Notre époque est caractérisée par une floraison de « mots » qui, véhiculés par les médias, envahissent le vocabulaire de ceux qui, du haut de leur Ministère de la Parole, distillent et commentent l’information sur notre actualité quotidienne.
Il m’est arrivé, dans des billets antérieurs, de tourner en dérision l’abus de certains mots qui sont devenus , symboliquement, des armes lourdes dans des combats idéologiques aux finalités douteuses. Je citerai, à titre d’exemple, les mots de « discrimination », ou de « stigmatisation »que l’on nous sert à toutes les sauces, au risque d’en détourner le sens éthymologique.
Aujourd’hui, je veux m’arrêter sur l’utilisation d’un suffixe dont le sens est, à ce point dénaturé, qu’il finit par donner au mot auquel il est accolé, un sens opposé à son sens littéral. Il s’agit du suffixe « phobie ».
Selon Wikipedia, « Les suffixes français -phobie, -phobique, -phobe (du grec : φόβος/φοβία ) sont utilisés en tant qu’usage technique dans la psychiatrie pour construire des mots décrivant des peurs irrationnelles comme étant des troubles psychiatriques (ex. Agoraphobie), dans la chimie décrivant des aversions chimiques (ex. hydrophobe), en biologie décrivant des organismes désapprouvant certaines conditions (ex. acidophobie), et en médecine décrivant l’intensité d’un stimulus, habituellement sensible (ex, photophobie). ( Fin de citation).
Je voudrais rassurer tous mes amis, et leur dire que je ne suis atteint d’aucun « trouble psychiatrique », ni d’aucune « aversion chimique » vis à vis de catégories de gens qui bénéficient auprès de nos médias, d’une complaisance démesurée: je veux parler, entre autres, des « musulmans » et accessoirement des « homosexuels ».
Les musulmans, pas plus que les homosexuels, ne déclenchent, chez moi, et, – j’en suis certain, chez l’immense majorité de nos concitoyens -, aucune « peur irrationnelle ».
Par contre, il m’arrive d’éprouver une forme de « raz-le-bol »suscité par des attitudes, des déclarations, ou des comportements agressifs, accompagnant des gesticulations, des revendications que je trouve déplacées et auxquelles la « classe médiatique »donne une importance démesurée, eu égard à l’importance numérique de communautés qui sont notoirement minoritaires.
C’est ainsi que, agnostique, je n’éprouve aucune aversion particulière vis à vis de l’Islam, en tant que religion. Il m’arrive pourtant d’être révolté par l’attitude, les comportements, les déclarations de certains musulmans, sans parler de ceux qui justifient leurs actes criminels en expliquant qu’ils sont accomplis au nom de l’Islam. Ceux-là portent un grave préjudice à l’image de l’Islam, ainsi qu’à ceux des musulmans qui souhaitent pouvoir vivre leur foi de manière apaisée. Je l’ai souvent affirmé dans mes billets d’humeur…
Je n’en suis donc pas, pour autant, un « islamophobe ». Et je récuse l’utilisation de ce terme contre tous ceux qui pensent comme moi.
Lorsque je voyage dans des pays musulmans, je respecte l’Islam et m’efforce de ne rien faire qui puisse choquer ceux qui m’accordent leur hospitalité. Je souhaiterais simplement que les Musulmans qui font appel à notre hospitalité se sentent obligés d’adopter la même attitude que moi, quand ils sont dans notre pays.
De même que je ne suis pas « homophobe ». Je l’ai déjà écrit également dans d’autres billets : l’homosexualité est vieille « comme le monde ». Elle accompagne le genre humain depuis sa naissance, tout comme les pulsions que suscite la sexualité des hommes. Mais ce n’est pas un hasard si toutes les religions, cherchant à codifier les comportements afin de permettre aux hommes de vivre ensemble paisiblement, en ont fait une forme perverse, voire anti-naturelle de comportement.
Cela n’a pas empêché l’homosexualité d’exister, mais cela l’a cantonnée à un phénomène de société marginal.
( https://berdepas.wordpress.com/2013/01/13/mariage-gay-ou-triste/)
Ce n’est pas parce que l’évolution de nos moeurs, caractérisée par une tolérance « débridée » a permis, de nos jours, aux homosexuels de faire leur « outing », – comme ils disent -, et qu’il ont conquis le droit de vivre librement leur sexualité bizare, que l’on doit accorder à cette « communauté » ( j’insiste sur ce terme ), plus de droits et plus d’importance qu’elle n’en a.
Sans être pour autant « homophobe », je suis donc opposé au Mariage Gay . J’y suis opposé, non pas par « phobie », car, non seulement les homosexuels ne me dérangent pas, mais ils ne m’inspirent aucune peur.
J’y suis opposé au nom de certaines valeurs traditionnelles, telles que la défense du Mariage, en tant qu’Institution, au nom de la protection du Code de la Famille, car la famille est l’une des rares cellules de notre société qui, malgré quelques avatars, a traversé le temps, et qui, pour nombre de ceux qui ne savent plus vers quoi se tourner quand tout vacille autour d’eux, constitue le dernier refuge pour retrouver compréhension, affection, et solidarité.
J’y suis opposé, comme tout ceux qui pensent qu’un enfant, pour se construire, a besoin d’avoir, comme référence, un père et une mère.
Alors, j’entends d’ici, le discours de ceux qui opinent en disant qu’il vaut mieux, pour un enfant , grandir au sein d’un « couple homosexuel » qui s’aime, plutôt que dans une famille ou le père et la mère se détestent. Raisonnement fallacieux que l’on peut inverser: il vaut certainement mieux pour un enfant, vivre dans une famille unie, que dans un couple homosexuel pervers….
J’y suis opposé également, en raison de l’argumentation invoquée par ceux qui veulent imposer, par voie législative, à une majorité de Français, »un changement majeur de société » pour complaire démagogiquement à une communauté minoritaire.
Car il s’agit bien d’un « changement majeur de société ».
Raison de plus pour qu’il soit nécessaire d’en décider dans un large consensus, et non dans un contexte d’affrontement idéologique, provoqué par pur calcul démagogique, et qui divise les Français, à un moment où, pour affronter les réformes (majeures elles aussi) que nécessite notre société, l’union et le rassemblement de toutes les énergies sont nécessaires.
François Hollande risque fort de rester dans l’Histoire, comme l’a été Louis XVI, ce Roi qui passait pour un serrurier habile, mais qui n’était pas à la hauteur d’une situation qui le dépassait. Enfermé dans une forme d’autisme et d’aveuglement face à la montée de la colère d’une partie du peuple, il restera le « bricoleur » qui a précipité la France dans d’irréparables divisions….