La Paille française et la Poutre…luxembourgeoise.


  

Certains médias français qui se réjouissent chaque fois qu’une sanction est infligée à la France, se gardent bien de faire leur travail d’information, en allant jusqu’au fond des choses.
En particulier, ils donnent l’injuste impression qu’au Luxembourg, on se gausse de la France qui vient de se faire rappeler à l’ordre à propos de ce que l’on a appelé, « l’affaire des Roms ».
 

Et pourtant, en grattant un peu on s’aperçoit de la duplicité des donneurs de leçons.
Une petite recherche sur le Net, permet, sans grand effort de découvrir cette perle, qui semble avoir échappé à la curiosité des censeurs de la France, et qui montre que cette dernière ne souffrira pas longtemps de la solitude dans l’opprobre à laquelle elle semble vouée par les « fonctionnaires apatrides » de la Commission Européenne.
En témoigne le texte ci-dessous:
 

http://www.europaforum.public.lu/fr/actualites/2010/06/comm-qualifications-professionnelles/index.html 

Je cite: 

« Marché intérieur

La Commission européenne renvoie le Luxembourg devant la Cour pour non-respect des règles communes en matière de reconnaissance des qualifications professionnelles. 24-06-2010.
La Commission européenne a pris des dispositions le 24 juin 2010 pour assurer le respect des règles communes de l’Union européenne sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles au Luxembourg. Elle a saisi la Cour de justice européenne d’un recours contre cet État membre. La Commission considère que le Luxembourg continue d’enfreindre le droit de l’Union et ne s’est pas conformé à un arrêt rendu par la Cour de justice en 2008 (dans l’affaire C-223/08).
 

Dans cet arrêt, la Cour constate que le Luxembourg a manqué à l’obligation de mettre en œuvre une directive qui étendrait le champ d’application des règles communes sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles aux citoyens roumains et bulgares. Étant donné que le Luxembourg ne s’est pas encore conformé à l’arrêt de la Cour et n’a pas transposé la directive dans son intégralité, la Commission a décidé aujourd’hui de renvoyer l’affaire devant la Cour pour lui demander d’infliger des sanctions financières à cet État de 14 280 euro par jour à partir du premier jour suivant le jugement de la Cour jusqu’au deuxième jugement de la Cour et 4 760 euro par jour à partir de la date du deuxième jugement jusqu’à ce que le Luxembourg se mette en conformité avec la Directive. » ( Fin de citation).

Le texte luxembourgeois incriminé n’est pas neutre par rapport à la problématique soulevée par l’installation des Roms. En effet, sans reconnaissance de leurs qualifications professionnelles ces derniers sont dans l’impossibilité d’obtenir un contrat de travail. Et sans contrat de travail, il n’est pas possible de séjourner au Luxembourg autrement que comme touriste.

 Astucieux, non ???? 

Il serait intéressant de lire dans un de nos quotidiens, la liste des pays qui se trouvent dans une situation analogue à celle de la France….et du Luxembourg, et qui se sont fait rappeler à l’ordre pour leurs pratiques peu conformes à la législation Européenne. 

Mais cela demanderait un peu trop de travail à nos journaleux « d’opposition » habitués à « faire dans la facilité »….et plus habiles à écouter aux portes et à écumer les caniveaux !!!

Il suffit de se reporter à l’article du « monde.fr » de ce soir, pour mesurer la délectation avec laquelle nos « journaleux » évoquent cette question: (http://www.lemonde.fr/europe/chat/2010/09/29/roms-la-france-est-elle-isolee-en europe_1417554_3214.html#ens_id=1389596 )

Citation:

« Coralie H. : Pourquoi Bruxelles choisit-elle de mettre en demeure uniquement la France alors que quatorze autres pays de l’Union n’ont pas davantage transposé correctement la directive sur la libre circulation des travailleurs en cas d’expulsion ?

Il est vrai que l’infraction décidée aujourd’hui sur le plan de la non-transposition ne concerne que la France. Il aurait été trop compliqué d’accélérer les procédures d’infraction pour les autres Etats effectivement concernés par le même problème. Le débat entre les commissaires a déjà été très long ce matin, il aurait sans doute été plus complexe encore si d’autres pays avaient dû être visés par cette infraction.

Sur le plan politique, cela permet quand même à la Commission d’envoyer un signal spécifique à la France. Cela correspond tout à fait à l’approche choisie par l’équipe Barroso : ouvrir une infraction spécifique contre la France sur le volet le plus mineur annoncé initialement, mais sans faire l’amalgame avec les problèmes d’autres pays. » ( Fin de citation ).

A la grande satisfaction du quotidien « Le Monde », la France bénéficie donc d’un « traitement privilégié ».

 Quelle hypocrisie !!!