Pendant que quelques zozos s’agitent pour éviter que le voile intégral qui recouvre quelques femmes françaises égarées dans un Islam auquel elles n’ont rien compris soit interdit, il m’ a paru nécessaire de contribuer à faire connaître le contenu d’un article paru dans « lemonde.fr » sous: http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/22/algerie-le-lynchage-des-femmes-de-hassi-messaoud-se-poursuit-par-nadia-kaci_1341015_3232.html
Ce texte pathétique montre qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que les femmes musulmanes accèdent au respect et à la dignité qu’elles revendiquent légitimement dans les pays civilisés.
Ce texte montre que la lutte inévitable contre le fascisme intégriste musulman passe par la libération de la femme, contre laquelle les fondamentalistes se dressent pour faire obstacle à ce bouleversement que le monde moderne impose aux société archaïques.
Ce texte montre également le degré de régression atteint par l’Algérie de Bouteflika, qui, pour accéder puis se maintenir au pouvoir, a littéralement passé la main aux fondamentalistes dans de nombreux domaines et dans certaines régions du pays.
Je regrette que ce texte ne soit pas mieux positionné dans l’édition du jour, et qu’il faille le débusquer dans les pages les moins lues parceque les moins accessibles. Mais cela ne me surprend pas.
Je cite intégralement ce texte.
Algérie, le lynchage des femmes de Hassi Messaoud se poursuit, par Nadia Kaci
LEMONDE.FR | 22.04.10 | 19h59 • Mis à jour le 23.04.10 | 11h50
« Des faits extrêmement graves ont eu lieu ces deux derniers mois dans la ville de Hassi Messaoud, base pétrolière du sud algérien où une chasse « aux femmes s’est organisée. Ces dernières, venues des quatre coins du pays, travaillant dans des multinationales afin de subvenir aux besoins « de leurs familles, se sont fait agresser régulièrement la nuit. Leurs maisons ont été saccagées et pillées par des hommes armés de gourdins, de « haches, de couteaux, qui agissaient cagoulés, ou même à visage découvert. La plupart du temps, les femmes avaient beau hurler, aucun voisin « ne leur venait en aide. Lorsqu’elles se rendaient au commissariat, elles devaient supplier des policiers méprisants pour que leurs plaintes « soient enregistrées. Dans la nuit du dimanche 11 avril 2010, les agressions ont redoublé. Aucun auteur de ces crimes n’a été poursuivi en « justice. Aujourd’hui, si un certain calme est revenu, les femmes subissent des pressions et intimidations en tout genre.
« Le Code de la famille voté en 1984 à l’Assemblée nationale algérienne est pour moi l’un des facteurs qui a rendu possible le lynchage des « femmes de Hassi Messaoud. Il régit le statut personnel de la femme au sein du couple, faisant d’elle une mineure à vie, passant de la tutelle du « père à celle du mari, devant obéissance à ce dernier, et pouvant être répudiée à n’importe quel moment, le mari ayant le droit de garder le « logement conjugal pendant que la femme se retrouve dehors avec ses enfants. Et même si ce code a connu de légers amendements, en 2005, il « reste profondément inégalitaire et criminel. En fragilisant les femmes et leurs enfants, c’est une société tout entière qu’il a fragilisée. De plus, « en mettant les femmes à la disposition et sous le contrôle des hommes, ce code envoie un message fort à toute la société et aux hommes en « particulier : « Si vous avez des problèmes, de mal-être, ne nous cassez pas la tête avec vos revendications, défoulez-vous sur les femmes ! » « Comme dit le proverbe algérien : « Tekber ou tansa wou ttaffrha fi’n’sa », « Tu grandiras, tu oublieras et tu le feras payer aux femmes. »
« Le deuxième facteur important est le travail de grande envergure des intégristes qui, pendant des années, ont imprégné tout le tissu social de « leurs discours profondément haineux et misogynes, en désignant les femmes comme la cause de tous les maux de la société. Ils ont détourné « les textes religieux de façon à renforcer la suprématie des hommes. Pendant les années de terrorisme triomphant, à la menace des femmes qui « ne se soumettaient pas, s’est ajouté l’enlèvement de plusieurs milliers d’entre elles dans les maquis par les groupes armés intégristes. Elles y « furent violées, torturées, soumises à l’esclavage. Beaucoup d’entre elles ont été assassinées ou ont disparu dans la nature. Leurs bourreaux ont « très peu été inquiétés, voire pas du tout. Aujourd’hui, on les appelle des repentis sans qu’ils se soient repentis de rien et ils se meuvent dans les « villes en toute impunité.
« Partout en Algérie, des femmes humiliées n’arrivent pas à faire valoir leurs droits à la sécurité pourtant inscrits dans la Constitution.
« Voilà comment ces dernières années les violences à l’encontre des femmes a augmenté de façon alarmante.
« Si ces dernières nuits les femmes de Hassi Messaoud ont pu dormir tranquillement, je sais à quel point leur répit est fragile et temporaire : « ceux qui leur en veulent d’avoir crié à l’aide savent attendre…
« Aussi, j’en appelle au gouvernement algérien pour faire respecter la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de « discrimination à l’égard des femmes, qu’il a ratifiée en 1996.
« J’en appelle à la cinquantaine de multinationales qui emploient ces femmes pour les protéger au lieu de les fragiliser en les menaçant de « licenciement, comme certaines l’ont été pour cause d’absence provoquée par leurs agressions.
« Et si, aujourd’hui, plusieurs associations algériennes se sont mobilisées, j’appelle le peuple algérien à exprimer son désaccord sur ce qui « entache son intégrité.
« Hassi Messaoud n’est pas une affaire de femmes, c’est une affaire d’État. C’est aussi une affaire de droits humains. En somme, c’est notre affaire « à tous ! »
Nadia Kaci est comédienne, coauteure de Laissées pour mortes. Le lynchage des femmes de Hassi Messaoud, Max Milo éditions.
On peut se demander à la lecture de ce texte, si l’Algérie fait encore partie des nations civilisées.
Le « génocide culturel » n’est peut-être pas allé assez loin……
PS: Ce « Point de Vue » est relayé par un article signé Caroline Fourest toujours aussi courageuse et combattive, à lire également dans « lemonde.fr » sous:
A lire également sur la même thématique:
Je cite des sources de toutes tendances, dont le Monde.Ce n’est pas pour autant que j’en fais ma Bible.
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perdu de vue ce blog retrouvé par mes stats… j’y revois le fameux Jacques fidèle à son poste … des ch… restons polis.
Sur l’information du monde, j’avais entendu la même sur france-inter il y a quelques jours, et ce me semble aussi sur la télé publique (2 ? ou 3 ?)
il me semble fort judicieux de mettre ces faits en avant.
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« Le Monde n’est pas mon” Journal de référence” »
affirmez-vous ci-dessus…… Ah bon ??????
Pour le seul mois d’avril, vous ne l’avez cité que…neuf fois……
le 1er, le 5, le 14 (deux fois), le 15, le 20 (deux fois), le 22 et le 23.
@+
jf.
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« Vous vous croyez encore sous Staline ???? »
Ai-je jamais pris ce monsieur comme modèle ou vanté son action ????
Franchement, utiliser ce genre d’argument prouve que vous n’en avez pas d’autres….
Et heureusement pour vous que nous « ne sommes plus sous Staline » ( d’autant qu’il n’a jamais régner en France, que je sache……) car vous seriez parti au goulag depuis longtemps…. Ah Ah Ah…. 🙂 🙂
jf.
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1.- Le Monde n’est pas mon » Journal de référence ». Sa rédaction comporte un ramassis de « faux-culs », mais il publie parfois des informations intéressantes.
2.- Rien ne vous empêche de relayer cette information sur votre blog !!! L’avez-vous fait ???
3.- Non content de passer votre temps à critiquer systématiquement tous mes articles, vous voudriez m’imposer, de surcroît, les thèmes que je devrais traiter ???
Vous vous croyez encore sous Staline ????
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Très intéressant, en effet.
Deux constatations:
1) Vous vilipendez régulièrement le journal Le Monde qui, selon vous, n’aborderait jamais les vrais problèmes. Voici donc, par vous même, la preuve de l’absurdité de vos propos antérieurs contre ce quotidien….
2) Comment se fait-il que vous n’ayez pas jugé bon de nous faire part d’un autre excellent article du même journal Le Monde, en date du 4 avril dernier, intitulé:
« Pionniers de l’islam de France »
Extrait:
La 27e Rencontre annuelle des musulmans de France a lieu du 2 au 5 avril au Bourget. A cette occasion, trois croyants témoignent de leur tentative de concilier leur religion et leur citoyenneté. Chacun à sa manière, ils incarnent la nouvelle génération de musulmans que l’islam de France peine encore à faire émerger : des croyants, à la fois marqués par leur engagement dans leur communauté, nourris de réflexes hexagonaux et défenseurs affichés d’un islam citoyen. Ces « cadres intermédiaires », ces « intellectuels organiques » de l’islam s’efforcent de s’imposer entre les anciens « blédards », les notables liés aux pays d’origine, les imams arabophones, et les intellectuels musulmans, dont le discours est généralement plus apprécié chez les non-musulmans que dans leur communauté.
L’article raconte le parcours d’un aumônier musulman à la prison de Nanterre, également Chef scout, d’un intellectuel diplômé de Sciences-po et d’une femme aumônier musulman dans l’Armée Française.
Vous qui n’arrêtez pas de brailler: « où sont les islamistes modérés », lorsqu’on vous en présente, vous passez le coche.
Etrange !!!!
jf.
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