Il y a niches et niche….


 

L’arrivée de François Hollande à la tête de l’Etat provoque une vraie panique chez « les riches »….Et même chez les « moins riches ».

La Presse s’en fait quotidiennement l’écho. Témoin cet article du Monde qui tente de mettre en garde les « fuyards » fiscaux, dont la fuite ressemble à celle des « émigrants » fuyant la Révolution Française. Avec les conséquences que l’Histoire s’est efforcée d’ignorer, quand à l’appauvrissement de la France et surtout à la perte d’une partie de ses élites….Un appauvrissement comparable à ce qu’avait été la fuite des Protestants et leur diaspora en Europe, à la suite des persécutions subies de la part des catholiques.

Tous ceux qui, pour des raisons plus ou moins légitimes bénéficiaient de niches fiscales, s’inquiètent.

 Sauf la classe médiatique. Elle peut dormir sur ses deux oreilles, depuis que Hollande est devenu Président de la République avec sa bénédiction….

Car, en effet, je me suis souvent interrogé, sur ce blog sur les raisons d’une détestation hargneuse de l’ancien Président, entretenue par des médias quasi unanimes qui, pendant la durée du quinquennat précédent n’ont cessé de harceler, sous tous les angles celui qui a été battu non pas sur son bilan, qui in fine s’avère moins négatif que ce que la Presse a tenté de faire croire ( l’avenir le démontrera ), mais sur sa personne même, au point de faire de cette élection présidentielle un véritable réferendum contre Sarkozy.

Je ne suis pas seul à m’être interrogé sur la justification de ces niches fiscales qui font de la « classe médiatique », une classe de privilégiés, ce qui rend suspect toute leurs gesticulations dès lors que l’on aborde le sujet de la « justice fiscale »:

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-niche-fiscale-des-journalistes-est-elle-justifiee_237623.html

J’ai fini par trouver une explication à la haine de Sarkozy, qui a progressivement gagné l’ensemble de la « classe médiatique ».

Elle remonte à l’année 2008.

Cette année là, Sarkozy a commis une « erreur tactique majeure ». Alors que nos journaleux concentraient leurs critiques de la politique fiscale du gouvernement sur les « cadeaux » consentis « aux riches, et alors que le gouvernement commençait à s’intéresser au gisement de recettes que masquaient les « niches fiscales », Sarkozy s’en est pris à une niche sur laquelle les médias sont toujours restés discrets: celle dont bénéficient tous ceux qui sont attributaires d’une « carte de Presse ».

On comprend mieux, à la lecture de ce qui suit, que 85% des journalistes soient de gauche et se livrent à une propagande éhontée en faveur de Hollande qui contraste avec  leur propagande anti –Sarkozyste.

Au fil des débats qui ont animé la campagne présidentielle, on a compris, avec une grande évidence qu’ils souhaitaient l’élection de Hollande.

Car l’avantage fiscal créée en 1934, pour les journalistes, supprimé par Juppé et rétabli par Jospin, posait question à l’heure où les niches fiscales ont mauvaise presse.

La chasse aux niches fiscales est devenue de mode. Selon le site d’information Slate.fr, « le projet socialiste pour 2012 propose d’annuler 50 milliards sur les 70 milliards de «dépenses fiscales inutiles» créées depuis 2002. Au chapitre des «dépenses fiscales inutiles» et plus ou moins injustes, le PS se garde bien de citer une mesure prise par le gouvernement Jospin, « l’allocation pour frais d’emploi des journalistes », une niche fiscale qu’avait fait sauter Alain Juppé et que la gauche a rétabli quelques années plus tard sous une forme légèrement allégée.

Depuis 1999, les journalistes sont autorisés à retrancher 7.650 euros de leur salaire imposable, au nom des frais professionnels non remboursés par leurs employeurs. Un avantage fiscal conséquent. Prenons l’exemple d’un journaliste célibataire gagnant 2.500 euros par mois. Sans cet avantage fiscal, il payerait 2.534 euros d’impôt sur le revenu. Avec, il ne paye que 1.477 euros.

Cette niche fiscale a été créée en 1934. Le journalisme faisait partie d’une liste délicieusement surannée de 110 professions qui étaient supposées avoir des frais professionnels (transport, nourriture, matériel…) plus importants que la moyenne. En France, tous les salariés sont exonérés de 10% de leur revenu au nom de ces frais professionnels. Pour 30.000 euros gagnés, on n’en déclare en fait que 27.000.

Ces 110 professions bénéficiaient d’un coup de pouce supplémentaire, de 5% pour les ouvriers du cartonnage de la région de Nantua à 40% pour les tisseurs non propriétaires de leur métier de l’Ain, de l’Ardèche, de la Drôme, du Gard, de la Haute-Loire, de la Haute-Savoie, de l’Isère, de la Loire, du Puy-de-Dôme, du Rhône, de la Savoie, de la Saône-et-Loire et du Vaucluse. Au milieu de cet inventaire à la Pernaut, les journalistes bénéficiaient d’une déduction supplémentaire de 30%.

En 1996, au nom d’une vaste réforme sur l’impôt sur le revenu, le gouvernement Juppé tire un trait sur toutes ces niches fiscales, «devenues sans rapport avec la réalité des frais professionnels supportés par les intéressés et qui ont donc perdu toute justification».

« La décision de Juppé ne sera pas sans effet: une manifestation réunissant 2.000 journalistes parcourt alors les rues de Paris. Une dizaine de titres de la presse quotidienne régionale lancent une opération «homme invisible», un boycott photographique des parlementaires favorables à la suppression de la niche. La pire des punitions pour le personnel politique dont l’existence ne se conçoit qu’à travers le reflet qu’en donnent les médias. »

On découvre à cette occasion que les journalistes ont nettement plus de moyens de pression que les ouvriers du cartonnage de la région de Nantua. «Le souvenir que j’en conserve est moins la hargne des journalistes que la trouille des politiques», raconte Alain Lambert, ex-rapporteur du budget au Sénat.

Juppé tient bon face à la fronde, mais offre une première concession à la profession, la création d’un fonds budgétaire pour compenser la hausse d’impôts que subiront les journalistes. Parallèlement, des négociations sont engagées avec les syndicats.

 Elles aboutiront sous Jospin. Il est décidé de rétablir l’avantage fiscal, mais sous une forme un peu plus juste.

Au lieu des 30%, les journalistes pourront dorénavant retirer 50.000 F (soit 7.650 €) de leurs revenus, une mesure qui favorise les bas salaires et limite l’avantage pour les plus riches.

Il n’empêche que les journalistes sont les seuls à bénéficier de la mesure. Michel Diard, ancien secrétaire général du SNJ-CGT (Syndicat national des journalistes) qui a participé à la négociation, ne voit qu’une explication: «La profession s’est mobilisée, les autres ne l’ont pas fait suffisamment».

Comment justifier cette différence de traitement face à l’impôt? «On considère que le travail du journaliste ne s’arrête jamais, répond Michel Diard. Même en vacances, le journaliste doit se tenir au courant, acheter les journaux, regarder le JT de 20h, consulter les infos sur Internet, ce qui a des coûts non pris en compte par l’entreprise de presse».

Les journalistes seront ravis d’apprendre que leur Macbook est financé par le contribuable, du moins par celui qui paie des impôts.

Les polisseurs de pipe de Saint-Claude, qui ont perdu leur avantage fiscal, le seront un peu moins…..

Avant les primaires les syndicats de journalistes notamment de « l’Humanité » ont demandé à Mr François hollande de rétablir l’abattement de 30% pour les journalistes, de plus, chose étrange une certaine Valérie Massonneau (plus connu sous le nom de Valérie Trierweiler, future Madame Hollande) fut la porte-parole des journalistes accompagnée bien sûr d’Audrey Pulvar. »

A savoir qu’en 2008 cette demande de rétablir les 30% fut demandée par les journalistes à Nicolas Sarkozy qui refusa, ce qui lui attira les foudres du monde journalistique. On peut considérer que depuis ce jour-là, la campagne anti-sarkozy commença.

Donc un journaliste célibataire gagnant 2500 € par mois pourrait à partir de 2012 déduire 9000€ au lieu de 7650€.

Imaginez: Audrey Pulvar et David Pujadas gagnent aux environs de 12000€ par mois ils peuvent donc déduire 54000€ de leurs revenus. Laurence Ferrari gagne 400000€ annuel, cela lui fait une déduction de 120000€. Jean-Michel Apathie 40000€ par mois soit une déduction de 144000€. Alain Duhamel 56000€ par mois déduction de 207600€.

De plus les journalistes de l’audiovisuel ont demandé un abattement supplémentaire de 10% pour les frais dit: « frais esthétique » du fait qu’ils doivent en permanence faire des soins esthétiques pour être présentables devant les caméras. Soit 40% d’abattement.

 Hollande leur a promis qu’il leur rétablirai ce droit dès septembre 2012 si il est élu. Et on peut être certain que Valérie Trierweiler et Audrey Pulvar sauront le lui rappeler.

L’addition sera lourde pour l’Etat. Car ils sont 42500 journalistes à bénéficier de cet avantage, mais il semble que l’ on puisse aussi se déclarer fiscalement  journaliste sans carte de presse.

Journaleu sorti de sa niche...

Et nombreux sont les proches de journalistes, qui ne le sont pas, mais se déclarent journalistes sans carte de presse. C’est un sport très prisé chez les amis de l’Humanité et du Canard Enchainé.

La presse, si prompte à mobiliser l’opinion à propos des injustices fiscales a toujours fait preuve de la plus grande discrétion à l’égard des avantages dont bénéficient ses salariés.

La suppression des avantages  fiscaux dont elle bénéficie ne pouvait être que compliquée à mettre en oeuvre. Les syndicats de journalistes appuyés par le puissant syndicat du Livre contrôlé par la CGT, demanderaient immédiatement une augmentation de salaire correspondant à la perte subie, ce qui au vu de la situation financière  de la plupart des journaux s’avèrerait délicat.

Outre les avantages fiscaux exceptionnels évoqués ci-dessus , les « journaleux » bénéficient d’une protection sociale généreuse, ce qui explique qu’ils soient à la pointe du combat pour « la défense du modèle social français »….

Au-delà de trois mois de présence les journalistes ont le droit à la totalité de sa rémunération mensuelle pendant 3 mois. Ils auraient demandé à François Hollande de porter cette durée à 6 mois. Et au-delà au 2/3 de la rémunération mensuelle plus le supplément familial dans son intégralité.

Les journalistes bénéficient de la prise en charge intégrale de leurs cures thermales par la sécurité sociale et ouvrent droit aux mêmes conditions d’indemnisation que celles prévues pour la maladie simple.

Les journalistes en service, victimes d’accidents du travail ou de trajet, ou atteints de maladie professionnelle contractée à l’occasion de leur travail, conservent, pour tous les arrêts reconnus par la sécurité sociale comme directement liés à l’accident du travail ou à la maladie professionnelle, l’intégralité de leur rémunération dans la limite de deux ans. Ils auraient demandé à François Hollande de porter cette durée à 4 ans.

En cas d’incapacité permanente partielle telle qu’elle est reconnue par la sécurité sociale, le journaliste a droit à une priorité de reclassement dans une fonction compatible avec son état physique, avec maintien de tous ses droits (y compris la déduction fiscale), notamment en matière de salaire.

« A compter de la date de leur engagement, les journalistes atteints d’une affection de longue durée reconnue par la sécurité sociale entraînant momentanément une incapacité totale d’exercer leur fonction conservent pendant les trois premières années l’intégralité de leur salaire et les avantages fiscaux. Ils auraient demandé à François Hollande que la durée soit portée à 5 ans. »

Les « niches médiatiques »…. c’est une question que Hollande s’est bien gardé d’évoquer dans la longue anaphore qui restera dans toutes les mémoires et que l’opposition ne manquera pas de lui rappeler tout au long de son mandat….avant de le renvoyer….à la niche.

6 réflexions au sujet de « Il y a niches et niche…. »

  1. Excellent cet article ….

    vous me direz, comme d’habitude !!! mais je n’ai pas tous les jours la force d’écrire …

    ce jour légère pause, bien que je sente le malaise arriver …

    pour les curieux, je sus allé faire un tour sir les sites des blogs de la radio RTL, notamment celui appelé « les auditeurs ont la parole « ….

    un vrai défouloir pour cinglés ce truc !!!

    jetez y un oeil, mais attention les éclaboussures, ça laisse des odeurs !

    pour ma part c’est journée hommage à un ami, ex Légionnaire, de ceux qui ont sauté sur Kolwezi , un homme de bien, qui se bat contre un pu…in de crabe avec courage comme toujours !!!
    un homme bon, de devoir, fidèle de « Bruno  » (Général Bigeard ), que je respecte, et qui m’a pris sous son aile, tel un grand frère …. RESPECT

    autre chose que du Flamby, ça !!!

    au 2° REP, ça ne serait pas passé …… mais on ne peut comparer !!!!

    allez, bonne journée à vous ,

    cordialement

    patrick

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  2. Je considère que, sur ce plan, tous les journalistes sont à « mettre dans le même sac ». Tout comme ceux qui se sont livrés avec délectation à la détestation de Sarkozy et de son Gouvernement, ils ne pardonnent pas la « trouille » que le coup de barre à droite leur a flanqué, ainsi que la perspective de voir les « avantages acquis » grâce à la Gauche, s’évanouir un à un….

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  3. Je n’ai pas remarqué que les journalistes du Figaro (dont Etienne Mougeotte, bénéficiaire de la niche à 72 ans…), du Figaro Magazine, du Point ( Philippe Tesson entre autres, bénéficiaire de la niche fiscale à 84 ans…), de l’Express, de La Croix, de Sud-Ouest, des Dernières Nouvelles d’Alsace, de l’Expansion, de la Tribune, des Echos, de Paris-Match, de La Provence, de Nice Matin, de Valeurs Actuelles, de Challenges, de Capital, Paris-Normandie, L’Est Républicain, L’Union de Reims, Le Parisien, France Soir, Atlantico, La Vie, Le Pèlerin, Témoignage Chrétien, de TF1, de BFM/TV, d’ITélé, de LCI ….et j’en oublie sûrement, se soient particulièrement acharnés contre M. Sarkozy……

    jf.

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  4. Je ne dis pas que la Presse a passé cet « curiosité fiscale » sous silence.
    Mais « la Presse » ne s’est jamais sérieusement indignée de ce traitement de faveur que lui a octroyé la Gauche.C’set un exemple parmi tant d’autres de la capacité d’indignation séléctive de nos médias…
    Car le fond de la questionà laquelle j’essaie de répondre est: pourquoi les journaleux ont-il pris parti avec autant d’acharnement contre Sarkozy ???? Et la réponse se trouve très probablement dans les informations publiées par Slate.

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  5. Contrairement à vos affirmations, la presse a consacré de nombreux articles à cette nu=iche fiscale des journalistes.
    Atlantico, Rue 89, L’Expansion, L’Express, le Fiagro, Actu-Orange entre le 24 août 2011 et le 4 septembre 2011.
    La Dépêche du Midi et Boursorama en 2008, Le Monde, La Tribune, 20 minutes en 2010. Etc.

    En fait vous avez fait un copié-collé d’un article de Slate .fr mais vous avez omis deux passages que voici:
    – « Il n’empêche que cette niche fiscale laisse un sale goût dans la bouche des journalistes. Tout le monde comprend bien l’injustice de la mesure et le souci éthique qui se pose. Dans ce débat, les journalistes sont juge et partie puisqu’ils ont le pouvoir de mobiliser ou non l’opinion publique. Ce n’est pas plus glorieux que les parlementaires qui votent eux-même leur rémunération. »

    – « A défaut de pouvoir supprimer complètement la niche, proposons au moins une mesure simple: rayer de la liste des bénéficiaires («journalistes, rédacteurs, photographes, directeurs de journaux et critiques dramatiques et musicaux») les directeurs de journaux. »

    jf.

    Votre photo ci-dessus ne figure sur aucun article cité…..

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