L’affaire de la viande Hallal est passée au premier plan de la campagne Présidentielle. Les « politiques » en ont fait un sujet d’invective dont le vacarme permet d’enfumer le débat, et d’évacuer les vrais problèmes auxquels les Français vont être confrontés dans les années qui viennent.
Les médias, à l’affût de tout ce qui fait « buzz » ont sauté sur l’occasion de jeter un peu d’huile sur le feu, histoire d’animer quelques débats ou de vendre un peu plus de papier, le tout accommodé à la sauce bien-pensante et politiquement correcte de la dénonciation d’une nouvelle « stigmatisation » des musulmans….
A les entendre, ce serait Marine Le Pen qui aurait soulevé le lièvre du Hallal.
Pour ma part j’ai découvert, avec ahurissement, avant que Marine Le Pen ne s’en empare, l’existence de cette curieuse affaire, en regardant une émission d’Envoyé Spécial, sur France 2, au cours de laquelle, une journaliste, probablement bien intentionnée, s’est livrée à une enquête sur les chaînes d’abattage du bétail à viande, notamment dans la région parisienne.
Il ressortait de cette enquête, le fait que les consommateurs mangent sans le savoir, de la viande provenant de bêtes abattues selon un rituel religieux, en contradiction avec une loi qui remonte à l’époque du gouvernement de Jospin qui oblige à étourdir les bêtes avant de les « sacrifier ».
Le pourcentage des bêtes abattues selon le rite musulman représenterait un pourcentage bien supérieur à celui qui correspond à la consommation des musulmans.
La journaliste à l’origine de cette enquête, voulait démontrer que les abattoirs avaient, en douce, mis en place ce dispositif, uniquement pour des raisons économiques, et pour abaisser leur prix de revient qui aurait été majoré s’ils avaient dû entretenir des chaînes d’abattages distinctes pour le hallal et pour le reste.
Elle ne s’attendait certainement pas à provoquer une telle polémique et soulever le débat du « communautarisme », elle qui visait plutôt à dénoncer les dérives d’entreprises à la recherche du profit maximum, au mépris de la Loi.
Cette enquête a eu pour effet de révéler au grand jour, des pratiques « islamisantes » ( il y en a bien d’autres) qui se développent en silence, couvertes par une sorte d’omerta, avec la complicité des pouvoirs publics dont les motivations n’apparaissent pas clairement.
C’est ce manque de transparence qui est à l’origine de toutes les spéculations auxquelles ces « révélation » ont donné lieu.
Car s’il est normal que les musulmans puissent trouver dans leurs boucheries de la viande abattue selon le rite musulman, et s’il est normal qu’il en soit de même pour les juifs qui veulent pouvoir consommer de la viande casher, il est normal de respecter les exigences de ceux qui ne veulent consommer ni l’un ni l’autre, et qui sont dépourvus de toute préoccupation religieuse quand ils contemplent ce qu’ils ont dans l’assiette.
Il suffirait que l’étiquetage devenu obligatoire, selon des normes européennes, qui comporte de nombreuses mentions imposées, soit complété par la mention « hallal » ou « casher ».
C’est la solution qui s’impose à l’esprit et que semble avoir retenu le Président-candidat, sous un tonnerre de protestations.
Or, en approfondissant un peu plus la question, on découvre des mobiles étranges, pour justifier ces pratiques. car il y a derrière cette affaire d’étiquetage, des intérêts ignorés jusqu’ici.
Je me réfère à l’article ci-dessous:
Si l’étiquetage indiquant la méthode d’abattage devenait obligatoire, un bœuf tué sans étourdissement serait catalogué «halal» ou «casher» de la tête aux pieds.
Alors que la communauté musulmane se dit relativement favorable à un étiquetage qui aurait le mérite de clarifier la situation, la communauté juive y est opposée.
Explication ???
« Dans le rite casher, seule la moitié de la bête abattue, l’avant, est « cashérisée ». « Pour avoir l’équivalent d’un animal casher, il faut en abattre trois ».
Ainsi, l’absence d’étiquetage permettait jusqu’à présent de recycler l’autre partie dans le circuit classique. Une opération rendue plus difficile en cas d’étiquetage. Car les ventes dans le circuit classique pourraient chuter, et se répercuter sur le prix des viandes casher.
Ainsi, un onglet ou une bavette, que les juifs ne consomment pas, étiquetés «sans étourdissement» pourraient rester sur les étalages. Les bouchers s’inquiètent de devoir brader ces pièces. Et de compenser ces pertes par des hausses de prix sur les autres morceaux….
C’est là que pointe son nez le « débat communautaire »: les laïques sont contraints de consommer, sans le savoir, de la viande provenant d’abattages rituels, uniquement pour que les musulmans et les juifs ne paient pas leur viande plus cher.
Les « arrières pensées » religieuses n’ont rien à voir dans cette affaire, qui n’est qu’une affaire de « gros sous ».
Il n’empêche, que, en douce, les autorités religieuses des communautés intéressées, perçoivent sur chaque bête abattue, une taxe qui fait que la communauté de ceux qui ne croient ni en « Allah », ni en « YHWH », paie une contribution occulte aux autres communautés…..
C’est ce qu’on appelle une « Laïcité », ouverte et tolérante….