« Philippe Bilger, un avocat (très) général«
C’est le titre d’un » point de vue » lu dans « Libération » sous la plume de MATTHIEU BONDUELLE Secrétaire général du Syndicat de la magistrature.
Précisons que Philippe Bilger, Avocat Général, remporte, ces derniers temps un petit succès de presse, en ayant commis l’outrecuidance de se poser en défenseur d’Eric Zemmour, en voie de lynchage médiatique, pour avoir suggéré au cours d’une émission de variétés, que les Arabes et les Noirs constuaient le bataillon principal des dealers et autres petits délinquants qui peuplent nos prisons.
Mais ce « succès » lui est difficilement pardonné par ceux qui constituent désormais les incontournables brigades de « Police de la Pensée ».
Le quotidien « Libération » en hébèrge un certain nombre, parmi lesquels l’ambigu Matthieu BONDUELLE, qui exerce les fonctions de Secrétaire Général du Syndicat de la Magistrature, dont l’indépendance à l’égard de tout courant politique est bien connue (!).
Ce magistrat se fend, dans ce journal censé défendre les « Libertés », d’un article assez étonnant, que l’on pourra consulter sous: http://www.liberation.fr/societe/0101631102-philippe-bilger-un-avocat-tres-general
Dans cet article, ce Syndicaliste emporté par ses conceptions généreuses sur la délinquance banale, nous suggère que ce qui « justifierait » l’existence de cette délinquance c’est l’origine modeste de ses « pratiquants ».
……. »Outre que la France ne se résume pas à Paris, il se trouve que M. Bilger regarde la justice quotidienne d’assez loin. Il officie «depuis plus de dix ans» à la cour d’assises où, comme il l’indique sur son blog, il a «été amené à requérir dans un certain nombre d’affaires dont quelques-unes ont eu un fort retentissement médiatique» (suit une liste d’accusés célèbres – mais ni Noirs ni Arabes – qui ont fait la célébrité de leur accusateur). Un citoyen de bonne foi pourrait ainsi proposer à M. Bilger de l’accompagner à des audiences correctionnelles pour savoir ce qu’il en est vraiment. Sauf que M. Bilger le sait déjà : les prévenus, blancs ou non, sont surtout pauvres.
Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi cette réalité-là – largement étayée par la sociologie – n’intéresse pas le procureur du Web : elle ne sert ni sa vision profondément conservatrice du monde social ni la fonction qu’il entend occuper dans l’espace médiatique »…….
Suit tout un discours qui démontre, comme si cela était nécessaire, que l’on peut être Magistrat, Syndicaliste, en restant avant tout un homme de Gauche, c’est à dire jaloux de son indépendance d’esprit, mais totalement intolérant quand à celle de ceux qui ne sont pas de Gauche.
A le lire, on voit bien que Monsieur BONDUELLE n’a pas grandi sous l’influence de ma Grand’Mère, issue d’un milieu plus que modeste, et qui n’a cessé de me répéter tout au long de mes jeunes années, alors que mes parents m’avaient confié à sa garde, que « l’on a le droit d’être pauvre ( oui, vous avez bien lu, « le droit » …), mais on n’a pas le droit d’être sale et surtout d’être malhonnête ».
Et je l’ai aussi souvent entendue dire que « qui vole un oeuf, vole un boeuf »……
Eh oui, Monsier BONDUELLE, cela ne fait manifestement pas partie de votre morale et encore moins partie de votre « approche sociologique » de la Société, mais s’il est vrai que tous les Arabes et tous les Noirs ne sont pas délinquants, il est tout aussi vrai que tous les pauvres ne finissent pas en prison…..
Non !!! Mais il nous arrive d’être d’accord….
J'aimeJ'aime
Ai-je dit autre chose ????
jf.
J'aimeJ'aime
Dans tout « ordre établi », il y a des dérives… Connaissez-vous un système politique sans reproche ????
Et croyez-vous vraiment que dans le désordre organisé, il n’y a personne pour en tirer profit ????
La seule solution réaliste c’est de pousser « l’ordre établi » vers plus de Justice et de lutter en permanence contre TOUS les abus…..
J'aimeJ'aime
« L’ordre établi » pourrait être remplacé par un peu plus de…justice !
« L’ordre établi » qui a abouti à la relaxe d’un dénommé Zacharias, ancien Pdg de Vinci.
Heureusement le Procureur a fait appel.
« l’ordre établi » qui permet à un dénommé Proglio de cumuler deux salaire, un du privé, un du public. Plus fort que les « aiguilleurs du ciel » le mec !
jf.
J'aimeJ'aime
La seule faiblesse de ce Bilger, c’est de ne pas hurler avec la meute des « bien-pensants ». Ne serait-ce que pour cela il a mon estime que je refuse à ce Bonduelle, magistrat à l’impartialité douteuse, bien plus syndicaliste que magistrat dans ses propos.
J’aime bien l’expression utilisée par l’auteur du commentaire sur Bilger: « il surjoue l’adversité »…tout comme ses contradicteurs surjouent la menace du racisme et des atteintes aux Droits de l’Homme qui est devenu un vrai fond de commerce….
Tout comme sa décéption de constater que le « bon sens » dont se prévaut Bilger, ne bouscule pas l’ordre établi !!!! Ah!!!! Bousculer, enfin « l’ordre établi », le rêve du Grand Soir qui nourrit tant d’utopismes à Gauche, et qui fait détester tout ce qui fait obstacle à la destruction de « l’ordre établi »…..
Et pour remplacer « l’ordre établi » par quoi ????
J'aimeJ'aime
C’est vrai que l’article de Libé est très intéressant.
J’y ai même lu ceci:
Qu’il fasse l’éloge [Ph. Bilger] de l’autorité à l’école ou qu’il excuse les «plaisanteries» de Brice Hortefeux sur les «Auvergnats», qu’il conseille à Ali Soumaré de se retirer «avec élégance» de la campagne électorale ou qu’il parte à la «recherche d’un stoïcisme intelligent et pragmatique» en matière de sécurité, qu’il s’en prenne à «la grande houle systématique des droits de l’homme, des syndicats, des avocats et des humanistes patentés» ou qu’il fasse l’apologie de la «concertation» lancée par son ministre pour verrouiller la réforme de la procédure pénale, qu’il demande avec insistance la suppression de la Halde ou qu’il se déchaîne contre Jamel Debbouze, qu’il encense la police et la hiérarchie judiciaire ou qu’il dénonce le «lynchage papal», Philippe Bilger n’est pas franchement imprévisible : comme nombre de rebelles ou d’iconoclastes autoproclamés, il surjoue l’adversité pour mieux se nourrir des clichés du supposé «bon sens», qui non seulement ne bousculent pas, mais confortent l’ordre établi.
Mais Monsieur Bilger , en effet, ne dit pas que des bêtises.
Voici deux extraits récents de son fameux bloc-notes:
Les jetons de Bernadette
Bernadette, guest star de LVMH : Anne Fulda, qui sent si bien l’humeur de l’actualité, titre ainsi son billet dans Le Figaro sur l’épouse de notre ancien président de la République. Avec une aimable ironie, elle souligne que Karl Lagerfeld et François Pinault doivent être marris de s’être laissé prendre de vitesse par Bernard Arnault.
C’est drôle mais pourtant cette arrivée de Bernadette Chirac dans le conseil d’administration du groupe LVMH ne me fait pas franchement rire. Je ne sais pourquoi, j’éprouve comme un pincement de déplaisir, le sentiment d’un malaise, d’un décalage (Le Monde).
Jacques Chirac est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour des infractions dont il estime pouvoir se défendre victorieusement. Un très bel appartement est mis généreusement à la disposition du couple par la famille Hariri depuis 2007. Maintenant, Bernadette Chirac va s’acoquiner avec le capitalisme et le luxe triomphants. Certes, ce raffinement somptuaire fait aussi la gloire de la France à l’étranger mais, pour des jetons de présence, quelle subtile dénaturation d’un statut qui, pour n’être plus relié à l’exercice effectif du pouvoir, était perçu par l’esprit public comme singulier et forcément à l’abri des tentations classiques, donc ordinaires !
Il paraît qu’Hélène Carrère d’Encausse a refusé l’offre de Bernard Arnault pour « raisons personnelles ». Quel dommage que Bernadette Chirac n’ait pas invoqué des « raisons présidentielles » !
Sans doute suis-je ridicule avec mon puritanisme de mauvais aloi. Il est toujours facile de prétendre être vertueux avec les sacrifices des autres ! En même temps, notre époque apparemment accole à un savoir-vivre parfois achevé une sorte de mauvais goût, comme une indécence à peine délicate. Les bonnes manières n’excluent plus les mauvaises. On n’a plus peur de décevoir. Je suis persuadé que le culte de la surabondance, la frénésie de la richesse et l’arrogance des privilèges vont susciter, minoritaires mais pugnaces, des réactions fondées sur une éthique aussi rigoriste qu’est scandaleuse l’indifférence à la condition des gens, au coeur des gaspillages d’aujourd’hui.
16 avril 2010
Alain Minc et son insoutenable légèreté
……..Parce qu’il y a le ton insupportable. Rien n’est sérieux, tout est futile….
……Ce ton à la fois condescendant et ironique que, journaliste, je n’aurais pas accepté. Cette manière désinvolte de distribuer les bons et les mauvais points de telle sorte que tous en ressortent rapetissés, celle qu’il prétend estimer, Martine Aubry, ceux qui ont le culot d’afficher des ambitions présidentielles sans être évidemment à la hauteur de ce à quoi ils aspirent et même, pour faire bonne mesure, Le Monde ! Il y a le pouvoir, ses serviteurs, ses profiteurs et au-delà une bêtise crasse qui ne mériterait pas l’ombre d’une attention s’il n’y avait cette insatiable et ridicule curiosité médiatique…….
………..Parlons net : si je n’étais pas du nombre des agités et des lourds, j’adorerais Alain Minc qui, au fond, avec talent et constance, a pour vocation de « se foutre du monde ». Ses traits le font rire et causent suffisamment de mal pour toucher mais pas assez pour susciter une riposte digne de ce nom. C’est pour cela qu’Alain Minc n’aime pas ceux qui l’obligent à prendre la défense de sa propre personne. Quoi de plus pénible qu’un Laurent Mauduit qui ne vous lâche pas les basques et qu’on ne peut renvoyer dans son coin d’un revers de main !….
14 avril 2010
jf.
J'aimeJ'aime