Emeutes et violences en Algérie…


  Article extrait du Quotidien « Al Watan » du 29 Mai 2008.

Après quarante-huit heures d’émeutes, Oran dans l’incertitude.

Alors que le calme est revenu dans la majorité des quartiers de la ville, une poche d’émeutiers du quartier Yaghmoracen (ex-Saint Pierre) a tenu en haleine la population et les services d’ordre.

 Hier matin, la vie reprenait son cours normal avec les bus en circulation, les magasins qui ouvraient et le service de nettoiement qui commençait à enlever les débris de verre et les pierres. Mais vers 10h30, les émeutes ont repris dans cette partie de la ville délimitée par la rue d’Arzew, une des artères principales. Aux premiers incidents, l’information, enflée par la rumeur, a fait le tour des quartiers avoisinants et rebelote. Les commerces ont baissé rideau, le transport était presque paralysé et la ville s’est vidée. Dans ce quartier réputé difficile, des échanges de tirs lacrymogènes et de jets de pierres n’ont pas cessé pendant une bonne partie de la journée. Les assaillants se rassemblent dans la rue parallèle Cheriet Ali Cherif (ex-Cavaignac) et tentent des incursions par les ruelles adjacentes. Les renforts sont arrivés vers 14h et ce n’est qu’à partir de là que les émeutiers de Saint Pierre ont pu être dispersés. Un calme relatif est revenu. Un dispositif de sécurité a été dressé tout au long de cette grande artère qui traverse le centre-ville d’est en ouest. Déjà dans la matinée, les arrêts de bus saccagés, les enseignes et les lampadaires qui pendent, certaines vitrines défoncées étaient l’image qu’offrait ce lieu d’affrontement. Globalement, pour les deux jours d’émeutes, en même temps que 140 agents de l’ordre blessés, le chiffre de 157 arrestations d’émeutiers en majorité des mineurs a été avancé dans la journée, mais il a dû être revu à la hausse, car plusieurs arrestations ont été effectuées entre temps dans cette partie de la ville, y compris dans l’après-midi. Aucune estimation des dégâts n’a été en revanche communiquée. Devant le siège de la sûreté de wilaya, des mères de famille se sont rassemblées hier au deuxième jour consécutif pour demander des nouvelles de leurs enfants (en général des mineurs) arrêtés depuis le début des événements. On estime à une centaine de personnes rassemblées ici dans l’espoir d’avoir des nouvelles de leurs enfants qui ne sont pas rentrés. Les émeutes ayant coïncidé avec le jour de l’examen de fin de cycle primaire, ce sont officiellement 468 élèves qui n’ont pas pu passer leur examen, les centres d’examen étant, en plus, situés loin de leur lieu de résidence, parfois dans des quartiers chauds comme El Hamri. Les élèves d’un centre situé à la rue Chakib Arslane, pas loin des Halles centrales où on a enregistré des incidents, n’ont été libérés que tard dans la journée de mardi. Ailleurs, la CNEP Banque du quartier Es Seddikia où ont également eu lieu des échauffourées avec la police a subi des dégâts importants. Une troisième voiture a été également entièrement calcinée dans la mêlée. A propos de voitures, les stations-service de la ville étant restées hors service à cause des risques encourus dans ce genre de situation, les automobilistes ont dû se rabattre sur les stations des localités voisines comme Es Senia où on n’a signalé aucun incident. Pourtant, alors que les actes de vandalisme se sont généralisés mardi à plusieurs quartiers, les incidents ont touché plusieurs quartiers périphériques épargnés jusque-là, comme Sidi El Bachir, à la sortie est de la ville d’Oran. Sans doute par mimétisme, les images renvoyées par les émeutes d’autres horizons, certains jeunes, dans le feu de l’action (jets de pierres), se cachent le visage pour ne pas être reconnus. C’est cette image qui a sans doute été apparentée à la bande des encagoulés qui a, à plusieurs reprises, sévi à Oran. Des bandes de jeunes, livrées à elles-mêmes, ont sillonné en début de soirée de mardi plusieurs quartiers dans des cités lointaines implantées vers l’est. Dans certains endroits, selon des témoignages, ce sont les résidents eux-mêmes qui ont dû se rassembler pour dissuader les intrus de pénétrer dans les parkings en plein air. Un témoin affirme que même à Arzew, mardi vers 21h, des bandes de jeunes des cités ont voulu atteindre le centre-ville. Selon les mêmes témoignages, un quadrillage sécuritaire a été mis en place et aucun incident n’a été signalé. La désagrégation de la vie politique explique en partie le côté absurde de ces émeutes d’Oran qui ne sont liées à aucun slogan ou revendication. Les représentants des partis politiques sont restés aussi perplexes que le reste des citoyens qui, dans plusieurs endroits, passés les moments de panique, regardent de loin, les bras croisés, les affrontements comme un spectacle de rue.

 Djamel Benachour.

Mon commentaire:

Tiens tiens…Tout cela a un petit parfum de banlieues « à la française »…..Et les médias français sont curieusement discrets sur ces évènements.

 

Emeutes….


Et pour plus de détails,consulter:

 http://berthoalain.wordpress.com/2008/05/27/emeutes-a-oran-mai-2008/

 29.05.2008

La ville d’Oran (ouest algérien) était mercredi en proie à l’agitation après deux jours de violentes émeutes marquées par la mise à sac et la destruction de biens publics, sur fond de malaise social surtout parmi les jeunes, rapporte jeudi la presse algérienne

Après deux jours d’émeutes et d’actes de vandalisme qui ont ciblé des édifices publics, des commerces et des véhicules dans différents quartiers de la ville, une atmosphère tendue régnait mercredi dans la ville, quadrillée par les forces anti-émeutes, alors que les affrontements se sont renouvelés notamment en début d’après-midi d’hier au niveau du quartier St Pierre, rapporte le journal “Le Quotidien d’Oran”. “La rue Larbi Ben M’hidi avait été subitement investie par des centaines d’émeutiers. La confrontation a commencé en début d’après-midi, avec une énergique réaction des brigades anti-émeutes”, indique-t-il. “Plusieurs arrestations ont été effectuées dans ce quartier, principalement parmi les jeunes adolescents”.

Les violences, qui ont commencé lundi dernier, ont eu pour détonateur le mécontentement des jeunes, suite au match de football Mouloudia d’Oran-O Chlef qui a scellé la relégation en deuxième division de l’équipe locale. Mais le mouvement a drainé ensuite la grande masse de jeunes désoeuvrés, qui n’attendaient que l’occasion pour exprimer leur ras-le-bol et leur trop-plein de frustration sociale face aux sombres perspectives d’avenir qui les taraudent. Malgré un retour relatif à l’accalmie dans les quartiers qui ont été les plus affectés par les troubles de lundi et mardi, l’activité dans la ville n’a pas encore retrouvé son cours normal, selon la presse.

De nombreux commerces sont restés fermés et ceux qui ont ouvert mercredi ont vite fait de baisser rideau après un vent de panique sur la reprise de l’agitation de rue. De même, les transports publics demeuraient perturbés, les transporteurs désertant les quartiers jugés à risques de crainte de s’exposer à la colère des émeutiers.

La presse algérienne fait état de 140 policiers blessés et de 157 arrestations parmi les émeutiers durant les trois derniers jours. Durant la journée de mardi, trois locaux de l’Agence nationale d’epargne et de prévoyance ont été saccagés dans différents quartiers de la ville d’Oran.

Le quartier des Hamraouia a connu les plus grands dégâts avec l’incendie du siège de la division des affaires sociales de la commune d’Oran et l’annexe de la mairie, rapporte “Le Carrefour d’Algérie”. Il indique que dans la commune voisine de Bir El Djir, les actes de vandalisme ont ciblé le parc de la commune où cinq véhicules ont été incendiés hier par les émeutiers. Ces actes viennent aggraver le bilan déjà lourd avec trois cinémas, trois banques, deux secteurs urbains (El Hamri et Petit- lac) saccagés outre des équipements publics et des commerces vandalisés.

Mon commentaire:

Ces émeutes sont révélatrice du climat qui règne dans les « quartiers » laissés à l’abandon par les autorités, où le chômage des jeunes est devenu une plaie béante, et où la colère n’a plus que la violence pour s’exprimer. La discrimination dont souffrent ces jeunes, pour la plupart « candidats à l’émigration » de la part d’une société où seuls les « apparatchicks » d’un système corrompu ont l’espoir d’accéder à un travail rémunéré, n’est que le reflet d’un Etat algérien devenu incapable d’offrir la moindre perspéctive d’avenir à sa jeunesse.

Cela ne vous rappelle rien ??????

Virginité


Lu dans le Figaro du 30 Mai 2008.

La polémique enfle, après la décision du TGI de Lille accordant l’annulation d’un mariage, l’épouse ayant menti sur sa chasteté.

« Deux ans après avoir nocé dans la plus pure tradition musulmane, le mariage vient d’être annulé.

Aïcha (*) « a menti sur sa virginité, condition pourtant requise par Noredine pour l’épouser. C’est le TGI de Lille qui a « accordé cette nullité au mari «dupé».

Une décision qui a été prise car «l’épouse acquiesçant à la demande « de nullité fondée sur un mensonge relatif à sa virginité, il s’en déduit que cette qualité avait bien été « perçue par elle comme une qualité essentielle déterminante du consentement de son époux au mariage « projeté», rapporte le jugement.

«Ce genre de litige est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit», assure « Me Xavier Labbée, avocat de Noredine, contredisant ainsi la Chancellerie qui dit n’avoir «pas le souvenir» « d’une annulation pour mensonge sur la virginité.

« D’ores et déjà, la polémique est lancée.

Alors que le mouvement Ni putes ni soumises condamne cette « «fatwa contre la liberté des femmes», la philosophe Élisabeth Badinter se dit «très inquiète», craignant que « ce jugement fasse «courir nombre de jeunes filles musulmanes dans les hôpitaux pour se faire refaire « l’hymen».

A contrario, le vice-président du conseil régional du culte musulman du Nord-Pas-de-Calais, « Abdelkader Assouedj, souligne que si «l’islam n’exige pas que l’épouse soit vierge», il demande que le « mariage ne soit pas «basé sur le mensonge». «C’est pour cela que la justice a tranché, ce n’est pas par « rapport à la religion», ajoute-t-il.

« (*) Les prénoms ont été changés.

Mon commentaire:

Elisabeth Badinter a du pain sur la planche, si elle veut « philosopher » sur tout ce que l’immigration apporte à la société française. Une vraie « richesse pour la France ».

Polygamie.


Femmes du Sud    

Longue discussion avec notre guide à Zagora, à l’occasion d’une incursion dans le désert marocain, à propos de la polygamie. Selon lui , au Maroc, seuls les gens fortunés peuvent aujourd’hui se permettre « d’entretenir » plusieurs femmes. La prescription coranique selon laquelle, l’homme polygame, doit respecter une stricte équité entre ses épouses coûte très cher aux candidats…Et le femmes sont de plus en plus conscientes de leurs droits et exigent que ceux-ci soient repectés.

Nous restons perplexes. Surtout en voyant tout au long de notre parcours, la dure condition des femmes, quel que soit leur âge, que l’on croise sur les chemins chargées comme des mules, de fagots de bois, d’herbe destinée aux animaux, de jerricanes d’eau, ou qui, pliées en deux moissonnent les blés, à la serpe, comme autrefois en Europe. Alors que les hommes les contemplent, les mains dans les poches, ou assis le long des murs des mechtas, ou au café….. Avoir plusieurs femmes, c’est avoir plusieurs bêtes de somme pour accomplir les tâches de la vie quotidienne.

Cette conversation me revient en mémoire, alors que nous regardons sur la Deux, à une heure tardive ( pourquoi ce genre d’émission ne passe-t-il pas aux heures de grande écoute ???), une émission sur la polygamie en France.

Scandaleux. Alors qu’une Loi Pasqua interdit, en France, cette conception moyenageuse du mariage, la polygamie continue à prospérer dans notre pays.

Une courageuse intervention d’Elisabeth Badinter, déplore l’inaction, voire l’indifférence des pouvoirs publics face à ce « phénomène de société » importé par certaines couches de populations immigrées. Personne n’ose dénoncer ces situations dramatiques que vivent les « premières épouses » aux quelles on impose la présence d’une « seconde épouse » beaucoup plus jeune, et quelques fois une troisième épouse encore plus jeune, et leur cohabitation insupportable dans des appartements de HLM, non conçus pour des familles de dix à douze personnes, dont les enfants sont condamnés à vivre dans la rue, et à devenir la proie de tous les dangers qui pèsent sur leur éducation….

 Selon Elisabeth Badinter, c’est la peur d’être traités de fasciste, de racistes et de ne plus coller au « discours politiquement correct » en faveur des immigrés, qui empêche les autorités responsables de faire repecter la Loi en France.

Les plus « astucieux », et l’émission se charge de nous en montrer quelques échantillons, ont une épouse « légale » en France, à laquelle il ont fait plusieurs enfants, et qui utilisent les allocations familiales auxquelles la famille vivant en France a droit, pour entretenir une deuxième, voire une troisième famille en Afrique, au désarroi de l’épouse « française » aui doit se débrouiller pour nourrir ses enfants!!! 

Selon les femmes courageuses qui se battent dans l’indifférence générale, dans des Associations créées pour faire cesser ce scandale, il y aurait environ 40.000 familles concernées par cette situation intolérable dans un pays civilisé comme la France.

Mais ces « concessions » au respect de la Loi, ne sont elles pas faites au nom de la tolérance, ce mot si souvent employé par les censeurs de tout propos visant à dénoncer des réalités insupportables ????