Dictatures et complaisances…


J’ai éprouvé, comme beaucoup de Français, une gêne instantanée, en entendant les propos de MAM à l’occasion des émeutes populaires en Tunisie.

Il est clair que MAM, s’exprimant en tant que Ministre des Affaires étrangères était la mieux placée pour être informée de la situation explosive dans laquelle se trouvait ce pays. Or, elle n’a rien vu venir, pas plus que le reste du Gouvernement et que l’Elysée.

C’est navrant, mais c’est ainsi.

J’ajouterai que Ben Ali, lui non plus, n’a rien vu venir!!! Sinon, il aurait pris certaines précautions….

C’est pourquoi, je trouve que les réactions véhémentes de l’opposition, tant au Parlement que dans les médias sont excessives et et s’apparentent à de la basse politique.

Car à vrai dire, entendre la Gauche reprocher à la Droite son manque de lucidité, et donner, urbi et orbi, des leçons en matière de complaisance à l’égard de régimes dictatoriaux, revêt un caractère surréaliste, surtout quand on sait quelles sont les relations qu’entretiennent, à titre personnel, ou à d’autres titres, de nombreux dirigeants de l’opposition, avec des dictateurs patentés.

Il n’est pas nécessaire d’ouvrir les plaies d’une triste période, au cours de laquelle quelques notables  dirigeants  de la Gauche ont fermé les yeux sur la tragédie vécue à l’abri du rideau de fer par les victimes d’un système politique criminel, dont l’oeuvre était considérée à l’époque comme « globalement positive ».

Il suffit de se référer à la liste de ceux qui, depuis toujours bénéficient d’un statut d’hôtes privilégiés, non seulement en Tunisie, mais au Maroc pays de rencontre de la « jet-bobo society », où dans l’ambiance de luxueux riads on oublie pour quelques jours de dénoncer la misère des peuples opprimés….

…… et, enfin, à Cuba,…….. pour ne pas allonger la liste des destinations touristiques appréciées de la Gauche « bobo »….

 

Alors, un peu de retenue, et un peu plus de décence ne nuirait pas à l’image de la France que tous ces moralistes borgnes projettent dans le monde, à coups de petites crises de démagogie.