Nous sommes entrés dans « les années de braise ».
Il y a ceux qui soufflent dessus pour entretenir la flamme, semble-t-il, mais il y a aussi ceux qui jettent de l’eau dessus, histoire de noyer le feu tout en enfumant ceux qui sont autour…
Dans un article paru dans le NouvelObs, et qui a provoqué un certain émoi, la journaliste Ariane Chemin « dénonce » ceux qui, selon elle , entretiennent la « lepenisation des esprits », en « soufflant sur les braises », et en livre une liste dont on est tenté de penser qu’elle n’est pas exaustive.
Comme on pourra le vérifier en consultant le lien ci-dessus, il s’agit de:
Philippe Bilger Avocat Général près la Cour d’Appel, Eric Zemmour Ecrivain, journaliste publiciste, Gilbert Collard Avocat, Denis Tillniac écrivain, dans la catégorie des « zintellectuels », et de Claude Guéant, Patrick Buisson journaliste, conseiller de Sarko, Paul-Marie Couteaux écrivain, Luc Ferry Ancien Ministre de l’Education, dans la catégorie des « politiques ».
Cet article, a donné lieu à un vif échange au cours de l’émission télévisée « Mots Croisés » du 11 Avril, entre Philippe Bilger et Ariane Chemin.
Cet algarade illustre, comme un parfait exemple, les méthodes employées par les « enfumeurs » pour empêcher de débattre de vrais problèmes
.(http://www.dailymotion.com/video/xi2qco_fn-robert-menard-vs-edwy-plenel_people)
Au cours de la même émission, pourtant animée et modérée avec talent par le journaliste Yves Calvi, un échange non moins violent a opposé un autre journaliste en la personne d’Edwy Plenel qu’on ne présente plus à Robert Ménard, ancien porte-parole de « Reporters sans Frontières » qui s’est reconverti en animateur d’émissions d’informations, notamment sur iTélé.
Edwy Plenel, appuyé par Ariane Chemin, s’est exprimé dans le langage et le ton de commissaire politique « post-trotskyste » qui lui est habituel, en apostrophant Robert Ménard avec une verve d’autorité et de mépris quasi staliniens parce que, selon lui, – « quelle déchéance » – Ménard aurait franchi la ligne, non pas celle d’un supposé racisme (entendez : critique envers l’islam), non pas celle de sa provocation à propos du FN vilipendée par l’autre commissaire politique Nicolas Domenach de Marianne, car il est vrai, Ménard « aggrave » son cas en signant un livre à paraître intitulé Vive Le Pen) non, le commissaire Plenel a lancé cette sentence, en choeur avec sa consoeur Chemin parce que Ménard n’était pas contre la peine de mort , dans un cas comme celui d’un auteur de crimes sexuels multiples et récidiviste.
Mais là n’est pas aujourd’hui mon propos.
Je veux simplement dire que s’il est possible à des gens comme Ariane Chemin, ou Edwy Plenel de livrer à la vindicte populaire les noms de ceux qu’ils considèrent comme des passeurs d’idées aux tonalités « lepenistes », il devrait être possible à d’autres, de livrer à une autre vindicte une liste non exhaustive de personnages qui, à leur manière, jouent sur les braises, mais dans un but bien précis: celui d’enfumer leurs concitoyens, afin de les empêcher de regarder des réalités en face et de dénoncer des faits constatés jours après jours, mais que sous la pression de ces « enfumeurs », il est de bon ton, (je veux dire qu’il est « politiquement correct »), de minimiser, de contester bruyamment,ou de nier.
Sur cette liste, je ferais figurer volontiers, outre des personnages comme Ariane Chemin et Edwy Plenel, un Nicolas Domenach, parmi les journalistes vedettes de Canal Plus, un Emmanuel Todd parmi les « zintellectuels », ainsi qu’un Patrick Weil , parmi les « zintellectuels », et pour faire le pendant de Philippe Bilger, Serge Portelli, Président du Tribunal de Grande instance de Paris, dont les talents « d’enfumeur professionnel » en matière de sécurité, sont incontestables.
Quand à la liste des hommes politiques, elle serait trop longue à énumérer tant ils prolifèrent à Gauche et à la gauche de la Gauche…..
Il n’y a pas de fumée sans feu, certes. Mais il n’y a pas non plus de braises sans que le feu couve, en silence.
Or ceux qui « luttent contre la lepénisation des esprits », font mine d’ignorer le feu qui couve, pour mieux dénoncer ceux qui « soufflent sur les braises ». Tout en s’efforçant de masquer les réalités derrière un rideau de fumée entretenu par la légion de ceux qui sont chargés de crier « au Loup, au Loup », pour détourner l’attention de ceux qui crient « au Feu, au Feu »….
La technique de la « dénonciation » devrait, me semble-t-il, fonctionner dans les deux sens ….