- Un des Châteaux de la CGT, en Essonne.
En France, la « chasse aux pauvres » vient de faire de nouvelles victimes.
La Cour des Comptes, désormais présidée par un Socialiste, grâce à la « générosité »calculée et à « l’esprit d’ouverture apaisée » de Sarkozy, vient d’avoir l’impudence de mettre son nez dans des affaires protégées jusqu’ici de la curiosité du grand public, mais que les « initiés » n’ignorent pas, et ce, depuis toujours…..
Il s’agit de la « gestion » du Comité d’Entreprise de la RATP.
On le sait bien, le personnel de la RATP – tout comme celui de la SNCF et de bien d’autres forteresses syndicales, comme AIR FRANCE ou l’EDF et bien d’autres encore -, souffre d’un « manque de reconnaissance »de la Direction.
Dans ces entreprises certains Syndicats, la CGT, pour ne pas la nommer, font la loi, et sont plus puissants que la Direction Générale qu’ils tiennent en laisse et sous la menace d’une prochaine grève, de préférence dans les périodes de grandes migrations des usagers.
Le Comité d’Entreprise dont la vocation est de permettre à la représentation du personnel d’être associée aux grandes décisions d’organisation et de gestion de l’Entreprise, reçoit, chaque année, pour financer son « fonctionnement », une dotation – exonérée de toute contribution fiscale – qui représente un faible pourcentage de la masse salariale de l’Entreprise, en général 1à 2%.
Mais dans des Entreprises où la masse salariale représente des sommes colossales, la dotation du Comité d’Entreprise, qui s’ajoute aux charges salariales supportées par l’Entreprise, représente des montants considérables, dont une partie est censée être affectée à des « oeuvres sociales »dont devraient bénéficier les plus bas salaires.
Le « Quotidien de Révérence », Le Monde, reprenant des informations parues dans le Parisien, et reprises sur TF1, nous révèle les turpitudes de cette organisation syndicale, connue pour défendre avec un acharnement méritoire, la condition des « pauvres », mais qui a su aménager, pour ses dirigeants une vie de Château, aux frais de la princesse, c’est à dire de l’Entreprise….
Je cite: « La Cour des comptes réclame « la saisine du garde des sceaux pour ouvrir une enquête pénale » sur les dysfonctionnements du comité d’entreprise (CE) de la RATP, selon un rapport que se sont procurés lundi Le Parisien et TF1. « Les constats sont accablants et les dysfonctionnements généralisés », dénonce le rapport sur l’un des CE les plus riches de France (en 2009, son budget était de 53 millions d’euros), d’où auraient disparu « des millions d’euros », a indiqué lundi soir TF1. »
La Cour s’étonne, en outre de certaines pratiques : destruction à peine un jour après leur mise à disposition de denrées alimentaires, une pratique qui a coûté au CE 290 000 euros sur la période 2006-2009, ceci pendant que « les Restaurants du Coeur » crient misère . « Disparition » des recettes des caisses ; « manquements aux règles d’hygiène » au restaurant du siège, à Paris, qui sert douze cents repas par jour en pleine activité ; prix des denrées achetées surévalué…
Les attributions et pouvoirs du Comité sont détournés par quelques uns. Ainsi, « les relations avec la centrale d’achat des fournisseurs sont du ressort exclusif des élus et plus particulièrement du trésorier » et non des gestionnaires.
Pour la Cour, « le comité d’entreprise a mis en place un système dans lequel les prix qu’il paye sont manifestement surévalués. Les défaillances dans le circuit de paiement des factures conduisent à des doubles paiements répétitifs à certains fournisseurs… »
N’y aurait-il pas là matière à soupçonner des « rétro commissions » ????
Mais là ne s’arrêtent pas les griefs de la Cour des Comptes. La gestion des activités vacances du CE a également révélé des pratiques douteuses. Disposant d’une quarantaine de centres en propriété ou copropriété, le CE a mené entre 2004 et 2010 six rénovations immobilières. Et pour toutes, constate la Cour, « les mêmes pratiques se répètent : prix payé au-delà du marché, prestations facturées mais non réalisées, piètre qualité des travaux exécutés avec des malfaçons généralisées allant jusqu’à mettre en danger la sécurité des personnes ».
La Cour des comptes s’inquiète également d’autres irrégularités concernant les dépenses, par exemple celles pour la fête annuelle du CE dans un château de l’Essonne: elles s’élèvent depuis 2007 à environ 447 000 euros par an !!!.
Et l’agent, détaché de la RATP, chargé de cette fête « ne répond qu’aux élus, ne suit aucune procédure, choisit seul les fournisseurs, dont certains pratiquent des facturations manifestement abusives, et se dispense de produire des pièces justificatives pour un nombre significatif de transactions ».
A cela, s’ajoutent des anomalies dans la gestion des ressources humaines. Un nombre élevé de démissions et licenciements s’est soldé par 1,1 million d’euros d’indemnités versées et des postes stratégiques non pourvus.
En mai 2010, le directeur départemental du travail de la Seine-Saint-Denis constatait « l’existence d’une situation dangereuse » pour la santé physique et mentale des salariés du CE.
Paradoxal, non ??? Car le Comité d’Entreprise a, normalement, dans ses attributions, le contrôle des conditions de Travail, d’Hygiène et de Sécurité au sein de la RATP et ne doit pas manquer d’allumer la Direction de l’Entreprise chaque fois qu’une défaillance dans ce domaine, lui est imputable.
Pour la Cour, « le caractère systémique des pratiques constatées », quel que soit le secteur d’activité analysé, conduit à supposer qu’il s’agit, non pas de quelques défaillances humaines, mais d’un véritable système de détournement des ressources affectées au Comité d’Entreprise.
On se demande quel est le rôle du Directeur Général de la RATP, qui est, de droit, le Président du Comité d’Entreprise. Serait-ce un « Président sous influence, ou sous contrôle » ????
Encore un domaine dans lequel, de gros efforts devront être consentis, pour réduire le train de vie des « pauvres »(???) de la RATP….et sans doute de bien d’autres Entreprises gérées par l’Etat Providence……
J’ajoute que s’il y a probablement des « patrons voyous », il existe, certainement aussi, des « syndicalistes voyous », mais on en parle moins souvent….