L’incident Peillon continue à faire couler beaucoup d’encre dans la Presse écrite et pas mal de salive à la Télévision et sur les Radios.
Passons sur l’aspect ridicule de cette décision de « snober » un débat qui gêne la Gauche, car il permet, en libérant la parole de la « droite complexée » que l’on ne croyait pas si largement représentée en France, de faire émerger des opinions, jusqu’ici placées sous l’étouffoir du « politiquement correct ».
Drapé dans sa hautaine dignité de socialiste qui ne s’abaisse pas à de tels débats, masquant son embarras derrière des Hooo!!!! accompagnés de pincements de nez, Peillon nous offre l’illustration de ce qui se cache sous cette indignation de pacotille, à savoir une menace que j’ai quelques fois dénoncée dans certains de mes précédents billets.
Cette menace, c’est celle d’une nouvelle forme de « totalitarisme intellectuel » qui consiste à tenter d’imposer le débat sur les questions que l’on a choisi de débattre et de refuser de débattre des questions que l’on décrète indigne d’être débattues.
Ce « totalitarisme » se manifeste sous la forme insidieuse du « terrorisme intellectuel », feignant d’ignorer que le débat fait partie de ce que dans le jargon à la mode, on nomme « les fondamentaux » de la Démocratie.
Le Parti Socialiste qui ne représente plus aujourd’hui qu’une classe de « bobos » cocoonant dans la fonction publique, ne rate pas une occasion de traiter avec dédain l’électorat du Front National beaucoup plus proche de la « classe ouvrière » et qui n’a pas les moyens de vivre dans les « beaux-quartiers ».
Ce parti qui se contente, non sans raison, de réduire l’argumentation politique d’un F.N. sur le déclin, à un résidu de vichysme aux relents de racisme ou de patriotisme ringard, a rarement accepté d’affronter les dirigeants de ce parti en combat singulier, de peur de ne pouvoir endiguer la verve boulimique et haineuse de Jean-Marie LePen.
L’effacement de celui ci, et l’émergence de sa fille Martine n’ont rien changé aux préjugés des Socialistes : Peillon nous en a administré la preuve l’autre soir, avec une « bravitude » qui fera date.
Curieux comportement de représentants d’un Parti qui s’efforce de donner l’image d’un vrai Parti démocratique, dans lequel, depuis toujours, s’affrontent les courants, les contre-courants, dans d’interminables débats d’idées, qui font de ses militants de fins débatteurs, rompus aux techniques les plus élaborées de la dialectique, telle qu’elle est enseignée dans les sections du Parti et plus souvent encore, dans les organisations syndicales qui évoluent dans sa mouvance.
Ainsi donc,
– dès qu’il s’agit d’aborder des questions que la plupart des Français se posent, en raison de l’impact d’une immigration difficilement contrôlable sur les équilibres de la société française,
– dès que l’on s’interroge sur l’influence d’un islam qui se répand et qui ostensiblement revendique sa place de « minorité visible » dans la nation, et sur la pression exercée par un fraction rigide et agressive des pratiquants de cette religion devenue, dans un pays laïque, la deuxième religion même si tout ceux qui s’en réclament ne sont pas des pratiquants,
– dès qu’il s’agit d’aborder des questions sur la condition de femmes françaises, soumises à des menaces et parfois des agressions inacceptables dans le « pays des Droits de l’Homme »,
– dès que l’on soulève la question de savoir si une Nation comme la France peut continuer longtemps à accepter que les symboles de la République pour lesquels des générations passées se sont sacrifiées, soient bafoués, etc…….le Parti Socialiste, ou du moins la génération actuelle de ses représentants n’a qu’une réponse à apporter: