Identité nationale (suite).


J’ai obtenu l’autorisation de reproduire cet article sur mon blog :

http://criticusleblog.blogspot.com/2009/11/lidentite-nationale-ne-se-decrete-pas.html

Ce texte reprend sous une forme synthétique qui m’a séduit, de nombreux arguments développés au cours de ces dernières années sur mes deux blogs successifs.

Il est réconfortant de savoir qu’il existe encore, dans notre système éducatif, des Professeurs d’Histoire dont la conception de l’Histoire de France n’est pas entachée par des relents d’idéologie marxisante, qui aboutissent à un enseignement « sélectif » des périodes de l’hisoire de ce pays, en ne retenant que ce qui peut alimenter, légitimer, ou « donner un sens » à l’Histoire, le seul et le bon, celui qui prépare les « lendemains qui chantent »….

Cet article été rédigé par un professeur d’histoire, surnommé « Guedbralec ».

Je cite:

« Depuis une trentaine d’années, on assiste à une déconstruction affichée de notre histoire et de ce qui a constitué « l’âme de la France ». De l’historienne afro-centriste Suzanne Citron qui affirme que la France a toujours été une terre métissée, jusqu’aux derniers propos tenus par Martine Aubry, prétendant que les valeurs qui font la France ne sont ni culturelles ni religieuses, la machine à broyer nos consciences est en marche et rejette à l’extrême-droite toute tentative de relier nos racines à un passé lointain.

L’identité nationale ne se décrète pas. Elle n’est pas le fruit d’une génération spontanée autour du seul fait de posséder une carte nationale d’identité.

Il serait temps de rappeler un peu quelques points nébuleux de notre histoire.

Bonaparte disait, au premier jour du Consulat : « De Clovis au Comité de Salut public, j’assume tout ». Les « rois qui ont fait la France », selon la formule de Georges Bordonove, assumaient au moment de leur sacre l’âme de la France et son héritage.

Mais de quel héritage s’agit-il ? Et quelle est cette « âme » dont nous parlons ?

La Gaule celte d’après Vercingétorix s’est parfaitement acclimatée au syncrétisme romain. L’intelligence des Romains a toujours été de s’appuyer sur les élites locales, tout en respectant le fonds religieux, et d’apporter le confort d’une société urbaine remarquablement structurée et équipée. Certes, des soldats romains se sont parfois installés sur des terres gauloises, mais en nombre raisonnable et la cohabitation fut en général calme et fructueuse. Rome a d’ailleurs connu un empereur né à Lyon (Claude, 41-54) et un empereur gaulois (Galba, 68-69).

Un évènement considérable est à prendre en compte : c’est la victoire du christianisme sur le paganisme à partir des IIIe et IVe siècles. D’abord religion des esclaves, séduits par la perspective d’une vie éternelle de félicité après une vie misérable, le christianisme s’introduisit au cœur de la domus romaine et des villae rurales, convertissant patriciens puis plébéiens. Durement réprimée dans un premier temps (les autorités romaines comprenaient difficilement une religion qui excluait toutes les autres), l’Église chrétienne eut ses martyrs, sous Domitien notamment (81-96), et non, comme on le croit trop souvent, sous Néron (54-68), dont le règne fut déconsidéré par les historiens de la dynastie flavienne pour mieux justifier cette dernière, et par la littérature du XIXe siècle (Quo Vadis). Petit à petit cependant, la force morale de ses martyrs et l’action continuelle d’évangélisation par les évêques ont fini par toucher les paysans gallo-romains (le mot « paysan » vient d’ailleurs du terme « païen » car ce furent les derniers à être évangélisés ; leur foi n’en fut que plus profonde).
Les cadres administratifs de l’Église catholique se superposèrent bientôt à ceux de l’administration romaine et au IVe siècle, la romanité se confondait avec la Chrétienté.

Ainsi donc, l’âme de la Gaule était intimement entrelacée de cultures celte, romaine et chrétienne, au cœur d’une population à très forte dominante celtique.

Au Ve siècle, les grandes invasions qui ont entrainé la chute de l’Empire romain d’Occident ont été le fait de tribus d’Europe centrale, poussées par les Huns. Cette « immigration » n’a jamais représenté plus de 5 % de l’Occident romain. Parmi elles, les Francs, installés en Belgique actuelle et sur le Rhin depuis le IIIe siècle, faisaient figure d’alliés du peuple romain auquel ils n’étaient pas soumis (« franc » veut dire « libre » en langue germanique). Mérovée, le grand-père de Clovis, s’est d’ailleurs distingué aux côtés du général romain Flavius Aetius dans la dernière grande victoire de Rome aux Champs Catalauniques sur les Huns d’Attila, en 451.

Les Francs étaient encore païens, et ce détail eut une importance extrême.

En effet, la plupart des royaumes barbares qui s’étaient constitués après 476 sur les terres gallo-romaines était gouvernée par des élites certes chrétiennes, mais de confession arienne. Arius était un évêque hérétique qui prônait un Christ homme et non dieu. Sa doctrine fut dénoncée, notamment au concile de Nicée (Asie mineure) en 325. Burgondes, Wisigoths et Alamans, pour citer les principaux peuples germaniques installés en Gaule, étaient tous trois ariens. Cette situation explique en grande partie la sourde opposition de la population majoritaire gallo-romaine, qui n’acceptait pas cette domination hérétique. Si l’on ajoute que ces royaumes pratiquaient un apartheid de fait (lois romaines pour les Gallo-Romains, lois germaniques pour les barbares, aucun mariage mixte, etc.), le mythe récent d’un mélange gallo-romano-germanique se trouve aisément battu en brèche.

La grande intelligence de Clovis, comme l’ont très bien montré à la fois Pierre Riché, qui fut mon professeur à Nanterre, et l’immense historien Georges Tessier, fut, instruit par l’évêque Rémi et conseillé par son épouse burgonde, Clothilde, elle-même catholique malgré son père, de comprendre que la population gallo-romaine se livrerait à celui qui respecterait sa croyance, le catholicisme étant intimement lié au sentiment de romanité, toujours présent et rassurant dans ces temps troublés.

Le 25 décembre 496 (ou 498, les historiens se divisent sur la question), Clovis, ainsi qu’un millier de ses guerriers, se convertit au christianisme catholique. Par ce geste, Clovis devenait l’allié objectif des évêques et disposait du soutien désormais acquis de l’ensemble des Gallo-Romains qui en firent une sorte de libérateur à mesure qu’il s’emparait du royaume des Alamans et des Wisigoths.

Ce baptême fut ainsi l’acte fondateur d’un nouveau contrat entre la Gaule ancienne et l’âme germanique des Francs. Largement minoritaires, ceux-ci se fondirent dans le creuset gallo-romain. Mais les trois dynasties franques (mérovingienne, carolingienne et capétienne) furent désormais légitimes aux yeux du peuple pour les gouverner.

Il serait donc absurde de nier les racines chrétiennes de la France.

Au VIIIe siècle vint l’invasion arabe. S’emparant de la plus grande partie de l’Espagne en 711, les « Sarrasins » poussèrent vers les Pyrénées pour pénétrer au nord de l’ancien royaume des Wisigoths, en Aquitaine. Ils furent arrêtés en octobre 732 par le Maire du Palais d’Austrasie, Charles Martel, véritable maitre des Francs (les derniers rois mérovingiens étaient souvent des adolescents que l’on sortait du couvent pour figurer sur le trône). Poitiers retentit donc longtemps comme l’acte de résistance des Francs chrétiens contre l’invasion des Arabes musulmans.

Une petite musique voudrait nous faire entendre ces dernières années, souvent pour des motifs politiques de paix sociale dans nos banlieues, que le contexte de 732 n’était pas « national » et que les Arabes venaient apporter les bienfaits de leur civilisation, et la retranscription des grands auteurs grecs à un Occident obscurci par la barbarie germanique.

Certes, Charles Martel n’avait peut être pas conscience de défendre l’Occident chrétien face à l’Islam, mais la bataille de Poitiers a permis d’unifier les royaumes francs sous son autorité et de préparer la renaissance carolingienne conduite par son petit-fils Charlemagne.

Quant à la civilisation musulmane, s’il est vrai que le califat de Cordoue fut une curieuse expérimentation de cohabitation juive, chrétienne et musulmane (encore que celle-ci ne fut pas aussi productive que le pense Amin Maalouf dans son ouvrage Les croisades vues par les Arabes ou que le montre le cinéaste égyptien Youssef Chahine dans son film lumineux Le Destin qui raconte la vie du philosophe Averroès), ce « miracle andalou » se produisit bien après l’époque de Charles Martel, vers le XIIe siècle.

Soyons clairs, à l’apogée de la civilisation arabo-musulmane, j’aurais préféré être soigné par un médecin syrien qui aurait apposé un emplâtre à ma jambe infectée que par un médecin franc qui me l’aurait (mal) coupée.

Mais il serait malhonnête de faire croire que dans le même temps, l’Occident nageait dans les ténèbres. Alcuin, Eginhard, le miracle carolingien, la renaissance de l’esprit antique, on doit largement tout cela à l’action profonde de l’Église chrétienne qui lance les réformes clunisienne puis cistercienne, ces monastères du savoir, vecteurs des philosophies chrétiennes. D’autre part, en imposant la trêve de Dieu, qui limitait les jours de guerre, ainsi que la paix de Dieu, qui interdisait les guerres privées, l’Église catholique a largement contribué à la renaissance occidentale après les temps difficiles du Xe siècle. L’Europe se couvre d’un blanc manteau d’églises, selon la formule de Raoul Glaber, et bientôt, les grandes cathédrales gothiques dressent leurs flèches imposantes vers un ciel qu’on sent désormais plus serein. L’architecture occidentale retrouve ainsi ses lettres de noblesse.

La deuxième vague d’invasion barbare ne transforme pas véritablement le vieux creuset gallo-romain. Les Normands ne sont pas nombreux et surtout, après 911, se convertissent largement au catholicisme et en deviennent les grands défenseurs, après en avoir été les bourreaux pendant un temps (« De la terreur des Normands, Seigneur, délivrez-nous. »).

Ainsi, tout au long du Moyen-Âge, la France s’est constituée autour de deux valeurs essentielles : la romanité et le catholicisme. Cela est si vrai que chaque empire en Europe, et ce jusqu’à l’Union européenne, s’est fondé sur la volonté parfois même inconsciente de reformer l’ancien âge d’or de la Pax romana. Je rappellerai également que l’Union européenne a largement été initiée par le centre démocrate-chrétien (le MRP en France par exemple). Il est donc doublement absurde d’entendre Valéry Giscard d’Estaing, qui est issu de ce même centre, récuser les origines chrétiennes de l’Europe.

Nous aurions beaucoup à dire sur les contre-sens et les préjugés sur l’Inquisition ou la Reconquista espagnole. Ces idées reçues tirent leur source du développement des Lumières philosophiques du XVIIIe siècle. Il n’est pas question de condamner ici Voltaire, Diderot ou Rousseau, mais de rappeler que si nous leur devons les concepts de tolérance, de liberté, d’égalité, de fraternité et d’instruction, ces valeurs existaient déjà chez nombre de prêtres de l’Église romaine dont le concept, ne l’oublions pas, se fonde sur le choix, le libre-arbitre et le doute.

Les Lumières et la Révolution française ont initié dans leur critique de l’absolutisme garanti par le catholicisme un mouvement de rejet généralisé de « l’Ancien Monde » féodal qui en fait n’existait plus guère que dans les esprits. Les capétiens avaient imposé un modèle centralisé, et depuis Richelieu, la féodalité avait largement reculé.

On peut certes reprocher à la France monarchique sa trop grande bureaucratie, son administration pléthorique et son inefficacité chronique à faire rentrer les impôts, ainsi que des privilèges devenus au fil du temps insupportables pour les Français. Mais rappelons quand même que la situation n’était pas aussi simple. 80 % des paysans étaient propriétaires et, dans l’ensemble, les Français du XVIIIe siècle vivaient bien mieux qu’au siècle précédent, ce qui d’ailleurs explique leur frustration et leur colère lorsque les récoltes des années 1786-1788 furent si désastreuses, le spectre de la famine ressurgissant brusquement. Les dépenses somptuaires et l’éloignement de la Cour à Versailles firent le reste.

Peut-on se féliciter qu’au bout de deux cents ans de révolutions et de plus de cent trente ans de République, la situation ne soit guère différente de celle qui prévalait à la veille de 1789 ? Les privilèges de certains ont largement remplacé ceux d’antan.

Les philosophes et la Révolution française ont voulu éradiquer la religion chrétienne du sol français, sans totalement y parvenir. En 1945, 80 % des Français allaient encore à l’église le dimanche, malgré l’offensive des « hussards noirs de la République » et de la séparation de l’Église et de l’État en 1905.

C’est essentiellement l’action communiste d’après-guerre, médiatiquement impressionnante et d’une efficacité redoutable, comme l’a fort bien montré Maurice Druon dans La France aux ordres d’un cadavre qui, peu à peu, en tenant l’Éducation nationale et les rênes de l’administration, a procédé à une déchristianisation de surface. Les communistes ont été rejoints, puis dépassés dans la surenchère par les intellectuels trotskistes, qui ont largement fait Mai 68.

Présents dans les médias, dans les associations antiracistes et longtemps majoritaires au sein de l’Éducation nationale, ces groupuscules ont établi un terrorisme intellectuel formidable en transformant l’histoire de France, que nul n’apprend plus depuis 30 ans, puisque ces derniers sont à l’origine des « nouvelles pédagogies » sur l’éducation. Le savoir étant d’essence bourgeoise et « de classe », il fallait encourager la spontanéité de l’enfant qui devait « construire son propre savoir » dans un salmigondis rousseauiste mal digéré. Le problème est que ces gens sont aujourd’hui l’Éducation nationale et forment une forteresse inexpugnable que seul un raz-de-marée d’exaspération pourra emporter.

C’est dans cette mouvance d’extrême-gauche, voire d’ultra-gauche, que nous trouvons ces pseudo-intellectuels en général appuyés par des sociologues, tel l’insupportable Dominique Wolton. Leur doctrine ?

La France est par essence coupable de grands crimes : les bûchers des sorcières, l’esclavage, la colonisation, Vichy, le 21 avril 2002. Comme l’a parfaitement décrit Pascal Bruckner dans Le sanglot de l’homme blanc, la majorité doit battre sa coulpe et accepter sans sourciller une repentance généralisée sur tous les sujets. Et Houria Bouteldja, porte parole des « Indigènes de la République », exige des « souchiens » , c’est-à-dire des Français de souche (jeu de mots volontairement douteux) de s’africaniser, de se métisser, d’autres encore réclament l’adaptation de la République à l’islam.

La tradition française est l’assimilation des minorités au modèle français. Ce fut le cas de toutes les immigrations jusqu’en 1950. Ce modèle assimilationniste est désormais caduc.

Nous entrons dans un modèle à la britannique (instauré Outre-Manche malgré le discours prophétique d’Enoch Powell, en 1968) du multiculturalisme qui ne convient absolument pas aux racines profondes de l’identité française.

C’est pourquoi le débat actuel essaie de nous vendre une identité « à la carte ». Les uns s’arrêtent à la simple possession de papiers, d’autres essayent vainement de s’inscrire dans une tradition d’accueil largement infondée.

La vérité est que ce débat est d’avance tronqué. Il faut tout d’abord rendre la France à son histoire et l’enseigner à nouveau à nos enfants.

Je suis un enseignant fidèle à la laïcité. Un enfant de la République, un enfant de la Révolution, un enfant des Lumières, mais aussi un enfant des capétiens, de l’Église et de nos peintres, de nos sculpteurs et de nos écrivains, et j’assume tout. Les victoires comme les défaites, les héros comme les salauds, les apogées et les périodes les plus sombres. C’est cela, être français. Si vous ne vous y reconnaissez pas, mademoiselle Bouteldja, peut-être ce pays, finalement, n’est-il pas fait pour vous. »

Guedbralec

Je peux reprendre cette conclusion à mon compte. C’est ainsi que je conçois le fait d’être Français.

Criticus, le blog politique de Roman Bernard.

6 réflexions au sujet de « Identité nationale (suite). »

  1. Encore vous ????
    Je vous suggère de lire attentivement le blog http://sarkonorepublic1.canalblog.com/archives/2009/06/03/13951942.html.
    Avec le rappel des raisons qui entrainé la défaite de la Gauche « jospinienne », et particulièrement les propos de votre idôle, en la personne de Ségolène Royal: »Ce que Ségolène Royal, rompant avec la vulgate laxiste d’un Jospin n’évoquant d’un « sentiment d’insécurité » et minimisant la souffrance quotidienne des habitants des cités difficiles, avait bien compris, contre vents et marées. »
    Vous pouvez toujours rêver: le rêve est le moteur principal de la Gauche utopique.

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  2. Vous êtes totalement indécrottable ?
    Vous le faites exprès ?
    Vous n’avez aucune mémoire ?
    Vous ne tenez aucun compte de ce qu’on peut vous dire ?
    Vous croyez dur comme fer ce que vous pensez même quand on vous apporte des preuves inverses ?

    Car, enfin, c’est une rengaine chez vous d’asséner ici que c’est la Gauche qui a inventé le « concept » du « sentiment d’insécurité »

    Sauf, et je vous l’avais déjà dit,que c’est Monsieur Alain Peyreffite qui a trouvé cette expression dans un Rapport officiel de 1977.

    RÉPONSES
    A LA
    VIOLENCE

    RAPPORT
    A
    M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
    PRÉSENTÉ PAR
    LE COMITÉ D’ÉTUDES SUR LA VIOLENCE
    LA CRIMINALITÉ ET LA DÉLINQUANCE

    JUILLET 1977

    PRESIDENT (1) : M. Alain PEYREFITTE

    Il m’arrive de rêver d’un jour où vous arrêterez de répéter toujours les même erreurs et de tenir un tout petit peu compte des éléments qu’on peut vous fournir….

    jf.

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  3. La biographie de Me Brochen prête à sourire: on imagine ce qu’a pu être l’action de ce brillant avocat en tant que membre du Conseil National de la délinquance ( excusez- moi , mais j’ai du mal à écrire délinquance avec une Majuscule),entre les années 1983-86, à une époque où selon la Gauche Mitterrandienne au Pouvoir, « l’insécurité n’existait que comme un fantasme de la Droite » et où les autorités considéraient qu’il ne fallait pas « confondre insécurite et sentiment d’insécurité »……
    En outre cette biographie est très incomplète puisqu’elle passe sous silence ses exploits en tant que défenseur de la cause islamique.

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  4. A partir de ce qui suit, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une notice biographique:
    «Mais les concessions aux revendications islamiques existent surtout à Roubaix, le « beau jardin de l’islamo-gauchisme » comme l’ont rebaptisé des militants des Maghrébins laïques. Là-bas, la gauche plurielle dépend en grande partie du score des verts. Or, la section verts de Roubaix est aux mains de deux proches de Tariq … »

    Et pour en revenir au mari de Mme Aubry, je ne vois pas en quoi son action d’avocat est plus répréhensible que celle de l’avocat de..Charles Pasqua, par exemple.
    Résumer l’action de M. Brochen comme vous le faites n’est que tendancieux, ce qui ne me surprend pas.
    Voici sa biographie:
    Il participe à la rédaction d’un livre, L’Acharnement (Chronique de la répression des 7 postiers de Lille Lezennes), et aux tournages d’un épisode de Justice en France de Daniel Carlin et Tony Lainé et d’un documentaire pour France-3 « Roubaix commissariat central » (un film de Mosco Boucault) en tant que conseiller juridique.
    Secrétaire de la Conférence du Stage (1973), Président de l’Union des Jeunes Avocats de Lille (1973-74), Secrétaire général (1980-81), Président (1981-83) du Syndicat des Avocats de France, Membre du Conseil de l’Ordre (1985-88 et 1995-97), Bâtonnier de l’Ordre des Avocats au Barreau de Lille (1992-93), Membre du Conseil National de Prévention de la Délinquance (1983-86) et de la Délégation Interministérielle de Concertation des Professions Libérales (1983-86), Membre de la Commission de Surveillance des Prisons de Loos (1985-97), Membre du Conseil National des Barreaux de France (1992-96). Mandats électifs : Conseiller municipal de Roubaix (1989-92) Conseiller municipal Délégué puis adjoint à l’action culturelle à la mairie de Lille de 1995 à 2001 auprès de Pierre Mauroy.

    Comme cela vous n’aurez pas plus votre week-end « gâché » que moi….

    jf.

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  5. Je ne voudrais pas gâcher votre week end. Cependant je suis certain que cette « notice biographique » sur Mme Aubry et son époux vous intéressera.
    Le 20 mars 2004, divorcée de Xavier Aubry dont elle a gardé le nom, Martine Aubry épouse en secondes noces l’avocat lillois Jean-Louis Brochen. Ancien bâtonnier du barreau de Lille et ex-adjoint à la culture à la mairie de Lille, il est à la ville le mari de Martine Aubry, la nouvelle patronne du parti Socialiste. Celui-ci s’est forgé une solide réputation de militant et de défenseur des causes ardues…et barbues. Il est surnommé “l’avocat des islamistes”. En 1993, il représente les 17 lycéennes voilées exclues par le lycée Faidherbe. En 2001, aux assises de Douai, il défendra l’un des trois rescapés du gang de Roubaix….Ajoutons qu’il a aussi défendu le sinistre groupe de Rap « Sniper » ouvertement raciste (anti-blanc bien sûr !) de passage à Lille en 2003…. «Mais les concessions aux revendications islamiques existent surtout à Roubaix, le « beau jardin de l’islamo-gauchisme » comme l’ont rebaptisé des militants des Maghrébins laïques. Là-bas, la gauche plurielle dépend en grande partie du score des verts. Or, la section verts de Roubaix est aux mains de deux proches de Tariq Ramadan : Siham Andalouci, de Présence musulmane, et Ali Rhani, du Collectif des musulmans de France. (A noter que Ali Rhani est sur la liste européenne des Verts ). Le chef de file aux élections, Slimane Tir, défend lui aussi Tariq Ramadan, Une Ecole pour tous et les Indigènes de la république. Autant d’initiatives relayées sur le site Internet des verts de Roubaix, mais aussi par le biais d’un centre de réflexion : Rencontre et dialogue. Il s’agit essentiellement d’animer des conférences pour mettre en contact les prédicateurs fondamentalistes – Tariq Ramadan et Hassan Iquioussen – et la jeunesse de Roubaix. Au grand dam des Maghrébins laïques, qui ne supportent plus de subir les effets secondaires de cette propagande. L’un d’eux, Messaoud Bourras, ne voit plus ses enfants parce que sa femme ne le juge pas « assez bon musulman ». Il se bat contre l’influence des islamistes dans sa ville et s’illustra dans campagne contre la venue de Hassan Iquioussen –le prédicateur décrivant les juifs comme le « top de la félonie »- à l’invitation de Rencontre et dialogue. Quitte à rencontrer l’hostilité de la gauche locale.

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  6. Vous pouvez toujours tenté de vous en prendre à Martine Aubry… Ca ne mange pas de pain.
    Mais il faudrait quand même le faire à bon escient. C’est à dire ne pas croire le prof de Criticus sur parole puisque ce prof fait des coupes sombres dans les propos de Mme Aubry. Dont par ailleurs j’ai lu, pour étayer la thèse de ce prof, qu’elle vit avec un monsieur surnommé « l’avocat des islamistes »…. Bonjour la teneur du débat !
    Voici ce que Mme Aubry a dit le 4 novembre au micro de RTL:
    «Nous pensons que l’identité de la France n’est pas ethnique, pas religieuse, pas culturelle» mais «c’est l’appartenance à des valeurs communes», a affirmé Martine Aubry.

    Qu’il y a-t-il donc de choquant dans les propos de Mme Aubry lorsqu’on se rappelle ce qui suit:

    Dans son livre-programme de juillet 2006, Nicolas Sarkozy écrivait, lui (p. 280) : « Je pense que les Français attendent une France d’après. (…) C’est une France où l’expression “Français de souche” aura disparu. » Il précisait ainsi son propos lors d’un discours de fin de campagne 2007 : « La France, ce n’est pas une race, ce n’est pas une ethnie, c’est une République », une République où « le droit à l’avortement fait partie de notre identité »

    Bon week-end.

    jf.

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