Hollande semble engagé, désormais, sur la même pente que celle qui a entraîné Zappatero dans un rejet massif du peuple espagnol.
Et pourtant, Dieu sait si son adversaire, le triste Rajoy, n’était pas populaire. Il ne l’est d’ailleurs toujours pas. Empêtré dans une situation critique dont il a hérité, il se débat, entre une opinion publique qui n’a toujours pas compris les origines et le sens de la crise que traverse l’Etat espagnol, et la pression sans concession des « marchés », des prêteurs sans lesquels l’Espagne ne pourrait même plus payer ses fonctionnaires, et des Institutions monétaires européennes appuyées par le FMI.
Acculé à des mesures d’austérité qui plongent l’Espagne dans une situation que les générations actuelles n’ont jamais connue, il essaie de préserver le peu de souveraineté dont ce pays dispose encore, en gagnant du temps et en laissant espérer un redressement pour une économie qui perd un à un tous ses ressorts.
Zappatero, que les Espagnols appelaient « Bambi », à cause de son sourire angélique, a cultivé, lui aussi, le « déni de réalité ». Aveuglé par les apparences de prospérité que semblait traverser l’Espagne, dont on louait le taux de croissance, l’un des plus élevés en Europe, il ne voulait pas voir que cette apparence de prospérité était totalement artificielle.
Car elle était alimentée par une bulle immobilière sans précédent, et la « richesse »de l’Espagne, ce n’était pas de la richesse produite par son économie: elle trouvait sa source dans les énormes transferts de capitaux venus de l’Europe, tant des Institutions européennes que des « touristes » de l’Europe du Nord qui venaient se réchauffer au soleil espagnol, et placer là leur économies, en profitant du laxisme du système bancaire espagnol pour investir dans l’immobilier….
Naïvement, Zappatero a cru cela durerait toujours, un peu comme Hollande qui espère qu’un « retour de la croissance » lui permettra d’éviter d’affronter les réformes indispensables…
Certes, la situation de la France n’est pas comparable à celle de l’Espagne, sur le plan économique.
Mais ce qui est comparable, c’est l’attitude de gouvernements « sociaux-démocrates », tournant le dos aux réalités économiques, refusant d’affronter la difficultés des réformes nécessaires pour rétablir une gestion budgétaire saine, rembourser des dettes massives dont le seul poids des intérêts retire toute marge de manoeuvre sur le plan économique.
Ce qui est comparable, c’est le rejet dont ils sont l’objet, dans l’opinon publique et jusque dans leur propre électorat.
Et pour masquer à la fois, leur impuissance et leur fuite en avant, ces mêmes gouvernements épuisent leur crédit dans une agitation dont les finalités sont indéchiffrables par le peuple devenu sceptique et incrédule.
Et pour donner l’illusion que la « social-démocratie » est encore capable de « changer le monde », on se lance dans des « réformes sociétales », qui n’ont d’autre effet que de satisfaire quelques minorités hystériques, alors qu’elles provoquent chez la majorité des citoyens, un malaise, qui se traduit par des « clivages » qui n’épargnent aucun parti politique…..
Le « mariage pour tous » en est l’illustration. Réformer le Code Civil, le Droit de la Famille, celui de la « Parentalité, juste pour complaire à une minorité de candidats au mariage, à l’intérieur d’une autre minorité, celle des « homosexuels », c’est ce qu’a fait « Bambi », avant Hollande, parce que c’est plus facile à réaliser que de rétablir les finances et la compétitivité du pays. On connaît la suite….
François Hollande devrait méditer sur l’exemple espagnol……
@ Nadock: Tout à fait d’accord. Rien à ajouter… Ils sont sur la pente : ce gouvernement n’a pas de vraie majorité pour gouverner, pas même dans l’opinion.
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Cote de confiance en chute libre pour Hollande et Ayrault
Déjà basse, la cote de popularité de François Hollande et Jean-Marc Ayrault recule encore fortement ce mois-ci, le chef de l’Etat perdant six points à 35 %, et le premier ministre cinq, à 33 %, selon le baromètre Ipsos-Le Point publié lundi 10 décembre.
60 % des personnes interrogées, soit sept points de plus, déclarent porter un jugement défavorable sur François Hollande (« plutôt défavorable » pour 36 %, « très défavorable » pour 24
%). Parmi les 35 % qui ont un avis favorable, 32 % disent avoir un avis « plutôt favorable », 3 % un avis « très favorable ». 5 % ne se sont pas prononcés.
D’autre part, 58 % des sondés ont affirmé porter un jugement défavorable sur Jean-Marc Ayrault, soit une hausse de neuf points. Parmi eux, 39 % ont une opinion « plutôt défavorable » et 19 %
une opinion « très défavorable ». Les 33 % de sondés qui ont du premier ministre un avis favorable se décomposent en 30 % d’avis « plutôt favorables » et 3 % d’avis « très favorables ».
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/12/11/cote-de-confiance-en-chute-libre-pour-hollande-et-ayrault_1804618_823448.html
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« Hollande semble engagé, desormais, sur la même pente que celle qui a entraîné Zappatero dans un rejet massif du peuple espagnol. »
Hola, que tal ?????
M. Zapatero n’est devenu impopulaire qu’à la fin de son deuxième mandat…..
Quant à M. Hollande, on nous l’annonçait à 35 % le 29 novembre dernier.
Mais v’la t’y pas que Paris Match, HIER 10 décembre, nous annonce 47% de bonnes opinions en faveur du Président. Encore mieux qu’en Août ( début de la chute) où il était à 44%….
Et le Premier Ministre enregistre une hausse de 4%….
Hasta luego
jf.
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