Sarkozy: justice pour un bilan.


Même si je n’approuve pas,- et de loin-, tout ce qu’a fait le Président sortant, auquel je reproche surtout ce qu’il n’a pas fait, reproche aggravé par des fautes de comportement majeures, j’ai toujours été stupéfait de la violence et de l’injustice de la plupart des critiques des opposants de Nicolas Sarkozy. la Gauche utilisant la technique apprise dans les « écoles du marxisme » qu’elle a eu le temps de bien roder pendant les longues années où elle a vécu dans l’opposition. 

Qu’en est-il exactement de cette technique ?

Je me réfère à Michel Onfray, que j’ai déjà cité, et qui dans son dernier ouvrage sur Camus, a donné une description magistrale de la manière dont l’extrême Gauche, qui dominait l’intelligentsia parisienne, et exerçait sur l’époque, une sorte de magister, voire même de dictature intellectuelle , avait cherché à décrédibiliser cet auteur qui refusait d’entrer dans des schémas « politiquement corrects » dont le but était de masquer les horreurs des régimes communistes et particulièrement ceux de l’URSS puis ceux de la Chine de Mao.

Je cite:

« la « criminalisation » (aujourd’hui, on dirait « la diabolisation »)de l’adversaire, le refus de prendre en considération ce qu’il écrit ou ce qu’il dit réellement, l’insinuation malveillante, le procès d’intention, la condamnation avant l’examen du dossier, le recours à l’insulte, la déformation des thèses, la lecture binaire du monde où le bien et le mal se séparent comme deux motiés d’orange, l’attaque ad hominem. Cette méthode fut celle de Sartre – elle reste celle de ses thuriféraires, souvent aguerris au Parti Communiste des années 1950, un parti soviétophile dont ils furent les idiots utiles pendant des années » (L’Ordre Libertaire.Chapitre IV. « La Guerre civile d’un Africain », page 394).

Cette technique, parfaitement maitrisée par les « trotskystes » et autres « crypto-communistes » a été utilisée pendant toute la durée du quinquennat avec un acharnement exceptionnel : elle est devenue l’alpha et l’omega de la stratégie de combat retenue par l’entourage de François Hollande. Elle a remplacé toute réflexion sur des propositions qui auraient pu servir de socle à un programme cohérent, prenant en compte l’état réel de la France et celui du monde qui l’entoure.

Le martèlement porte sur trois ou quatre aspects du comportement de Sarkozy, qui ont constitué la munition de base de leur pilonement.

Fortement relayé par un appareil médiatique qui a exploité à fond ce filon juteux, en profitant, au passage, pour engranger quelques sous, et en même temps favoriser le silence assourdissant d’une Gauche, qui, à part un anti-sarkozysme obsessionnel, n’a jamais eu de propositions majeures à opposer à l’action de la majorité actuelle.

La seule idée qui ressort de toutes les interventions des leaders socialistes, c’est celle qui consiste à « faire payer les riches » au nom d’une prétendue « justice sociale ».

On peut difficilement faire mieux dans la démagogie quand on sait quelle est la conjoncture mondiale, et les défis auxquels la France, et avec elle toute l’Europe, -l’Allemagne exceptée -, est confrontée.  

Les trois ou quatre arguments qui reviennent sans cesse, et qui ont fait le miel des médias sont: 

– Sa soirée au Fouquet’s après la victoire aux élections
– Ses réparties en langage trop populaire
– Le soutien d’un ministre de l’intérieur taxé d’injure raciale

– Ses liens avec des grands patrons
– Son franc parler, sa taille et ses talonnettes, etc.

Quel étrange et paradoxale attitude que celle qui consiste à reprocher, quand on prétend s’exprimer « au nom du peuple », un langage « trop peuple » chez le Président ou chez telle de ses Ministres, qui, en effet, n’en font pas assez dans le style « gauche caviar »…. 

Pourquoi autant d’acharnement ???

Parce que la Gauche, et tous les corporatismes qu’elle défend depuis toujours, dont certains sont à l’origine de la ruine de nos finances publiques, a été saisie d’une « trouille » noire devant l’élection,- confortable-, de ce Président qui, contrairement à ses prédécesseurs, appelle un chat un chat, quitte à remettre en cause quelques unes des  idées sacralisées depuis 1968.

Par exemple, sur l’aggravation des sanctions envers la délinquance, sur le contrôle de l’immigration, sur les attitudes provocatrices des certains islamistes, sur les dérives d’un assistanat endémique , etc. L’intelligentsia parisienne ne lui a jamais pardonné d’évoquer de manière « décomplexée » des vérités qui ne font pas partie de l’arsenal idéologique qui constitue l’armature du discours « politiquement correct ».

La Gauche s’est comportée pendant cinq ans comme une sorte de « Tribunal » digne des pires moments de « l’Inquisition », censurant toute idée, tout propos qui s’écarte du champ  dans lequel la « Police de la Pensée » cherche à enfermer des réalités qu’elle fait mine d’ignorer, alors même qu’aucune d’entre elles n’échappe au peuple qui s’est détourné d’elle.

Or que faut-il retenir de ce quinquennat ?

Je n’ai pas toujours été d’accord avec certaines décisions prises au cours de ce quinquennat.  Ainsi, pour moi, et à titre d’exemple,  la baisse de TVA aux restaurateurs, ne s’imposait pas. De même que l’interdiction par voie légale du port de la burqha, ou la reconnaissance par le Parlement du génocide arménien.

Je n’ai pas toujours apprécié certaines attitudes ou comportements peu compatibles avec la hauteur et la dignité de la fonction présidentielle.

Je m’en suis expliqué dans de précédents billets.

 Mais cela ne doit pas pour autant justifier que l’on considère comme négligeable l’énorme travail de réformes en profondeur, qui a été accompli sous cette législature.

Le bilan de Sarkozy n’est pas aussi nul que la Gauche voudrait le faire croire.

 Sarkozy s’est attaqué à des réformes qui auraient dû être réalisées depuis longtemps, et notamment sous Lionel Jospin qui aurait dû mettre à profit une conjoncture de croissance bien meilleure. Sans parler des réformes qui auraient dû être accomplies sous Chirac, qui restera le « Président de la Droite complexée » qui fait rêver la Gauche….

Si  l’Allemagne a pu tirer son épingle du jeu, malgré la crise, c’est grâce au courage politique d’un Socialiste, le Chancellier Shroeder, qui sacrifiant sa réélection, a fait adopter par les Allemands les réformes de structures dont la Chancellière Merkel recueille aujord’hui les fruits. 

Parmi les réformes qui marqueront ce quinquennat, on retiendra la réforme des retraites, violemment combattue par la Gauche. On se souvient des démonstrations de mauvaise foi d’un Jean-Marc Ayrault s’exprimant au nom des socialistes à l’Assemblée Nationale pendant le débat public.

On a reproché à Sarkozy d’ avoir augmenté le déficit public. En faisant mine d’ignorer les conséquences de la crise des subprimes .

On lui a reproché, à cette occasion, d’aider les banques alors qu’elles sont – effectivement- responsables de la crise. En feignant d’ignorer que sans ce plan de sauvetage les petits épargnants auraient tout perdu, et que la faillite des banques françaises aurait eu des conséquences incalculables sur notre économie et aurait aggravé dramatiquement le chômage .

La Gauche a tenté de faire croire que les sommes prêtées aux Banques étaient des cadeaux, alors qu’il ne s’agissait que de prêts qui ont été, depuis,totalement remboursés, interêts compris.

Puis elle a fait mine d’ignorer qu’il fallait sauver la Grèce pour ne pas enclencher une spirale d’attaques contre l’Euro dont la crise aurait eu des conséquences incalculables pour l’existence même de l’Europe.

Et quand la crise Grecque est devenue incontournable, la même Gauche s’est inscrite en opposition contre la sévérité des mesures de redressement imposées au peuple grec, et a révélé, à cette occasion que la solution des Socialistes pour « sortir de la crise », c’était la relance des économies qui implique un retour à l’usage de la planche à billets…. 

La Gauche a reproché à Sarkozy, l’augmentation du chômage, en feignant d’ignorer que si la France a vu la situation de son marché de l’emploi se dégrader, elle a été infiniment moins frappée que la plupart des pays européens, l’Allemagne exceptée -et que les Etats Unis d’Amérique.

Dans ses réformes, la majorité actuelle a privilégié le long terme en soutenant l’investissement ( émission d’un grand emprunt ), mise en place de structures bancaires spécialisées dans le financement des PME.

Réforme des Universités, priorité budgétaire à la recherche, elle-même réformée en profondeur pour mettre fin à des rentes de situation de chercheurs qui ne trouvent jamais rien….

Réforme (à la hussarde, il faut le reconnaître …) d’un système judiciaire jusqu’ici intouchable,- au nom de l’indépendance de la Justice (!!!) -qui ne lui a jamais pardonné de l’avoir bousculé….

Ces réformes ont nécessité un certain courage, et une solide détermination car elles ont dû affronter une opposition déterminée à saper leur réussite. Or, de ces réformes,  les résultats n’apparaîtront que plus tard et ne profiteront pas au Président sortant sur le plan électoral.

On lui a reproché de favoriser les riches. En fait, tout a été fait pour dénaturer son but initial qui n’était pas de faire de cadeaux aux riches mais d’empêcher les gens fortunés et les « entrepreneurs » de quitter le pays et d’investir ailleurs.

 Au fond, son idéal a été celui d’ une France avec « plus de riches et moins de pauvres », alors que celui de la Gauche c’est « moins de riches et plus d’assistés ».

Du coup, on lui reproche d’avoir été le « président des riches », un quollibet que l’opposition a martelé sans discontinuer pendant cinq ans.

L’allègement de l’impôt sur la Fortune, cet impôt symbolique destiné à combler une extrême gauche, lui a été reproché alors que chacun sait que cet impôt stupide, dont le recouvrement coûte plus qu’il ne rapporte, a été supprimé dans toute l’Europe, au cours des années écoulées, même dans des pays comme l’Espagne, sous des gouvernements Socialistes.

Cet allègement a consisté à en exonérer les propriétaires de logements dont la valeur est conjoncturellement majorée du fait de la crise du logement. La baisse de recettes a été entièrement compensée par l’augmentation de fiscalité sur la transmission du capital. Autrement dit, il taxe la transmission de capital plutôt que le capital lui-même. 

 Ainsi, alors qu’on lui reproche de favoriser le capital et de ne pas le taxer autant que le travail, il a fortement augmenté les taxes sur le capital afin de les mettre à peu près au même niveau (34,6%) alors qu’ils étaient taxés de 10% de moins sous Lionel Jospin. ce relèvement est passé inaperçu, car occulté par ses opposants qui ont continué à l’accabler d’une image anti pauvres qui continue à lui coller à la peau.

 On lui reproche d’avoir augmenté son salaire de Président de 30%. La vérité est toute autre. Avant lui, le budget de la Présidence était un mystère, un domaine réservé où les dépenses du président se confondaient avec le budget de l’Élysée. Le système des « fonds secrets » était une porte ouverte sur tous les abus. 

Il a voulu moderniser tout cela et installer la transparence. Il a donc décidé que son salaire serait égal à celui du premier ministre et que les comptes seraient désormais soumis au contrôle de la cour des comptes. Comment comprendre que les journalistes n’ aient jamais tenté d’ expliquer cela ?

Sans doute par esprit partisan.

Personnellement, je lui reproche de ne pas s’être attaqué aux niches fiscales dont bénéficie la corporation des « journaleux » bien plus prompte à dénoncer les privilèges des autres catégories qu’à se pencher sur les siens…. 

On lui a reproché de ne pas tenir toutes ses promesses. C’est injuste dans la mesure où il a affronté une situation de crise inouïe que, personne, pas plus que lui même n’avait vraiment prévue avant son élection.

Par contre, je lui reproche de n’avoir pas tenu ses promesses de reconnaissance à l’égard des rapatriés et des harkis. Le sort subi par ces derniers est un déshonneur pour la France, et encore plus pour la Gauche quand on sait combien elle est « généreuse » et pleine de « compassion » pour des immigrés, dont certains ont combattu la France, ou pour les « sans-papiers »venus de toutes les parties du monde….

Le Président sortant a accompli des réformes qui vont marquer les moeurs politiques du pays en profondeur et qui constituent de véritables progrès pour notre démocratie.

 Des réformes courageuses dont certaines ont réduit ses prérogatives de Président. Citons;

– La possibilité de recours individuels devant le Conseil Constitutionnel
– Modification de la constitution et réduction des pouvoirs du Président de la République au profit du Parlement, création d’un droit pour les citoyens de saisir la Cour Constitutionnelle.
– La limitation à deux mandats de cinq ans pour le Président de la République
– Nouveau droit donné aux députés de fixer un tiers de l’ordre du jour de l’Assemblée, leur permettant de mieux contrôler le gouvernement
– Réunion annuelle des deux chambres réunies à Versailles pour entendre le Chef de l’État présenter l’état de la nation.
– Loi de représentativité syndicale qui renforce ce corps intermédiaire, tout en favorisant le dialogue social.
– Autonomie de l’Université réclamée depuis 1968 par P. Mendès-France, leader de la gauche. Même imparfaite, elle met à bas quelques tabous universitaires, et favorise les Universités les plus dynamiques.

 –Réforme des collectivités territoriales que depuis 20 ans aucun gouvernement n’avait eu le courage d’entreprendre.

– Réduction du nombre d’élus avec la création des conseillers territoriaux en lieu et place des conseillers généraux et des conseillers régionaux.
– Redéfinition de la carte judiciaire qu’aucun gouvernement précédent n’avait osé faire, en dépit de la résistance d’un corps judiciaire qui s’est révélé, à cette occasion, l’un des plus corporatistes de la fonction publique.
– Ouverture de la saisine du Conseil supérieur de la magistrature aux personnes qui veulent mettre en cause le fonctionnement de la justice.

On pourrait allonger cette liste, qui ne peut être balayée d’un revers de main:

 -Redéfinition de la carte des villes de garnison que personne n’avait osé faire…
– Redéfinition de la carte hospitalière…
– Mise en chantier de la modernisation du Grand Paris.
– Rapprochement des policiers et gendarmes sous la même autorité, d’où une amélioration de 50% d’élucidation des crimes et délits
– Création du service civique volontaire (15 000 jeunes engagés pour 45 000 demandes en 2011 et 75000 en objectif 2014)

On a pu évaluer le total des réformes entreprises à 931 !!!

Mais les plus significatives resteront, à mes yeux:

– La réforme des retraites. Il fallait la faire. Nécessairement impopulaire, aucun des prédécesseurs n’avait eu le courage de l’affronter mais tous la jugeaient indispensable et urgente. Quand on songe que les Socialistes ont inscrit à leur programme, s’ils revenaient au pouvoir, le retour à la retraite à 60 ans, même si c’est avec quelques restrictions….

-Le démantèlement de la Loi sur les 35 heures.

 – Mise en place du service minimum lors de grèves de secteurs publics
-La suppression de la taxe professionnelle (impôt imbécile selon F. Mitterrand)
– Effort considérable et sans précédent en faveur de la recherche et de l’Université, et création de « pôles d’excellence ». Triplement du crédit d’impôt qui soutient la recherche des entreprises et permet un afflux de capitaux privés vers l’enseignement supérieur
– La suppression de la publicité à la télévision publique : les Français gagnent 20 minutes par jour de vraie télévision.
– Revalorisation du salaire des enseignants (équivalent à un 13° mois) en contrepartie de leur réduction en nombre, du fait du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
– Réduction de la délinquance –17% ; des homicides –40% ; des atteintes aux biens – 28% ; de la délinquance de proximité – 40% ; et aussi de la mortalité routière
– Hausse de 20% du budget justice avec 1300 postes supplémentaires – Création de 9400 places de prison – Plusieurs mesures pour éviter les récidives (peines planchers, rétention de sûreté, traitements préventifs…) – Recouvrement des avoirs illégalement acquis par des condamnés, etc.
– Meilleure maîtrise de l’immigration (32 000 reconduite aux frontières de clandestins, naturalisation en baisse de 30%, 300 000 contrats d’intégration signés depuis 2007, etc.), même si cette politique n’a pas eu tous les résultats escomptés, car elle a souvent été combattue, dans son application, par des juges rouges…
Emploi:
– La relance de l’économie par l’investissement et non par l’assistanat comme dans le passé .

– Soutien de  l’industrie automobile, industrie capitale et vitale pour l’économie française
-Suppression de 160 000 fonctionnaires dont le surnombre plombe notre économie.

– Création du statut d’auto-entrepreneur qui s’avère un grand succès
– Création de 2,5 millions d’entreprises durant le quinquennat.

– Amélioration de la flexibilité de l’emploi avec la possibilité de rupture contractuelle.
– Les demandeurs d’emploi ne peuvent plus refuser plus de deux offres d’emploi valables sans risquer de perdre leur indemnité
– Développement de l’apprentissage au lieu de forcer des jeunes à suivre des études secondaires qui ne leur servent à rien.

Dans le domaine de l’Agriculture:
– Quatre mesures phares ont permis aux agriculteurs de dépasser la crise et d’envisager plus sereinement l’avenir en permettant  à 7000 jeunes par an de s’installer.

.- Défense de la PAC au niveau européen.
– Allègement des charges sociales sur l’heure de travail agricole qui passe de 12,81€ de l’heure à 9,43 payé par la taxe sur les sodas de 0,02€ par canette.
-Amélioration des retraites agricoles (création d’un minimum, revalorisation et extension au conjoint).
Dans le domaine du logement, ou des retards considérables devaient être rattrapés:

– Encouragement de la construction (loi Scellier, pass foncier, prêts à taux zéro doublés) 
– Construction au total sur le quinquennat de 2 millions de logements dont 600 000 logements sociaux contre la moitié seulement entre 1997 et 2001
– Modération des loyers par la modification de l’indexation
– Instauration du droit au logement opposable (34974 ménages ont pu être relogés après recours)
– Augmentation de 30% du budget de logement des Sans abri qui est passé à 1,13 milliards.

Dans l’Enseignement:
– Annoncés en mars 2010, onze établissements de réinsertion scolaire fonctionnent désormais (cent cinquante élèves de 13 à 16 ans ont rejoint ces structures, 9 autres sont prévus en 2011).
– Forte augmentation des bourses et des logements pour étudiants.

Sur le plan strictement social:
– Création du RSA (1,9 millions de foyers aidés) – mais surtout, il n’est plus aussi intéressant qu’avant de ne pas travailler…
-Revalorisation de 25% sur 5 ans l’allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse.
– Création d’un prime pour les salariés des entreprises dont les dividendes augmentent.
– Assouplissement des accords d’intéressement des salariés aux fruits de leurs entreprises.

Sur le plan économique plus général:

-Augmentation de 4% du pouvoir d’achat des Français durant le quinquennat ( chiffres publiés par l’INSEE). 
– Et diminution d’un million du nombre de personnes qui gagnent moins de   15 000 € par an.

L’impact social de ces mesures a été minimisé par l’opposition de gauche, ce qui n’en réduit pas, pour autant, la portée.

En politique étrangère :

– Efficacité dans le choix de la méthode (traité de Lisbonne) pour résoudre la crise européenne due aux référendums négatifs en France et aux Pays-Bas, méthode combattue notamment par ceux qui souhaitent que la France s’écarte de l’Europe…
– Leadership incontesté, sauf par l’opposition de gauche,  de la France, dont le rôle moteur a été reconnu, bien plus à l’étranger qu’en France, dans la résolution des multiples crises européennes.

 – Médiation réussie dans le conflit en Géorgie qui a garanti l’indépendance géorgienne menacée par l’intervention des chars russes.
– Intervention déterminante dans le dénouement de la crise en Côte d’Ivoire.
– Efficacité de l’intervention dans la crise  Lybienne.
– Retour de la France dans l’Otan.
– Création du G20 . Cette instance réduit, par la concertation élargie aux pays émergeants, les risques de chaos mondial .

Un bilan plutôt positif qui contrarie la critique permanente de l’opposition qui n’a cessé de clamer l’abaissement de l’image de la France, et sa perte de prestige à l’étranger….

Dans l’ensemble, le Pays a été gouverné sans drame, dans la paix, la justice et le respect des libertés d’ opinion.
– La preservation de notre système de protection sociale a été assurée.
–  La nommination d’opposants à des postes majeurs comme la Présidence du FMI en 2007, la Présidence de la Commission des Finances, la Cour Constitutionnelle et la Présidence de la Cour des Comptes, n’a pas été valorisée par l’opposition, qui s’est empressée de s’emparer de ces nouvelles fonction sans « renvoyer l’ascenceur »…

– Contrairement à ses prédécesseurs, il n’a reculé sur aucune réforme qu’il croyait juste malgré des grèves et manifestations importantes pour les Régimes spéciaux et l’Université.

Certes, il a reculé sur la réforme des lycées avec Xavier Darcos mais il l’a réalisée avec Luc Chatel.

A l’occasion des retraites, il a rétabli le fonctionnement de la démocratie grâce à sa fermeté devant ceux qui voulaient le faire reculer en s’appuyant sur « la rue ». Il en a eu ce courage qui avait fait défaut, avant lui, sous Balladur, Chirac, et Jospin.

Passons sur les réformes mineures, telles que:
– La fusion des Assedic et de l’Anpe, et la création du Pôle emploi.

– La fusion réussie entre les services des impôts et la comptabilité à Bercy (qui avait même fait chuter un ministre socialiste).
– La mise en place d’une autorité renforcée de la concurrence.
– La mise en place de la fameuse taxe Tobin si controversée.

 En conclusion, on peut mesurer quelle dose de mauvaise foi il faut mettre en avant, pour prétendre que le bilan du Président sortant est nul.

La Présidence de Sarkozy n’est pas exempte de faiblesses, de lacunes ou d’erreurs. Mais le discours de l’opposition est bien trop teinté de parti pris et de sectarisme pour être accepté « les yeux fermés ».

D’autant que les promesses électorales du candidat préféré de la Gauche, ne font pas tellement « rêver » les Français, mis à part les inconditionnels , les militants, et les catégories de privilégiés qui s’abritent derrière ce fameux « modèle social que le monde entier des assistés nous envie »….

D’ailleurs, une majorité de Français (53%) jugent que le programme économique de François Hollande n’est pas crédible, selon un sondage CSA pour l’émission « Capital » de M6 dont le candidat PS à la présidentielle est l’invité ce dimanche…..

 La majorité au pouvoir, a semblé, jusqu’ici, tétanisée par l’euphorie organisée autour de la désignation de François Hollande par les Primaires de la Gauche. 

Il lui appartient  de défendre, sans complexes, ce bilan, en sortant de son silence, pour rétablir les faits.

Quand aux Français, soucieux de l’avenir de leur pays, il doivent faire leur choix, en toute objectivité, lucidement, avec réalisme, sans tomber dans le piège du « référendum anti-Sarkozy », et sans céder à des pulsions affectives, ou à des tentations irrationnelles….