Lu dans le Figaro du 30 Mai 2008.
La polémique enfle, après la décision du TGI de Lille accordant l’annulation d’un mariage, l’épouse ayant menti sur sa chasteté.
« Deux ans après avoir nocé dans la plus pure tradition musulmane, le mariage vient d’être annulé.
Aïcha (*) « a menti sur sa virginité, condition pourtant requise par Noredine pour l’épouser. C’est le TGI de Lille qui a « accordé cette nullité au mari «dupé».
Une décision qui a été prise car «l’épouse acquiesçant à la demande « de nullité fondée sur un mensonge relatif à sa virginité, il s’en déduit que cette qualité avait bien été « perçue par elle comme une qualité essentielle déterminante du consentement de son époux au mariage « projeté», rapporte le jugement.
«Ce genre de litige est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit», assure « Me Xavier Labbée, avocat de Noredine, contredisant ainsi la Chancellerie qui dit n’avoir «pas le souvenir» « d’une annulation pour mensonge sur la virginité.
« D’ores et déjà, la polémique est lancée.
Alors que le mouvement Ni putes ni soumises condamne cette « «fatwa contre la liberté des femmes», la philosophe Élisabeth Badinter se dit «très inquiète», craignant que « ce jugement fasse «courir nombre de jeunes filles musulmanes dans les hôpitaux pour se faire refaire « l’hymen».
A contrario, le vice-président du conseil régional du culte musulman du Nord-Pas-de-Calais, « Abdelkader Assouedj, souligne que si «l’islam n’exige pas que l’épouse soit vierge», il demande que le « mariage ne soit pas «basé sur le mensonge». «C’est pour cela que la justice a tranché, ce n’est pas par « rapport à la religion», ajoute-t-il.
« (*) Les prénoms ont été changés.
Mon commentaire:
Elisabeth Badinter a du pain sur la planche, si elle veut « philosopher » sur tout ce que l’immigration apporte à la société française. Une vraie « richesse pour la France ».