L’affaire« Arcelor-Mittal »a mis en évidence, une fois de plus, « l’amateurisme » de ce Gouvernement.
Car personne ne doute de la fragilité de l’accord qui vient d’être passé pour tenter de préserver le site de « Florange ».
Nul n’ignore que la baisse de la consommation d’acier, en Europe, et dans le monde, nécessite des mesures de restructuration de ce secteur de notre industrie.
La plupart des aciéries modernes sont aujourd’hui, installées dans des ports, par où arrive la matière première, et la compétition sévère qui oppose les survivants de ce secteur industriel, exige un abaissement des coûts de production , et interdit de produire de l’acier dans des zones éloignées des ports en raison du coût du transport des matières premières.
Les aciéries de Lorraine héritent d’une situation géographique qui date de l’époque où la Lorraine produisait du charbon et du minerai de fer. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
La production d’acier dans ces régions est donc structurellement menacée, et on peut même s’interroger sur l’avenir des productions d’aciers spéciaux et d’acier affinés, là où elle sont situées, car la logique poussera à les rapprocher, elles aussi, des zones de production d’acier brut.
Tous les économistes sérieux le savent, et seuls quelques uns de ceux qui voient l’économie à travers le filtre de leur engagement idéologique parviennent à trouver quelques arguments pour défendre des positions syndicales totalement irréalistes…..
Dans cette « affaire » le Chevalier Montebourde, qui s’est comporté une fois de plus en « Chevalier Braillard » maniant le sabre d’abordage , et donnant l’assaut à des industriels éberlués par tant d’incompétence et de démagogie, a perdu ce qui lui restait de crédit.
Le Gouvernement a donné de nouvelles preuves de son manque de cohésion et les multiples déclarations individuelles de Ministres qui sont plus destinées à satisfaire leur « clientèle » syndicale, les invectives des uns et des autres à l’égard de Mittal, qui doit contempler toute cette agitation avec une ironie silencieuse, ne donnent pas une image très valorisante de la compétence de ceux qui nous gouvernent.
Devant tous les signes d’improvisation, que la politique de ce Gouvernement nous offre chaque jour, on reste perplexe. On sent bien « qu’ils » sont arrivés au pouvoir sans avoir travaillé les grands dossiers auxquels ils savaient devoir être confrontés en cas de victoire.
Sans doute étaient-ils convaincus que cela n’était pas nécessaire, et qu’il suffisait d’attendre que le travail de pilonnage médiatique contre Sarko fasse sont oeuvre pour « ramasser » le pouvoir…..
Mais ne leur jetons pas la pierre : car à droite comme à gauche, il n’existe aucune réflexion de fond, aucun travail de prospective, aucun signe de la capacité de ceux qui nous gouvernent à concevoir une vraie politique industrielle, fondée sur une analyse des réalités, sur l’évaluation des forces et des faiblesses de notre appareil industriel, et sur la prise en compte d’un « nouvel état du monde » dont chaque semaine nous révèle de nouveaux signes.
Si cet aveuglement continue, ce sont des pans entiers de notre activité économique qui tomberont sous le contrôle des Indiens, des Chinois, des Brésiliens, des Russes, du Qatar, et pourquoi pas … de Iraniens, qui pilleront nos « savoir-faire » avant d’aller produire ailleurs, là où les coûts de production sont plus bas.
Nos syndicalistes habitués à une agitation qui leur donne le sentiment d’exister, et à brandir une capacité de nuisance qui n’impressionne pas, mais pas du tout, les Capitaines d’Industrie des pays émergeants, habitués à un système de relations dans leurs entreprises dont les syndicats sont absents.
Nos syndicalistes, donc, auront de plus en plus de mal à faire entendre leur voix, et leurs gesticulations resteront sans effet.
Quand au Gouvernement, il laisse « des plumes », dans un affrontement où il s’est comporté avec unenaïveté de « Boy-Scout » face à des prédateurs d’envergure mondiale, conscients des atouts qu’ils ont dans leur jeu, et de leur poids dans notre économie.
Il suffit de parcourir la Presse étrangère pour mesurer l’ampleur du ridicule dont il s’est couvert dans cette affaire:
http://www.courrierinternational.com/article/2012/12/04/florange-paris-a-joue-gros-et-perdu-gros
L’article se passe de tout commentaire…
Le moyen de chantage utilisé c’est les 20.000 emplois en France il a de bonnes cartes, c’est comme au poker, avec de piètres joueurs en face.
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Il les a « roulés dans la farine ». Ce sont des « boy-scouts » face à un « baroudeur » des affaires…
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Je ne crois pas du tout à l’honnèteté de ce personnage,il ne serait pas milliardaire étant parti de rien,les membres du gouvernement sont des enfants à côté.
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