Onfray pas pire !!!


Rencontré cette citation sur le web, tirée d’un entretien entre Michel Onfray et Sarkozy.

Michel Onfray: … » Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions fami­liales et socio-historiques dans lesquel­les nous évoluons.»
Illustration « philosophique » de mon propos dans l’article intitulé « Voltairien » que j’ai publié récemment.
Il n’y a pas de doute, Onfray me semble, cette fois, plus proche de Rousseau que de Voltaire, et on connaît le refrain:
« L’homme est bon. C’est la Société qui le corrompt. Et c’est pourquoi, il faut « changer la Société »!!!! C’est l’obsession de tous les « hommes de gauche »….
Pour lutter contre la pédophilie, il serait donc urgent de modifier  » l’environnement ainsi que les conditions familiales et socio-historiques » dans lesquelles évoluent les pédophiles!!!

 Cela s’appelle « faire de la pré-ven-tion » !!!!

Alors Mme Dati ??? Qu’est-ce qu’on attend pour  » modifier l’environnement ainsi que les conditions familiales et socio-historiques » dans les quelles se débattent nos pédophiles ????

Ma réponse serait d’un pragmatisme inspiré d’un philosophe (?) indien:
« Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. »
 

Voltairien….


Publié le 4/10/2007 sur mon ancien blog « berdepas.blog.lemonde.fr ».
Au cours d’une conversation sympathique, autour d’une excellente bière (belge) bien fraîche, un ami, qui de temps à autres, fréquente les pages de mon blog, se demandait hier soir ce qui me poussait à être aussi ironiquement provocateur, avec un soupçon de parti pris vachard dans mes propos. Je m’en suis tiré par une boutade, qui m’a épargné d’avoir à en dire plus long sur moi même….
Mais,de retour chez moi,cette conversation a continué à m’occuper l’esprit, m’empêchant de m’endormir de mon sommeil de plomb, comme chaque soir.
Quelques scènes de mes jeunes années me sont revenues à la mémoire.

Lycée Bugeaud, à Alger, en 1948. Classe de seconde C. Le « prof de lettres », un dénommé Poupon,- ce qui, déjà, m’incitait à la moquerie facile – était un communiste déclaré, qui avait ses « chouchous » , dans une classe d’élèves issus en majorité du quartier populaire de Bab-el-Oued, qui lui rendaient l’estime dans laquelle il les tenait, en acceptant, après les classes, d’aller vendre dans les rues quelques exemplaires du journal communiste « Alger Républicain ». Ce à quoi, bien entendu, je m’étais toujours refusé , et ce qui ne plaidait pas en ma faveur.

Dans le programme de littérature , Rousseau, Voltaire et les « écrivains des Lumières » occupaient une place importante.
Une discussion avait eu lieu dans la classe, « modérée » par notre professeur, sur l’influence exercée par J-J. Rousseau sur les « idéaux » de la Révolution française, discussion au cours de laquelle je m’étais signalé, aux yeux du prof mais aussi de certains de mes camarades par des propos ironiques ( déjà) sur ce que je considérais comme des niaiseries dans une « oeuvre majeure » de cet écrivain,  » La Nouvelle Héloïse ».

En rajoutant une couche – c’était déjà dans mes travers – je m’étais laissé aller à quelques considérations imprudentes sur « le Contrat Social », reprenant certaines opinions que j’avais rencontrées dans mes lectures, qui faisaient de ce « Contrat Social »l’inspirateur des guillotineurs de la Révolution.

Bref, à cet âge là,( j’avais quinze ans !!!) je manquais à l’évidence, de diplomatie et pardessus tout d’opportunisme .

Quelques semaines plus tard, ce professeur – qui était au demeurant, un excellent professeur – nous invite à traiter, dans une dissertation, un sujet classique en classe de lettres, dont je ne me rappelle plus les termes exacts, mais qui consistait à opposer, sur le plan littéraire et dans le domaine de leur influence respective sur les idées de leur époque, notre Jean-Jacques Rousseau et Voltaire.

Je n’ai jamais pu prendre au sérieux les « Rêveries d’un Promeneur Solitaire ». Rousseau, c’était déjà pour moi, quelqu’un qui, cherchant à échapper au monde réel, inventait un monde de rêve, qui pouvait devenir dangereux, car évoqué sur un ton péremptoire, « suggérant une passion glaciale, celle des prophètes des lendemains qui chantent, qui annonce déjà le ton des fêtes révolutionnaires et le culte de l’Être Suprême, qui sera la nation ou le genre humain » ( Paul Guth ).

Je ne pouvais viscéralement pas accepter l’idée que « Les bonnes institutions sociales sont celles qui savent le mieux dénaturer l’homme, lui ôter son existence absolue pour lui en donner une relative, et transporter le moi dans l’unité commune; en sorte que chaque particulier ne se croie plus un, mais partie de l’unité, et ne soit plus sensible que dans le tout ».( Emile ou l’Education, Livre I ). Ou encore :  » Ces deux mots patrie et citoyen doivent être effacés des langues modernes ».(Ibid.).

Par contre, j’étais fasciné par le personnage de Voltaire.

Ce petit bonhomme, qui encore jeune avait déjà un visage de vieux, fils de petit bourgeois qui terminera sa vie comme milliardaire grâce à son sens des affaires, au caractère retors, intrigant que les Cours royales européennes de l’époque se disputaient, qui fut embastillé pour ses idées subversives, m’intriguait depuis que j’avais lu qu’il ponctuait toutes ses correspondances de la formule « écrasons l’infâme », c’est à dire l’intolérance en général et la religion catholique en particulier, mais qu’il épargnait de l’écrasement, les Jésuites, ses maîtres, à qui il devait d’avoir appris le latin.

Certes, je n’ignorais pas le cynisme du personnage, de même que son esprit caustique. Son Zadig, au parfum de souffre, m’arrachait des fous rires, et la lecture de son Mahomet , qui aujourd’hui serait voué à la censure du « politiquement correct », m’ouvrait les yeux sur ce que je pouvais vérifier autour de moi, car j’ai grandi entouré de copains algériens plus ou moins pratiquants de l’Islam…

Voltaire c’était déjà pour moi, une sorte de propagandiste de la raison, de la tolérance, de l’antifanatisme religieux ou idéologique.

Sur la fin de sa vie, Voltaire ( seul grand écrivain français à avoir donné son nom à un fauteuil inconfortable !!! ) est assez riche et assez puissant pour mettre sa notoriété au service de ceux qu’il considère comme des opprimés. Il se lance dans des campagnes en faveur de ceux, comme le protestant Calas qui sera exécuté sans preuve pour avoir , selon ses juges assassiné son fils, ou comme Sirven, autre protestant accusé d’avoir tué sa fille qui, en fait , s’est suicidée, ou le Chevalier de La Barre roué pour avoir chanté des chansons impies et d’autres encore….

Tout cela, et bien d’autres arguments, oubliés depuis, se retrouvera dans ma dissertation.

La semaine suivante, le professeur « rend les copies ». Habituellement, il demande à l’un des « bons » élèves situés au premier rang de les distribuer , mais ce jour là, il procède lui même à cette distribution, émettant un commentaire pour chaque destinataire, parfois élogieux et le plus souvent critique, soit sur la forme ( les fautes d’orthographe le rendaient hystérique ), soit sur le fond.
Je suis le dernier à recevoir ma copie, et j’ai alors droit, avant de l’avoir entre les mains, à un traitement de faveur: Poupon se lance dans une séance de décortication de ma dissertation, accompagnée de la lecture de certains passages agrémentés de commentaires sarcastiques , dont certains provoquent ( c’était son but ) l’hilarité générale de la classe. Ma note, un 5 , « par protection », est la plus basse de toutes.

 Je suis alors invité, cette lecture achevée, à « passer au tableau »,et à me soumettre au crible des questions émanant d’une partie de mes condisciples, manifestement choisis parmi ceux qui s’étaient montrés inconditionnellement « Rousseauistes ».
Les questions, habilement « orientées » par le professeur, s’écartent peu à peu des aspects littéraires du sujet pour dériver vers les considérations philosophico-politiques.

 J’avais donc pris, sans aucune arrière pensée « politique », et par simple penchant pour la dérision, la défense « d’un bourgeois cynique qui a bâti sa fortune en courtisant les Grands de l’époque », d’un affairiste sans scrupule, un privilégié qui entre à dix ans au Collège Louis-le-Grand, antichambre du Panthéon des lettres, un « prétendu historien » qui fait l’éloge de Louis XIV et du despotisme éclairé, etc…..Tout ceci, au détriment d’un de nos plus grands philosophes,une grande âme, l’un des inspirateurs des idées les plus généreuses de la Révolution, celui qui inspirera des générations de penseurs et d’éducateurs grâce à l’Emile, son oeuvre majeure qui préfigure jusqu’à aujourd’hui, les théories de générations de « pédagogues ». Celui qui dans le Contrat Social jette les bases d’une Société nouvelle dans laquelle « …..chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale; et nous recevons encore chaque membre comme partie indivisible du tout…. »

Je défends, seul contre presque tous, l’idée que cette conception de la Société asservit l’Homme. Une fois qu’il s’est fondu dans le tout, il n’existe plus en tant que personne. Le tout, c’est à dire le Parti ou l’Etat, peut tout sur l’individu, qui lui a délégué ses pouvoirs. Toute désobéissance au Parti ou à la loi, est punie de mort civile quand ça n’est pas de mort tout court. La voie est ouverte aux Saint-Just, aux Robespierre, et à tous les idéologues révolutionnaires qui leur ont succédé dans d’utopiques et sanglantes entreprises . A cette époque je n’aurais pas pu invoquer Staline, car nos communistes, même en Algérie le considéraient encore comme un demi-Dieu!!!!
Je suis dans la situation de celui qui doit se défendre, se justifier devant une sorte de « tribunal populaire ». Les questions fusent, agressives, provocantes, ignorant mes réponses, comme si la chose était jugée d’avance….

La discussion, accusatoire, se poursuivra dans la cour de récréation, sous le regard ironique de Poupon.
J’avais quinze ans, je le répète, et cela m’a marqué à vie.

Je venais de faire connaissance avec le sectarisme, l’intolérance, la même que celle dénoncée par Voltaire, moi qui avais faite mienne la  phrase célèbre qu’on lui attribue parfois:  « je ne partage pas vos idées, mais je serais prêt à donner ma vie pour que vous puissiez les émettre » !!!!
(En somme, j’ai fait l’expérience,- à une échelle bien modeste, je le reconnais- de ce qu’étaient « les procès staliniens » de la même époque. On comprendra mieux, après cela, ma férocité gouailleuse à l’égard de toute manifestation d’intolérance et de sectarisme, de toute entreprise de « diabolisation », ma suspicion à l’égard des idéologies de tout poil et des systèmes de pensée en « prêt à porter »).

Deux ans plus tard, en classe de Math-Elem, un professeur de Philo, du nom de Alavoine, projettera sur mon univers intellectuel, un rayon lumineux.
 A cette époque, je n’étais absolument pas « politisé », et j’ignorais vraiment ce qu’était la Droite tout autant que ce que représentait la Gauche.

J’avais appris, avec scepticisme et quelques doutes, les « bienfaits » de la Révolution ( que je voyais comme une tache de sang sur mon manuel d’Histoire ), et je savais que des « réactionnaires » tapis dans l’ombre combattaient les idées de progrès….A cette époque on apprenait encore par coeur, les résumés en bas de page de nos livres d’Histoire…..

Au tournant d’un cours de Morale ( car à cette époque on étudiait encore « la Morale » en classe de Philo), Monsieur Alavoine prononce une phrase, que je transcris dans mes notes et qui restera gravée dans ma mémoire d’adolescent:
« Un Homme de Gauche, c’est quelqu’un qui croit que l’Homme naît bon, mais que c’est la Société qui le corrompt. D’où, pour l’Homme de Gauche, la nécessité de lutter sans cesse pour « changer la Société ». Faute de pouvoir s’adapter à la Société dans laquelle il vit, l’homme de Gauche persuadé de sa bonté ne rêve que de bouleverser l’ordre établi.
L’homme de Droite, au contraire, croit que l’homme est naturellement et fondamentalement mauvais ( sans doute parce qu’il est marqué par le » pêché originel  » ??? ) et qu’il est de sa responsabilité individuelle d’effectuer un travail sur lui même, et de s’élever, pour apporter sa contribution au progrès de la Société, et en faire respecter les Lois. Entre le Progrès et le désordre, l’homme de Droite choisit l’Ordre ».

Merci Monsieur Alavoine !!!!
A partir de là, j’eus presque tout compris. Je n’avais alors que dix sept ans. Ces deux définitions, constituent, plus de 60 ans après,ma « grille de lecture » de la vie politique, en France et ailleurs…..
Ma reconnaissance à l’égard de Mr Alavoine, et même celle envers Mr Poupon restent intactes, encore aujourd’hui.

Sur l’omniprésence de Dieu.


Délicieuse citation empruntée à Jean Daniel, dans un éditorial du Nouvel Observateur:
C’est une petite fille qui demande à son père si vraiment Dieu sait absolument tout et à tout moment de tous les êtres. Le père opine : «Oui, Dieu regarde tout et sait tout.» Et la petite fille insiste : « regarde tout de moi ?», même lorsque je suis sous la douche ??? Le père confirme. Et la petite fille répond : «Mais c’est indécent !» .
C’est pas mignon, ça ????
Jean Daniel a toujours de bonnes sources….

Repentance….


Publié le 23/11/2007, sur « lemonde.fr »
Hommage à l’auteur ( Algérien sans doute ) d’un blog (< www.afriblog.com <), dont je suis loin de partager tous les points de vue, mais que je considère avec estime, dans la mesure où il évoque ,avec un certain courage, des faits, souvent occultés ou minimisés, par « la bien-pensance » française, à propos de la Guerre d’Algérie , relatée, jusqu’ici, par des « historiens de pacotille ».
J’extrais ce chapitre, qui fait suite à un autre chapitre traitant des pratiques de torture par l’Armée Française, que je ne reproduis pas, -mais que chacun pourra à lire en se rendant à l’adresse de ce blog -, car il reprend à son compte tous les poncifs mille fois entendus ou lus, sur ce sujet, à propos duquel la littérature et les archives cinématographiques sont très riches.
( En fait, je me suis rendu compte en continuant mon exploration de ce blog, que les textes ci-dessus, sont tirés d’un article paru dans WIKIPEDIA sous le titre « TORTURE EN ALGERIE »).
Cela n’est pas le cas, à propos des pratiques de l’ALN, ( Armée de Libération Nationale), évoquées ci-dessous:
« De son coté, l’ALN employa des méthodes telles que émasculation des hommes et utilisation de leur propre organe rigidifié par une tige de métal pour les sodomiser, et pour les femmes seins coupés, ventres ouverts au couteau, etc.( J’apprécie le etc….!!!) Paul Bonnecarrère, notamment, évoque les deux dans son livre La guerre cruelle; supplétifs musulmans ou civils des mechtas fidèles à la France égorgés, émasculés, les lèvres, les oreilles et le nez coupés, femmes éventrées, massacre d’un village MNA par le FLN.

 Il faut noter que ces tortures ne visaient pas à obtenir des aveux en vue d’éviter de terribles maux, mais avaient uniquement la terreur comme objectif comme d’ailleurs la torture déployée par les autorités française qui s’inscrivait la plupart du temps dans une démarche de deshumanisation et de haine. La torture qui a été utilisée tout au long de la présence coloniale en Algérie, d’abord pour obtenir des informations sur les emplacements de silos à grains lors de la conquête coloniale, puis pour briser les greves, meurtrir des suspects, instruire les affaires pénales les plus ordinaires et terroriser les indigènes a d’ailleurs continué dans l’Algérie indépendante, d’après Algeria Watch, certes sous une forme atténuée, comme le souligne aussi Pierre Vidal-Naquet à la LDH.

Le numéro spécial N°61 de 1957 de la revue Algérie Médicale, organe officiel de la société médicale des hôpitaux d’Alger et de la Fédération des Sciences médicales de l’Afrique du Nord, présente les efforts du corps médical français en Algérie pour réparer les mutilations faites au visage contre les Musulmans n’ayant pas suivi les consignes du FLN. En juin 1957, les victimes civiles du FLN en Algérie s’élévaient à 6075 Français-musulmans et 870 Européens. En 1962, il fallait rajouter a ce nombre, les dizaines de milliers de Harkis tués après avoir été désarmés et abandonnés par l’armée française. L’ancien appelé du contingent Benoist Rey dans son ouvrage « Les egorgeurs » semble estimer le nombre de victimes de l’ALN très inférieur et sans commune mesure avec celui des victimes torturées par l’armée française, par l’administration coloniale et leurs partisans, sur ce point les historiens à l’unanimité lui donnent raison: il y a eu davantage de crimes contre l’humanité perpetrés par les autorités françaises durant la guerre d’Algérie que par les révolutionnaires algériens. »
(Extrait de <www.afriblog.com<)
Les batailles de chiffres paraissent dérisoires aujourd’hui, en face de l’horreur subie par les victimes des deux camps.Doit-on condamner les « crimes contre l’humanité », en fonction du nombre des victimes, ou en fonction de leur nature ????
Comme apparaissent de plus en plus dérisoires les témoignages de complaisance et les « oeuvres » d’historiens « engagés », ayant perdu toute notion d’objectivité,et qui n’ont examiné les faits marquants de cette guerre atroce, qu’avec un oeil ( le seul qui leur reste, sans doute )…..

Rappel historique…


Publié le 10/12/2007 sur mon ancien blog  » berdepas.blog.lemonde.fr ».
Je ne puis me retenir de publier, sur mon blog, cette lettre ouverte à Bouteflika, Président de la République « Démocratique » Algérienne, qui émane d’un Professeur Agrégé de Médecine, exerçant au Val de Grâce, Hopital militaire où le sieur Bouteflika est venu se faire soigner à plusieurs reprises, sans craindre d’être « victime d’atrocités » de la part de médecins militaires français.
 Je tire un coup de chapeau à son auteur, car il a su résumer en une page, ce que je m’efforce de dire en une dizaine de notes sur mon blog, poursuivant, avec d’autres, comme le Docteur SAVELLI, mon combat pour la restitution d’une mémoire bafouée et instrumentalisée par des « historiens de pacotille ».

LETTRE OUVERTE A Mr BOUTEFLIKA
Président de la République « Démocratique » algérienne.
Monsieur le Président,  
                En brandissant l’injure du génocide de l’identité algérienne par la France, vous saviez bien que cette identité n’a jamais existé avant 1830. Mr Ferrat Abbas et les premiers nationalistes avouaient l’avoir cherchée en vain. Vous demandez maintenant repentance pour barbarie : vous inversez les rôles !                 
               C’était le Maghreb ou l’Ifriqiya, de la Libye au Maroc. Les populations, d’origine phénicienne (punique), berbère (numide) et romaine, étaient, avant le VIIIème siècle, en grande partie chrétiennes (500 évêchés dont celui d’Hippone / Annaba, avec Saint Augustin). Ces régions agricoles étaient prospères.                 
              Faut-il oublier que les Arabes, nomades venant du Moyen Orient, récemment islamisés, ont envahi le Maghreb et converti de force, « béçif » (par l’épée), toutes ces populations. « Combattez vos ennemis dans la guerre entreprise pour la religion….Tuez vos ennemis partout où vous les trouverez » (Coran, sourate II, 186-7). Ce motif religieux était élargi par celui de faire du butin, argent, pierreries, trésor, bétail, et aussi bétail humain, ramenant par troupeaux des centaines de milliers d’esclaves berbères; ceci légitimé par le Coran comme récompense aux combattants de la guerre sainte (XLVIII, 19, 20) .Et après quelques siècles de domination arabe islamique, il ne restait plus rien de l’ère punico romano berbère si riche, que des ruines (Abder-Rahman ibn Khaldoun el Hadrami , Histoire des Berbères,T I, p.36-37,40,45-46. 1382) .                 
              Faut-il oublier aussi que les Turcs Ottomans ont envahi le Maghreb pendant trois siècles, maintenant les tribus arabes et berbères en semi esclavage, malgré la même religion, les laissant se battre entre elles et prélevant la dîme ,sans rien construire en contre partie.                 
             Faut-il oublier que ces Turcs ont développé la piraterie maritime, en utilisant leurs esclaves. Ces pirates barbaresques arraisonnaient tous les navires de commerce en Méditerranée, permettant, outre le butin, un trafic d’esclaves chrétiens, hommes, femmes et enfants. Dans l’Alger des corsaires du XVI ème siècle, il y avait plus de 30.000 esclaves enchaînés. D’où les tentatives de destruction de ces bases depuis Charles Quint, puis les bombardements anglais, hollandais et même américain…..Les beys d’Alger et des autres villes se maintenaient par la ruse et la force, ainsi celui de Constantine, destitué à notre venue, ayant avoué avoir fait trancher 12.000 têtes pendant son règne.
                   Faut-il oublier que l’esclavage existait en Afrique depuis des lustres et existe toujours. Les familles aisées musulmanes avaient toutes leurs esclaves africains. Les premiers esclavagistes, Monsieur le Président, étaient les négriers noirs eux-mêmes qui vendaient leurs frères aux Musulmans du Moyen Orient, aux Indes et en Afrique (du Nord surtout), des siècles avant l’apparition de la triangulaire avec les Amériques et les Antilles, ce qui n’excuse en rien cette dernière, même si les esclaves domestiques étaient souvent bien traités.                 
                   Faut-il oublier qu’en 1830, les Français sont venus à Alger détruire les repaires barbaresques ottomans qui pillaient la Méditerranée, libérer les esclaves et, finalement, affranchir du joug turc les tribus arabes et berbères opprimées.                 
                  Faut-il oublier qu’en 1830, il y avait à peu près 5.000 Turcs, 100.000 Koulouglis, 350.000 Arabes et 400.000 Berbères dans cette région du Maghreb où n’avait jamais existé de pays organisé depuis les Romains. Chaque tribu faisait sa loi et combattait les autres, ce que l’Empire Ottoman favorisait, divisant pour régner.                 
                 Faut-il oublier qu’en 1830 les populations étaient sous développées, soumises aux épidémies et au paludisme. Les talebs les plus évolués qui servaient de toubibs (les hakems), suivaient les recettes du grand savant « Bou Krat » (ou plutôt Hippocrate), vieilles de plus de 2.000 ans .La médecine avait quand même sérieusement évolué depuis !                 
                 Faut-il oublier qu’à l’inverse du génocide, ou plutôt du massacre arménien par les Turcs, du massacre amérindien par les Américains, du massacre aborigène par les Anglais et du massacre romano-berbère par les Arabes entre l’an 700 et 1500, la France a soigné, grâce à ses médecins (militaires au début puis civils) toutes les populations du Maghreb les amenant de moins d’un million en 1830 en Algérie, à dix millions en 1962.                
                Faut-il oublier que la France a respecté la langue arabe, l’imposant même au détriment du berbère, du tamashek et des autres dialectes, et a respecté la religion (ce que n’avaient pas fait les Arabes, forçant les berbères chrétiens à s’islamiser pour ne pas être tués, d’où le nom de « kabyle » – j’accepte).                 
               Faut-il oublier qu’en 1962 la France a laissé en Algérie, malgré des fautes graves et des injustices, une population à la démographie galopante, souvent encore trop pauvre, – il manquait du temps pour passer du moyen âge au XX ème siècle – mais en bonne santé, une agriculture redevenue riche grâce aux travaux des Jardins d’Essais, des usines, des barrages, des mines, du pétrole, du gaz, des ports, des aéroports, un réseau routier et ferré, des écoles,un Institut Pasteur, des hôpitaux et une université, la poste… Il n’existait rien avant 1830. Cette mise en place d’une infrastructure durable, et le désarmement des tribus, a été capital pour l’Etat naissant de l’Algérie .                 
              Faut-il oublier que les colons français ont asséché, entre autres, les marécages palustres de la Mitidja, y laissant de nombreux morts, pour en faire la plaine la plus fertile d’Algérie, un grenier à fruits et légumes, transformée, depuis leur départ, en zone de friche industrielle.                 
             Faut-il oublier que la France a permis aux institutions de passer, progressivement, de l’état tribal à un Etat nation, et aux hommes de la sujétion à la citoyenneté en construction, de façon, il est vrai, insuffisamment rapide. Le colonialisme, ou plutôt la colonisation a projeté le Maghreb, à travers l’Algérie, dans l’ère de la mondialisation.                 
             Faut-il oublier qu’en 1962, un million d’européens ont dû quitter l’Algérie, abandonnant leurs biens pour ne pas être assassinés ou, au mieux, de devenir des habitants de seconde zone, des dhimmis, méprisés et brimés, comme dans beaucoup de pays islamisés. Il en est de même de quelques cent mille israélites dont nombre d’ancêtres s’étaient pourtant installés, là, 1000 ans avant que le premier arabe musulman ne s’y établisse. Etait-ce une guerre d’indépendance ou encore de religion ?                 
              Faut-il oublier qu’à notre départ en 1962, outre au moins 75.000 Harkis, sauvagement assassinés, véritable crime contre l’humanité, et des milliers d’européens tués ou disparus, après ou avant, il y a eu plus de200.000 tués dans le peuple algérien qui refusait un parti unique , beaucoup plus que pendant la guerre d’Algérie. C’est cette guerre d’indépendance, avec ses cruautés et ses horreurs de part et d’autre, qui a fondé l’identité algérienne. Les hommes sont ainsi faits !                 
              Monsieur le Président, vous savez que la France forme de bons médecins, comme de bons enseignants. Vous avez choisi, avec votre premier ministre, de vous faire soigner par mes confrères du Val de Grâce. L’un d’eux, Lucien Baudens, créa la première Ecole de médecine d’Alger en 1832, insistant pour y recevoir des élèves autochtones.
               Ces rappels historiques vous inciteront, peut-être, Monsieur le Président, à reconnaître que la France vous a laissé un pays riche, qu’elle a su et pu forger, grâce au travail de toutes les populations, des plus pauvres aux plus aisées – ces dernières ayant souvent connu des débuts très précaires -.
                La France a aussi créé son nom qui a remplacé celui de Barbarie. Personne ne vous demandera de faire acte de repentance pour l’avoir laissé péricliter, mais comment expliquer que tant de vos sujets, tous les jours, quittent l’Algérie pour la France ?                 
                En fait, le passé, diabolisé, désinformé, n’est-il pas utilisé pour permettre la mainmise d’un groupe sur le territoire algérien ?
                Je présente mes respects au Président de la République, car j’honore cette fonction.
Un citoyen français, André Savelli, Professeur agrégé du Val de Grâce.
D’accord avec vous Docteur SAVELLI. Il ne faut rien oublier. Puisque « Devoir de Mémoire » il faut remplir,Français et Algériens, remplissons le ensemble.
Mais,Messieurs le aparatchiks de la République « Démocratique » Algérienne, tirez les premiers !!!!

Reprises.


J’ai décidé de reprendre sur ce blog, quelques unes des pages que j’avais consignées sur « berdepas.blog.lemonde.fr » dont certaines ont été sources de déplaisir pour les nouveaux inquisiteurs de la pensée unique, et m’ont valu d’être exclu de la blogosphère bobo-gaucho qui fréquente les colonnes de ce journal « de référence »(!!!).

Provocations….


Promenade sur l’autre planète. Celle où subsistent quelques esprits sains, parceque non pollués par les « idées reçues », dont le dictionnaire est aujourd’hui dépassé, tant le conformisme intellectuel qualifié de pensée unique par ceux qui ne pensent plus à rien,s’est répandu, noyant toute autre forme de pensée, comme un fleuve sorti de son lit….

Plaisir de lire les propos caustiques et décapants, de ceux qui ne se privent pas « d’en remettre une couche », d’apprécier l’ironie mordante qui terrorise ceux qui n’ont plus de dents, et de saisir , de-ci , de-là, l’occasion de sourire un bon coup au dépens de ceux qui se vautrent dans « l’abus de conscience » que constitue le discours « politiquement correct ».

Incursion sur le site de:   http://legrandcharles.wordpress.com/, l’instant d’un grand éclat de rire, et détour par le site de: http://bigpouf.wordpress.com/  où d’inéffables « alter-sexuels » luttent pour la reconnaissance de leur droit d’aimer sans entrave …. 

Réconfort de savoir, qu’à notre époque, survivent quelques esprits hardis et peu soucieux de se couvrir du manteau de « la Bonne Conscience Universelle » comme on s’enveloppait, autrefois, du le manteau blanc de la Vertu.