Roms, Roms, Roms ….(suite 2)


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Extrait de Courrier International, cet article d’une éditorialiste anglaise réputée, qui montre que, contrairement aux affirmations des médias français appartenant à la « médiasphère » de la pensée-unique, la Presse internationale ne condamne pas sans nuance, les décisions prises par le Gouvernement français, d’expulser, vers leurs pays d’origine, principalement la Roumanie et la Bulgarie, les Roms qui, usant abusivement de la liberté de circulation des citoyens européens à l’intérieur de la communauté, s’octroient le droit d’occuper illégalement, des terrains privés ou communaux, et de se livrer à des activités « contraires à l’ordre public ».

http://www.courrierinternational.com/article/2010/09/09/et-si-nicolas-sarkozy-avait-raison

L’auteur : réputée outre-Manche pour sa plume acérée, Mary Dejevsky, diplômée d’Oxford, a débuté sa carrière au BBC World Service. En 1982, elle est embauchée par The Times, pour lequel elle couvre la fin de l’URSS. En 1992, elle rejoint The Independent en tant que correspondante à Paris puis à Washington. Elle y est aujourd’hui éditorialiste spécialisée dans les questions internationales.

« A la fin du mois de juillet, l’Elysée a donné ses instructions pour que soient démantelés les bidonvilles et les camps roms qui s’étaient multipliés en France, et que leurs habitants soient regroupés et expulsés. Ces expulsions ont fait l’effet d’une bombe dans toute l’Europe. Le Vatican s’en est mêlé, et l’ONU, par le truchement de son Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), a demandé à la France de redoubler d’efforts pour intégrer les familles roms, assurer l’instruction de leurs enfants et les installer dans des logements décents.

Tout ceci relève bien sûr d’un idéal admirable, parfaitement juste, mais ne vous sert pas à grand-chose si vous êtes un citoyen français, que vous avez passé toute votre vie en France, payé vos impôts, et que vous vous réveillez un beau matin pour trouver au pied de votre jardin, grossissant de jour en jour, un campement digne du – osons le mot – tiers-monde. Que sont censés faire les pouvoirs publics ? Lorsque l’Italie s’est trouvée confrontée à un problème similaire, voilà quelques années, le gouvernement a fermé les yeux sur l’apparition de milices privées très inquiétantes. Si la France n’en est pas arrivée là, c’est peut-être parce que Nicolas Sarkozy a pris le taureau par les cornes. Pour lui jeter la pierre, il faut pouvoir proposer une autre solution, ce qui est très difficile. Des familles entières vivent sans sanitaires ni aucune commodité, travaillant au noir quand elles travaillent, et pourtant leur vie est plus agréable et présente plus d’avantages en France qu’elle ne le faisait, ou ne le ferait, là d’où elles sont originaires. Le fait est que ces gens sont devenus les parasites d’une civilisation qu’ils n’ont pas contribué à construire, ni matériellement ni culturellement, et qu’ils ne pourraient pas reproduire pour eux-mêmes.

Telle est la vérité, crue et politiquement incorrecte. Est-ce au contribuable français de payer l’école, les services publics et la formation professionnelle des familles roms afin de leur assurer un niveau de vie acceptable ? Pourquoi la France devrait-elle faciliter l’intégration des Roms quand la Roumanie, la Bulgarie, la Slovaquie et d’autres pays ont botté en touche ? Et si elle ne le fait pas, les Roms peuvent-ils, ou devraient-ils, être déchus de la liberté de circulation en vigueur dans l’ensemble de l’Union européenne ? Il est malhonnête d’affirmer que l’on peut faire facilement coexister des niveaux de vie et des attentes aussi opposés, et que les nouveaux venus peuvent être accueillis sereinement, ou accueillis tout court, sans lourdes dépenses et sans une énorme dose de bonne volonté.

Le défi posé par les Roms n’est d’ailleurs pas un cas isolé. Il y a environ un an, un rapport allemand a conclu que, contrairement aux attentes, les Turcs allemands de deuxième et de troisième générations se mariaient en Turquie, provoquant ainsi une nouvelle vague inattendue de ce que l’on appelait autrefois l’“immigration primaire”, et freinant leur intégration. Le même phénomène s’observe en Grande-Bretagne dans les communautés pakistanaises et bengalaises, qui ont reproduit dans certains quartiers leur organisation villageoise et dont les membres vont chercher leurs conjoints “au pays”. L’idée qui veut que l’intégration ne soit qu’une simple question de générations n’est pas vérifiée par l’expérience. La Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne sont allées chercher de la main-d’œuvre à l’étranger – bon marché de préférence. Mais en recrutant dans les zones rurales de pays moins développés, ces pays ont délocalisé des villages entiers et importé des microcosmes victimes d’un retard qu’ils avaient comblé en leur sein. Avec l’arrivée des conjoints et autres personnes à charge que les immigrés peuvent légalement faire venir de leur pays d’origine, le Royaume-Uni se trouve désormais confronté à un problème de votes frauduleux, de mariages forcés, de rapts, de “crimes d’honneur” et d’infirmités physiques causées par des mariages entre cousins germains. »

Un point de vue qui devrait « décoiffer » quelques uns des Députés français de Gauche au Parlement européen, qui n’ont pas trouvé mieux, pour faire parler d’eux, que de faire condamner leur propre pays, avec des arguments qui puent l’amalgame douteux, et qui n’ont pas hésité à « instrumentaliser » cette noble institution à des fins idéologiques, dénoncées d’ailleurs, par le Ministre Roumain de l’émigration, après sa rencontre avec Besson et Lellouche.

5 réflexions au sujet de « Roms, Roms, Roms ….(suite 2) »

  1. Un petit ajustement pour Jacques qui trouve normal que la France ait été condamnée… par L’ONU, par certains pays de l’UE et aussi par le Pape… Il aurait pu ouvrir les portes de son état, si tant offusqué que cela… = Niet .
    L’accès à l’espace Schengen retardé pour la Roumanie et la Bulgarie le 14 septembre 2010 .
    Les ministres des Affaires européennes ont décidé hier (13 septembre2010) de prolonger la surveillance de la Roumanie et de la Bulgarie, qui a été mise en place pour s’attaquer aux problèmes du mauvais fonctionnement de leurs systèmes judiciaires et de leur incapacité à limiter la corruption. La France a déclaré que la majorité des pays sont opposés à l’adhésion de Bucarest et de Sofia à l’espace Schengen, du moins jusqu’à ce que la surveillance ait été levée. Le Conseil des affaires générales a montré du doigt de significatives carences et points faibles dans le domaine du maintien de l’ordre en Bulgarie et en Roumanie, et a décidé que le mécanisme de coopération et de vérification (voir « Contexte ») resterait en place. OK
    Alors un petit rappel Jacques de votre histoire de L’Union Européenne.
    Qu’est-ce que l’espace Schengen ?
    La coopération Schengen débute en 1985. Elle instaure un espace de libre circulation des personnes entre les Etats signataires et associés (suppression des contrôles aux frontières intérieures) tout en garan……tissant une protection renforcée aux frontières extérieures de cet espace. Toutefois, les contrôles mobiles à l’intérieur des Etats peuvent être réalisés.
    Le Royaume-Uni et l’Irlande : bien qu’ils ne soient pas intégrés à l’espace Schengen (dans lequel le visa Schengen permet de circuler librement), le Royaume-Uni et l’Irlande participent à la coopération Schengen, (coopération policière et judiciaire en matière pénale, lutte contre les stupéfiants, système informatique Schengen (SIS)). Ces deux Etats conservent le droit de contrôler les personnes à leurs frontières et le visa Schengen ne permet pas l’accès à leur territoire.Je vais vous donner la liste des pays de l’espace schengen, et celle des interdits..
    Voici les 25 Pays qui sont dans l’espaces Shengen. Les deux manquants sont « la Bulgarie et la Roumanie, cela fait le total de 27 pays dans l’Union Européenne.
    Les 25 pays dans l’espace Schengen sont:
    •Allemagne•Autriche•Belgique•Danemark•Espa…gne•Estonie•Finlande
    •France•Grèce•Hongrie•Islande•Italie•Lettonie•Lituanie•Luxembourg
    •Malte•Norvège•Pays-Bas•Pologne•Portugal•République Tchèque
    •Slovaquie•Slovénie•Suède•Suisse.
    Voici ce qui a été une erreur de circulaire…. …. . You understand taht… .

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  2. Ce que je veux prouver, c’est simplement que les réactions de certains médias, destinées à créer un nuage de fumée autour des réalites, dans cette affaire, ne sont pas unanimes.
    Et que cette condamnation de la France, comme si la terre entière nous montrait du doigt, amplifiée par ces mêmes médias, est grotesque. Entre autres les réactions « européenes » qui sont disproportionées, voire même inversement proportionnelles à l’efficacité des mesures prises, au plan européen, pour traiter un problème qui se pose bien au-delà de nos frontières…L’Europe semble avoir découvert le problème à l’occasion des mesures prises par la France, pour faire respecter ses Lois….

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  3. Dépassée ??? Confortée, plutôt, non ??? Apparement, les autorités roumaines nous trouvent trop généreux, et nous engagent à supprimer les fameuses « aides au retour »….

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  4. Et puis on dirait bien que la thèse de votre journaliste anglo-saxone soit un peut dépassée avec les récentes déclarations du Ministre des Affaires Etrangères de Roumanie:
    La Roumanie dénonce une polémique qui « risque de nourrir la xénophobie »
    « Bucarest Correspondant
    Le moment est délicat. L’expulsion des Roms de France a provoqué des tensions tant à Paris qu’à Bucarest. Chaque mot doit être pesé et Teodor Baconschi, le ministre des affaires étrangères roumain, est bien placé pour le savoir. Ce jeudi 9 septembre, il a rencontré Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, et Eric Besson, ministre de l’immigration. Tous deux se sont rendus à Bucarest pour demander aux autorités roumaines de régler le problème de l’intégration des Roms.

    « La polémique qui a éclaté à ce sujet est stérile, dit M. Baconschi. Elle cache le vrai problème alors que nous devons le traiter. Les messages publics ont été mal interprétés et risquent de nourrir la xénophobie, ce qui n’est pas acceptable dans l’Europe du XXIe siècle. »
    Alors, que faire pour ranimer les relations franco-roumaines au moment où la France donne aux Roms de Roumanie 300 euros d’argent de poche à condition qu’ils quittent l’Hexagone ?
    « Arrêtons cette polémique alimentée par les médias qui risque de gâcher une relation jusqu’alors privilégiée et mettons-nous au travail pour élaborer des projets concrets, déclare au Monde le ministre roumain. Nous sommes très sceptiques quant à la question du rapatriement volontaire payé. Nous ne savons pas à quel point ces départs sont volontaires. La France a dépensé 18 millions d’euros pour ces rapatriements. Cet argent aurait pu être investi dans des projets concrets d’insertion. »
    Le 26 juillet, lors du conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE), Pierre Lellouche avait fait savoir à la Roumanie que la France pourrait conditionner son adhésion à l’espace Schengen, qui devrait intervenir en mars 2011, au règlement du problème des Roms.
    « Faire l’amalgame entre ces deux thèmes est injuste, sans fondement et risqué politiquement, je l’ai clairement dit à nos amis français, affirme M. Baconschi. Toute tentative de marginaliser ou de stigmatiser un Etat membre est la fin de l’Europe. Si l’on tourne le dos à l’esprit européen qui a rendu possible l’élargissement et les mutations historiques après la chute du communisme, on peut revenir à 1939, à 1940, c’est-à-dire à la guerre civile européenne. Il ne faut pas paniquer, mais il faut avoir conscience de ce risque. C’est pourquoi la raison politique doit mener le jeu, et non la surenchère médiatique. »
    « La France n’a pas de meilleur partenaire dans l’ex-Europe communiste que la Roumanie. Espérons que la crise ou les problèmes d’un Etat ne remettront pas en cause le projet européen. Nous n’avons pas oublié que la France a joué un rôle majeur dans la construction européenne après la guerre », ajoute le ministre.
    Propos recueillis par Mirel Bran »

    jf.

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  5. Il y a des jours où je me demande vraiment ce que vous voulez prouver !
    Nul besoin d’aller chercher « Courrier International »…
    Voici un récent Editorial du « Monde » qui devait pourtant vous convenir…:

    « La France, l’Europe et les Roms
    Dans le débat en cours sur la situation des Roms, la France a bien des torts.
    Il y a eu d’abord la musique entendue, cet été, aux plus hauts sommets de l’Etat. Elle a laissé penser qu’on y assimilait immigration et criminalité. Elle a donné l’impression que l’on faisait peser sur l’ensemble d’une communauté, Roms ou gens du voyage, la responsabilité des méfaits commis par quelques-uns. Qu’on appelle cela pratique de l’amalgame ou technique du bouc émissaire, le résultat est le même : condamnable, inacceptable.

    Sans doute aussi peut-on s’interroger sur la légalité au regard du droit européen des expulsions décidées, en quelques semaines, à l’encontre de plusieurs centaines de Roms installés en France. De cela, l’image de la France dans le monde est ressortie abîmée. Et la manière dont le dossier a été mené, voire exploité à des fins électorales, pèse sur la rentrée européenne de Nicolas Sarkozy.
    Dans une résolution solidement argumentée, mais non contraignante, le Parlement européen a stigmatisé, jeudi 9 septembre, l’attitude de Paris dans l’affaire des Roms. Eric Besson, ministre de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale, a cru devoir réagir en dénonçant le « diktat » des élus européens. Tant d’insondable mépris pour une des grandes institutions de l’Union européenne n’améliorera pas la réputation de la France.
    C’est d’autant plus mal venu que le président – avec, ici, quelques solides et bonnes idées – cherche à souder le Vieux Continent avant de prendre, en octobre, la présidence du G20.
    Mais l’acte d’accusation prend fin ici. Car la France n’a pas tous les torts, loin de là, dans l’affaire des Roms. Elle n’est pas la seule à procéder à des expulsions. D’autres agissent de même : Allemagne, Suède, Italie, par exemple. Pourquoi ? Parce que l’Union est confrontée à un problème qu’il ne sert à rien d’ignorer et qui ne va pas disparaître, comme le disait très bien Pierre Lellouche, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, dans nos colonnes (Le Monde du 10 septembre).
    En intégrant la Roumanie et la Bulgarie en 2007, l’Union ne pouvait se voiler la face : elle héritait de la situation faite dans ces deux pays à quelques millions de Roms. Situation exécrable puisque, dans un cas comme dans l’autre, les Roms y sont traités en parias, citoyens de seconde zone, victimes du racisme et de toutes sortes de violences.
    Aujourd’hui citoyens européens, nombre de Roms ont cherché meilleure fortune dans les pays les plus riches de l’Union. On a vu réapparaître des bidonvilles ici et là aux portes des grandes villes d’Italie et de France. Sous des baraquements de fortune, sont venues s’agglutiner des familles en quête d’une improbable intégration. Le refus de voir cette réalité relèverait d’une insoutenable légèreté radicale-chic. Et n’améliorerait en rien le sort des Roms.
    Comme le dit M. Lellouche, l’Union européenne doit mettre en oeuvre un « plan d’urgence » pour les Roms. Avec une priorité : les aider d’abord sur place. Et placer Bucarest et Sofia face à leurs responsabilités. »

    jf.

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