sortie affaiblie par cette « affaire ».