Lorsque la République, en la personne de son Président, se vautre, lorsqu’elle devient racoleuse, lorsqu’elle se compromet avec ceux qui la dénigrent, avec mépris, alors qu’ils lui doivent d’avoir pu devenir ce qu’ils sont, lorsque la République s’abaisse à faire les yeux doux et à cajoler un « humoriste » de bazar, histoire de s’attirer les faveurs de ceux qui « crachent dans la soupe », alors, il n’y a plus de quoi rire, car c’est à pleurer.
La visite de Debbouze à l’Elysée où il est venu expliquer à son « pote » « pourquoi il n’a pas mangé son père » est symbolique.
Réalisé avec un concours financier substantiel de l’Etat, – comme bien des navets produits par le cinéma français – le dernier film de Debbouze est un bide.
Les intentions du Jamel national étaient portant honorables. « Pourquoi j’ai pas mangé mon père » est un hymne à la « différence ».
Debbouze y prône le respect de l’autre, en pensant sans doute à sa petite personne: handicapés, banlieusards, étrangers, femmes, Roms ou homosexuels, tout le monde y passe, et « tout le monde il est beau et il est gentil »….
Où sont passés les « héritiers » des Jean Yanne, des Desproges et de bien d’autres, qui ont fait « se marrer » ma génération. A ce propos, j’écoutais ce matin des extraits de « l’Intégrale de Desproges » qu’un ami m’a offert : bien des sketches de cet humoriste de génie seraient aujourd’hui censurés et poursuivis par la « Police de la Pensée », ce qui m’a renforcé dans la conviction du recul constant de notre liberté d’expression….
Avec Debbouze l’humour français est réduit à la « portion incongrue »…. Il inspire, cependant, nos « zélites » socialistes, elles-mêmes expertes dans le domaine de l’improvisation, au point d’envisager l’enseignement de cet art subtil, à la place du Grec et du Latin….
Mais peut-on s’en étonner ??? ces gens-là ont horreur de « l’excellence ». Ils symbolisent la médiocrité intellectuelle de ceux qui n’ont d’autre ambition pour la France, que celle de devenir la nouvelle Patrie des Cancres….
Dans une France qui s’interroge sur son identité, Debbouze apporte, avec ce film, sa contribution intellectuelle au débat, dans le style qu’il affectionne qui est un mélange de naïveté, de niaiserie et de vulgarité.
La critique ne s’y est pas trompée. Elle a éreinté le film qui n’a obtenu de commentaires encourageants que dans la Presse de Gôche, avec, en pointe, Libération et l’Obs….
Selon le Figaro, je cite : »Au final, tous les critiques s’accordent sur une chose: ce film est au service de Jamel Debbouze. À travers l’histoire du roman original de Roy Lewis, l’humoriste retrace la sienne, endossant le rôle principal et dressant ainsi son autoportrait. «Mégalo, Jamel?», s’interroge Nicolas Schaller de L’Obs. «En donnant à ce petit personnage qui lui sert d’avatar le rôle de guide, conduisant son peuple hors de la nuit primitive vers la lumière de la civilisation, Jamel révèle en tout cas à ceux qui en doutaient que son ego, lui, n’est pas écrasé par grand-chose», complète Le Monde. » ( Fin de citation).
La rencontre entre Normal 1er et Djamel Debbouze à l’Elysée, c’est, en quelque sorte, « le choc des égos ». Chacun d’eux étant convaincu qu’il est sur terre, pour, dans l’improvisation, « conduire son peuple hors de la nuit primitive » dans laquelle sommeille le peuple français, pour aller vers « la lumière de la civilisation ». Mais sans préciser quelle « civilisation »….
« L’Islam des Lumières » a un bel avenir dans la France de Hollande….Pas de quoi rire.