Entretien entre un « Journaliste »du Monde et une « Scientifique » à propos du phénomène de rejet des Roms en Europe.
« Depuis la fin du Moyen Age, l’histoire des Tziganes se confond avec celle des nations européennes où ils vivent, explique l’historienne Henriette Asséo, professeure à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. »
Après quelques considérations fumeuses de l’Historienne sur l’origine de l’appellation de « Roms », le journaliste qui conduit l’entretien, se risque (courageusement) à poser la question qui taraude tous les beaux esprits prêts à s’enflammer pour défendre la cause de ces « minorités ».
Pourquoi certaines dénominations ont-elles une connotation péjorative ?
Et voici la réponse scientifique à cette question qui est au coeur des polémiques actuelles, consécutives à la décision du Gouvernement français d’expulser vers leurs pays d’origine, les Roms vivant en France hors des Lois de la République.
« En Europe, dans les années 1907-1910, des « politiques tziganes » répressives, adoptées quasi simultanément dans chaque pays, créent des statuts collectifs d’enregistrement(!). La terminologie devient dépréciative(!). A la diversité anthropologique antérieure (!) succède une unification administrative des termes (!). En France, par la loi de 1912 – celle qui institue le carnet anthropométrique (!) –, tous les Français enregistrés sous le « régime des nomades », qu’ils aient été ou non des Tziganes au sens culturel du terme, deviennent des Romanichels ou des « vagabonds ethniques ». C’est à partir de 1969 que s’impose l’expression « gens du voyage », toujours en vigueur. »
Elle n’est pas belle cette réponse ??? Sa limpidité nous éclaire de façon définitive sur la « mauvaise réputation » qui entoure la dénomination de « Roms » !!!
Elle illustre également l’art d’esquiver toute allusion aux réalités….
Saluons, au passage, l’agilité intellectuelle de cette professeure…..
En effet, ce salmigondi de termes pseudo-scientifiques est destiné à créer un « nuage de fumée » autour du vrai problème posé par ces communautés : celui de leurs « difficultés d’insertion » dues à un comportement « culturel »souvent incompatible avec les Lois des pays traversés, de leur manque de respect fréquent vis à vis du voisinage dans lequel ils s’installent, souvent au mépris de la propriété privée de leurs voisins, sans parler des nuisances diverses provoquées par leur conception de l’hygiène et par les larcins de toute nature qui leur sont attribués dans les localités marquées par leur passage.
Et ce qui est le plus surprenant, c’est que le « journaleu » du Monde se satisfait d’une réponse « fumeuse » qui consiste à mettre des mots à la queue-leu-leu, histoire d’éviter d’avoir à appeler un chat, un chat …..
Ah !!! Comme c’est beau la culture !!! Merci, au nom de tous mes lecteurs, pour cette superbe leçon de sémantique.
Au fond pour que le commun des lecteurs de notre « quotidien de référence » puisse comprendre le sens de cet article, il lui suffisait de se munir d’un dictionnaire (et encore !!! je ne suis pas sûr que la définition des mots utilisés s’y trouverait ).
Au fond, la vraie question c’est : comment appellerait-t-on un chat qui s’installerait pour dormir, devant la niche du chien, qui, en outre, n’aurait aucun scrupule à faire pipi-caca là où il dort, qui dès qu’il a une petite faim, irait « se faire » une poule dans le poulailler voisin, et qui, lorsque l’envie lui prendrait de changer de quartier, s’en irait squatter une autre niche en laissant sur place son pipi-caca et les plumes des volailles qu’il a croquées ???
Et pourrait-on en vouloir au chien qui, intraitable sur l’occupation de l’entrée de sa niche, se fâcherait méchament, au point de pousuivre bruyament, à travers champs, ce chat malpoli qui a intérêt à décamper s’il ne veut pas se faire tordre le cou…..?????
Je pense que dans l’état actuel de la culture de la « bien-pensance », ce serait le chien, qui rapidement se retrouverait à la SPA.
J'aimeJ'aime
Reprenons : Le journaliste demande à Henriette d’expliquer pourquoi certains termes ont une connotation négative. Henriette répond, en faisant l’historique de certains termes : « gens du voyages », « tsiganes », etc…
Là dessus, monsieur berdepas n’est pas content. Il met entre parenthèses des points d’exclamation, pour montrer au lecteur potentiel qu’il ne comprend pas (ou ne veut pas comprendre) les termes employés par cette chère Henriette. Ca lui permet ensuite de dire qu’Henriette, par son statut de « scientifique » (notons les guillemets !), est une fumeuse, très loin des réalités.
D’accord. Et ? Et monsieur berdepas dit que c’est fumeux parce que madame Henriette ne veut pas appeler « un chat un chat », parce qu’elle évite les allusions aux réalités. Moi là, je ne comprends plus rien. Le journaliste a demandé a madame Henriette de lui expliquer pourquoi appeler un chat un chat, c’était perçu comme négatif. Qu’aurait-elle pu répondre ?
Je vais aider monsieur berdepas, en espérant qu’il ne taxe pas mon commentaire de « fumeux ». Je vais aider monsieur berdepas, en ne mettant pas mes mots à la queuleuleu.
Monsieur berdepas ne pige pas « statuts collectifs d’enregistrement ». Monsieur berdepas sait ce qu’est un enregistrement. Lorsqu’il part en voyage en avion, il enregistre ses bagages. Bon, dans ce cas là alors, si monsieur berdepas fait un effort, il doit se douter qu’un enregistrement, même si le mot est assez mal choisi, c’est la conservation d’un truc.
Or, ce truc, ce sont les statuts collectifs. Qu’est-ce qu’un statut ? Wikipédia est là : « Le statut est un texte ou un ensemble de textes fixant les garanties fondamentales accordées à une collectivité, à un corps (fonction publique). C’est la situation de fait, la position par rapport à la société (le statut de la femme). »
Oha ! Mais ça tombe bien ! On nous parle de statuts collectifs ! Donc, des statuts collectifs d’enregistrement, c’est que des textes vont assigner une situation aux tsiganes. Par contre, le statut il va pas être très chouette, puisque on est dans une phase de répression.
Henriette continue : elle emploie le terme « terminologie ». Je reprends wikipédia et je tombe sur : « La terminologie est l’ensemble des termes, rigoureusement définis, qui sont spécifiques d’une science, d’une technique, d’un domaine particulier de l’activité humaine. » C’est vrai, là ça se complique un peu. Mais attendez ! Avant, on nous a dit que la politique répressive avait créé un statut ! La terminologie, c’est peut être que désormais dire d’un Tsigane que c’est un Tsigane, même si c’est pas un Tsigane, ça va être « dépréciatif » (je la fais rapidement : dépréciatif, c’est péjoratif, c’est à dire « qui implique un jugement négatif).
Ca va monsieur berdepas ? Je continue.
Henriette parle de « diversité anthropologique antérieure ». Je me dis que le mot qui fâche, c’est « anthropologique ».
Pour comprendre, je vais chercher à « anthropologie », puisque c’est la science que pratique Henriette ! « L’anthropologie est la branche des sciences qui étudie les êtres humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques (anatomie, physiologie, pathologie, évolution) et culturels (sociaux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l’humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles. » (cf wikipédia).
D’accord, donc l’anthropologie, c’est l’étude de l’être humain. Mais l’adjectif « anthropologique », il veut dire quoi ? Continue la lecture de wikipédia monsieur berdepas ! Il est écrit : « Cette discipline vise particulièrement les faits anthropologiques, c’est-à-dire qui sont spécifiques à l’homme par rapport aux autres animaux ».
DONC ! S’il y a une diversité anthropologique antérieure, c’est peut être qu’en fait, tous les Tsiganes sont pas tous les mêmes. De même que tous les asiatiques sont pas tous les mêmes. Mais là, le problème, c’est que nos fameux « statuts collectifs d’enregistrement », ils tendent à faire des gens qui sont pas tous les mêmes, des gens qui sont tous les mêmes. C’est ce que dit Henriette lorsqu’elle parle d’une « unification administrative des termes ». Pour faire simple : la politique répressive, « anti-tsigane », du début du XXe siècle, fait de l’amalgame.
Ha tiens oui, j’ai utilisé le mot « amalgame ». Mais ça, je pense que monsieur berdepas sait ce que c’est, il le pratique tous les jours. Donc, depuis le début du XXe siècle, on a fait des Tsiganes, des Tsiganes, avec toutes les rumeurs, fausses histoires, conceptions fausses qui vont avec.
Je prends un exemple qui va nous faire souffler un peu : vous connaissez l’histoire des roux qui puent ? Ha non, on ne vous l’a jamais faite ? Bon, hé bien, les roux, ça pue. Si si, c’est vrai. TOUS les roux ! Ils puent. Et si vous tombez sur un roux qui sent bon ? Ca doit pas être un vrai roux. Ou alors, c’est que, peut être, dire que « tous les roux puent », c’est être en dehors de la réalité ? Puisque le roux que je connais là, celui qui pue pas, bin il pue pas.
Je n’irais pas jusqu’à dire que monsieur berdepas, en jouant à l’amalgame, et en s’en prenant à cette chère Henriette, est en dehors de la réalité. Non ! Je dirais juste que, peut être, monsieur berdepas, Henriette n’est pas si loin de la réalité que ça, parce que les mots, ça veut dire quelque chose, et elle le sait, puisque monsieur berdepas se sert des mots qu’elle utilise pour montrer à ses lecteurs comme ce qu’elle dit est « fumeux ».
Je vais un peu continuer. Il y a un dernier terme qui fâche monsieur berdepas, c’est « carnet anthropométrique ». Bon, Henriette fait ici référence à une loi, une loi de 1912, précisément à l’époque de la politique de répression « anti-tsigane », et de la création du « statut collectif ».
Monsieur berdepas sait ce qu’est un mètre ? Bon, carnet anthropométrique… Allons… On va dire que ça mesure ? Non, soyons sérieux, voyons plus large ! Monsieur berdepas se rappelle sans doute de la polémique autour d’Edvige ? Bon, c’est donc un carnet que devaient porter les Tsiganes, appelés Tsiganes, même s’ils n’étaient pas Tsiganes, pour que la police française puisse les contrôler.
Voilà ! Ca va mieux monsieur berdepas ? Le reste, vous pouvez comprendre, non ?
Allez, je tente un résumé un peu facile : madame Henriette Asséo, qui répond à la question du journaliste, tente de nous dire qu’en fait, ce qu’on appelle un chat un chat, bin c’est pas qu’un chat. Que peut être, appeler un chat, un chat, ça a une connotation négative parce que ça ne fait pas référence à une réalité propre, visible, mais à une idée que se fait un monsieur berdepas.
Jouons à un jeu : je vous dis « chat ». A quel chat pensez vous ? Personnellement, je pense à un chat noir. Pourquoi ? Parce que j’ai un chat noir chez moi ! Mais si je suis en face d’un chat gris, je vais l’appeler chat aussi. Mais je devrais admettre quand même, que c’est pas un chat noir.
Bon, quand on appelle un « roms » n’importe quel gugus qui vit en nomade, ça commence à sentir un peu mauvais non ? C’est ce que voudrait dire, derrière la fumée, madame Henriette Asséo.
J'aimeJ'aime
Et les proportions, M. Hortefeux s’y connaît qui sort des statistiques de sa poche que nul ne connaît !
jf.
J'aimeJ'aime
C’est encore une question de proportions…..
J'aimeJ'aime
C’est exact également, comme il est exact aussi que nombre de délinquants sont des français de souche!
jf.
J'aimeJ'aime
C’est bien !!! Et tant mieux pour vous. Mais vous ne pouvez pas faire comme si vous ignoriez qu’il n’en est pas de même partout.
Loin de moi l’idée de dire que tous les Marocains sont des délinquants. Fort heureusement, il y en a qui veulent travailler et vivre en paix. Surtout parmi les « anciens ». Qu’il s’agisse des Marocains ou des autres, c’est une question de proportion.
Mais les Marocains, au Maroc, sont moins naïfs que beaucoup de Français et savent qu’une bonne partie du cannabis consommé en Europe et particulièrement en France vient du Riff, par exemple, et qu’il alimente « l’économie souterraine » de beaucoup de « banlieues sensibles »…..
J'aimeJ'aime
Oui, bien sûr.
Mais en revanche, étant donné qu’à mon avis, les Marocains sont les plus évolués des trois Pays du Maghreb, je ne pense pas que les Marocains soient les plus délinquants en France.
Ici dans mon beau pays, sous -préfecture, comme je l’ai déjà expliqué à maintes reprises, la communauté arabes ets à très forte majorité Marocaine.
Et notre ville est celle qui, depuis au moins une décennie, affiche chaque année le taux le plus bas de délinquance du Département.
jf.
J'aimeJ'aime
J’apprécie l’écrivain pour son talent littéraire. Mais je ne suis pas obligé d’apprécier ses options ou ses engagements politiques.
Le jour où sa « seconde patrie » le Maroc, offrira autant de garanties et de libertés que la France est encore lointain. Je ne l’entends pas souvent s’adresser à « sa Majesté » pour lui prodiguer ses « conseils ».
Demander et adopter la nationalité française est incompatible avec des activités criminelles visant des Institutions ou des agents qui représentent l’autorité régalienne de la République. Si on est en état de révolte contre l’autorité d’un Etat, au point d’attenter à la vie de ceux qui sont sensés protéger les citoyens, alors, mieux vaut retourner vers sa nationalité d’origine.
J’ajoute, -et c’est un thème que j’ai abordé, dans le passé, dans un précédent billet- que pour avoir longtemps travaillé au Maroc et pour le Maroc, au cours de récentes années,j’ai eu l’occasion d’aborder librement le sujet de l’immigration avec quelques hauts fonctionnaires marocains. Ils ne se sont pas gênés pour me dire qu’ils ne comprenaient pas le laxisme des autorités françaises vis à vis de certains de leurs compatriotes. Que dans les familles marocaines, notre laxisme avait sapé l’autorité parentale et détruit les traditions familiales.
La première fois que j’ai entendu prononcer le terme de « racaille », ce n’est pas à la télé, dans la bouche de Sarkozy, mais dans la leur. Leur point de vue était qu’une proportion non négligeable de Marocains qui émigrent du Maroc faisait partie d’une racaille dont le Maroc était bien aise de se débarrasser. Selon eux, il y a assez à faire au Maroc, pour qui veut retrousser ses manches, pour ne pas avoir besoin d’émigrer ailleurs.
Ceux qui partent sont souvent ceux qui sont en rupture avec l’Etat marocain ou qui cherchent une vie plus facile, et pour certains à vivre sans travailler.
Ce sont ceux que mes amis maroaincs considèrent comme de la « racaille »…..
J'aimeJ'aime
Vous nous avez dit, ici, à de multiples reprises combien vous appréciez l’écrivain Tahar Ben Jelloun.
Comment se fait-il alors que vous ne nous proposez pas sa dernière lettre ouverte:
http://fr.news.yahoo.com/64/20100904/twl-lettre-au-prsident-de-la-rpublique-p-acb1c83.html
??????????????????
Surprenant !
jf.
J'aimeJ'aime