de Ville « perlinpin » pin…


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Devant le déferlement de commentaires consécutifs à la mise hors de cause de Dominique Galouzeau de Villepin par la Justice, et surtout depuis la décision du Procureur de faire appel du jugement, j’ai eu la curiosité de parcourir ce jugement dont le Nouvel Observateur donne de larges extraits.

J’ai retenu ce passage assez ambigu, qui intéressera sûrement tous ceux qui ne sont pas convaincus de l’innocence de Villepin dans cette affaire:

Voici quelques phrases fortes, sélectionnées parmi les 326 pages du jugement Clearstream, rendu jeudi 28 janvier par le tribunal correctionnel de Paris et publié dans son intégralité par le Nouvelobs.com:

« 1/ Concernant Dominique de Villepin: »

« S’il n’est pas démontré de façon indubitable que le président de la République ait effectivement donné des instructions spécifiques à son ministre des Affaires Etrangères, il est en revanche établi que ce dernier s’est à tout le moins prévalu devant Jean-Louis Gergorin et le général Rondot de propos du président » (Jacques Chirac, ndlr).

L’intervention de Dominique de Villepin lors du placement en garde à vue d’Imad Lahoud le 25 mars 2004 « reflète (son) état d’esprit à cette époque, à savoir son souci de ménager et de protéger une source susceptible de contribuer à la manifestation de la vérité relative à un réseau de corruption, pressentant l’avantage politique qu’il pourrait tirer de cette révélation, dans un contexte de rivalité notoire au sein du gouvernement ».

Cette rédaction « amberlificotée », assez étonnante de la part de juges qui sont habitués à rédiger clairement et savent peser les mots, est troublante. Elle laisse, cependant, clairement supposer qu’il avait , pour le moins, connaissance de la « machination ».

De plus, si les juges ont considéré que le délit de « dénonciation calomnieuse » n’était pas constitué, à partir du fait que le prévenu, était au courant de la machination, ils ne disent pas dans ce jugement que de Villepin n’était au courant de rien.

D’ailleurs, comment les juges auraient-ils pu considérer que Villepin n’était au courant de rien ??? Les déclarations de Gergorin à ce sujet, devant les juges, sont formelles. Il les confirme d’ailleurs dans une déclaration au JDD, dans ces termes:

« Je n’ai rien à retrancher sur la façon dont Dominique de Villepin, début avril 2004, sous une forme qu’il m’a présentée comme une instruction du président de la République, m’a fortement incité à saisir un juge d’instruction. (…) Je maintiens aujourd’hui que sans cette vive recommandation de Dominique de Villepin, je ne serais jamais allé voir le juge Van Ruymbeke et qu’il n’y aurait pas eu d’affaire Clearstream. »

Le fait d’être au courant n’entraine pas, selon le jugement, de délit. Le juges se rattachent au fait qu’il n’y a aucune preuve de ce que de Villepin était à l’origine de la machination.

« La preuve n’a été rapportée ni de la réalité des réunions secrètes décrites par Jean-Louis Gergorin, ni de l’instruction que Dominique de Villepin lui aurait donnée de saisir un juge d’instruction, peut-on ainsi lire dans le jugement. Il n’est pas davantage démontré que Dominique de Villepin ait eu connaissance (en mars 2004) de la fausseté même partielle des listings et autres données confidentielles prétendument extraites de Clearstream« . (…) « Dominique de Villepin n’ayant eu aucune certitude jusqu’au 4 octobre 2004 (ndlr : date de l’envoi du dernier courrier au juge par le corbeau), quant à la fausseté des faits dénoncés par le corbeau, il n’est pas démontré qu’une intervention de sa part tant auprès du juge Van Ruymbeke que du procureur de la République aurait pu faire obstacle à la poursuite des dites dénonciations », poursuit le jugement. La messe est dite. La preuve d’une complicité de dénonciation calomnieuse « n’est pas apportée » pour le tribunal !!!!!

Ces contorsions rédactionnelles, conduisent à s’interroger sur la valeur d’un ou de plusieurs témoignages concordants devant un Tribunal ???

Par ailleurs, une lecture attentive montre que ce  jugement ne fait, en aucune manière, la lumière sur les motivations de ceux qui, en dehors de de Villepin, ont voulu porter atteinte à l’honneur de Sarkozy. Quel pouvait être l’intérêt des Gergorin, Lahoud et consorts de compromettre Sarkozy dans cette obscure affaire de commissions occultes ???

On aurait aimé comprendre les motivations de ceux qui ont été condamnés, alors que les motivations de de Villepin, dans le contexte des relations qu’il entretenait avec Sarkozy étaient évidentes.

Sur tout cela, le jugement fait l’impasse. Ainsi, donc, dans un procès pénal, où il est question d’une machination criminelle, il n’y a aucun coupable clairement désigné, on ne connait toujours pas après des années d’instruction et un procès spectaculaire, qui est à l’origine de la « machination », et quels en étaient les mobiles !!!!

Au fond, dans cette affaire, digne, comme je l’avais écrit dans un précédent billet, d’une « Aventure des Pieds Nickelés », c’est « l’intime conviction des juges, contre l’intime conviction du Procureur ».

D’autre part, si l’on peut soupçonner le Procureur d’avoir pris , avant de faire appel de la décision des Juges, un contact avec l’entourage de l’Elysée, on ne peut, également, exonérer les Juges du soupçon d’avoir rendu, à travers cette affaire, un jugement destiné à affaiblir le Chef de l’Etat, pour lui faire payer les coups qu’il a porté au système judiciaire depuis le début de son mandat.

Les exemples sont nombreux, depuis quelques temps, qui montrent que les Juges ne reculent pas devant l’épreuve de force avec le Pouvoir quand l’occasion s’en présente: sans remonter loin dans le temps, il suffit de se reporter à l’affaire des clandestins débarqués en Corse, dans laquelle les Juges s’appuyant sur des fautes de procédure, on décidé, contre toute logique gouvernementale, de libérer ces immigrants, au nom d’un formalisme indiscutable sur le plan juridique, à l’encontre de toute considération de bon sens.

On peut donc renvoyer dos à dos , les protagonistes de cette affaire, n’en déplaise aux groupuscules de ceux qui soudain se sont découvert une passion pour Galouzeau, bien plus pour assouvir leur haine de Sarkozy que par fascination pour le personnage balzacien de de Villepin.

Mais ce qui est préoccupant, c’est le comportement moutonnier des médias, qui , sans chercher à approfondir les éléments de ce curieux jugement, s’engouffrent dans la brêche que de Villepin s’est empressé de créer, en mettant directement en cause, le Président de la République, dont il parvient à faire, grâce à un tour de « passe-passe » médiatique, et une pincée de poudre de « perlinpinpin », le principal coupable d’une « machination » dont lui, de Villepinpin serait la victime !!!

Enfin, j’ajoute que nul ne mentionne les réactions des autres parties civiles, dans ce procès, comme si l’affaire Clearstream n’avait concerné que le Chef de l’Etat….

Peut être serons nous éclairés par le jugement en appel ???

Ne serait-ce que pour permettre au citoyen de  mieux comprendre les dessous de cette affaire, que le jugement en première instance n’a pas éclairée, pour des raisons…obscures, cet appel me paraît sinon justifié, du moins utile.

Avec une nouvelle pincée de poudre de Perlinpinpin, notre Glouzeau parviendra-t-il à empêcher les juges de faire émerger la Vérité des fumées de cette sombre et troublante affaire ????

Chinoiseries et discrimination.


Notre Hyperomni-Président rencontrait les Français l’autre soir, dans le cadre d’une émission sur TF1, une chaîne considérée comme amie, voire complaisante à l’égard du Chef de l’Etat.

Je ne reviens pas sur le contenu de l’émission qui, au cours des jours écoulés, a été largement commenté. Comme d’habitude, nous avons pu entendre tout et le contraire de tout, sur la prestation du personnage central, et chacun a pu se faire une opinion sur cet exercice oratoire, dans lequel il a pu donner la mesure de son talent d’avocat, sans pour autant parvenir à convaincre certains de ses interlocuteurs.

Mon propos concerne essentiellement les conditions dans lesquelles ce débat a été organisé.

Certes, les organisateurs avaient pris soin de composer un panel sensé être représentatif du nouveau visage de la population française, de manière à survoler , dans cette confrontation le maximum de problèmes parmi ceux rencontrés par les Français de toute condition.

( Entre parenthèses, quand aurons nous droit à une émission du même genre, avec un panel composé de Français qui réussissent malgré la crise ????).

Le souci d’éviter les reproches habituels concernant la composition de ces panels était marquant. A peu près toutes les couches de la « population qui souffre » étaient représentées, de même que grand soin était pris de ne pas oublier de donner la parole aux « minorités visibles ».

Ainsi, étaient présents dans ce débat, un Français d’origine Maghrébine, un Français de couleur noire, sensés être là pour évoquer les problèmes de discrimination ou de stigmatisation rencontrés dans les « cités sensibles ». Ce qui n’a pas manqué d’être fait.

Mais, à la réflexion, il m’est apparu qu’un oubli avait été commis, à l’égard d’une communauté singulièrement ignorée des médias, sans doute en raison de son comportement peu revendicatif, de ses pratiques religieuses discrètes ,  et ce malgré son intégration silencieuse,  malgré sa réussite et la réussite de ses enfants notamment sur le plan scolaire.

Il s’agit, bien évidemment, de la communauté asiatique, dont on pourrait dire qu’en France, elle n’est ni discriminée, ni stigmatisée.

Elle est tout simplement ignorée, enfermée dans son propre silence, comme si elle ne méritait aucune attention particulière, puisqu’elle ne revendique rien.

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J’ajoute que personne n’y voit le moindre mal, y compris les habituels défenseurs des Droits des minorités.

J’en déduis que les Asiatiques vivant en France, qu’ils soient d’origine Vietnamienne, Cambodgienne, Chinoise, Thaïlandaise ou autre, ont conquis un Droit auquel ils paraissent solidement attachés.

C’est, non pas le Droit à la différence, qu’ils seraient légitimement autorisés à défendre et que certaines communautés réclament à grands renforts de manifestations, mais plutôt le Droit à l’indifférence, ce Droit qui leur permet de vivre en paix et de donner libre cours à leurs qualités d’intelligence laborieuse.