Sans panache…


 

C’était prévisible. Les « Bleus » sortent par la petite porte et rentrent « à la maison », sans panache. Sur la base de leurs prestations au cours des matches de poule, ils ne méritaient pas d’aller plus loin.

L’équipe de France est à l’image d’une certaine  France: aveuglée par l’autosatisfaction, et enfermée dans un déni obstiné de la réalité. 

Certes la réputation, les performances passées, les talents reconnus de certains de ses joueurs sont incontestables, mais ils ne suffisent plus pour vaincre. Car pour vaincre, au football comme ailleurs, il faut se battre.

Un football de salon, sans mordant, inefficace » (El Mundo).  » Manque de motivation évident de l’équipe française » (El Pais). Voilà comment la Presse espagnole juge « les Bleus »….

En effet, ce qui manque aux Français, c’est le goût de l’effort, l’envie de réussir, la combativité. Rien dans le ventre. On sentait que, face aux Espagnols, les Français n’avaient rien dans le ventre. Or cette équipe d’Espagne n’était que la pâle copie de ce qu’elle est habituellement: elle était « prenable », comme disent les journalistes sportifs. Elle n’a pas eu besoin de forcer son talent pour mettre à genoux une équipe fantôme…

Mais, ce qui n’a pas pris, c’est « la mayonnaise » de cette équipe.

Il faut se résoudre à accepter la dure réalité: avec cette génération de joueurs,enfants gâtés des médias, pourris par le « fric », la France ne fait plus partie du dernier carré des grandes nations du football.

Et il faut cesser de monter au pinacle des joueurs aux « egos » surdimensionnés, qui se prennent pour des divas et qui ne méritent pas l’aura dont ils sont entourés.  

Peut-être assiste-t-on au « crépuscule des Dieux »du stade, et en tout cas, à celui des « Bleus »….

Les « eurobondieuseries » ont fait « touite » !!!


Hollande avait bâti sa campagne autour de deux grands axes.

Si on résume succintement son discours, il suffisait de faire, en tout domaine, le contraire de ce qu’a fait, ( ou pas fait ) Sarkozy pour sortir la France du marasme. 

Alors que la France se trouve « au bord du gouffre » , Sarkozy proposait de lui faire faire, selon Hollande, un « bond en arrière ».

Hollande entendait lui faire faire « des bonds en avant ». Et pas n’importe quel bonds : des « Eurobonds » !!!

Mais pour cela, il était nécessaire de convaincre le « partenaire allemand » qui jusqu’ici refusait de voir en cette formule la solution « miraculeuse » au problème du surendettement et au manque de compétitivité des économies française et européenne.

Il n’aura pas fallu 5 semaines de présidence pour que François Hollande fasse son premier « bond en arrière » et  lâche les Eurobonds

Et pourtant, les Eurobonds c’étaient l’alpha et l’oméga de la politique économique européenne du candidat Hollande durant des mois, l’alpha et l’oméga de la position du Parti Ssocialiste depuis plus d’un an.

Ces Eurobonds devaient « mutualiser » les dettes européennes, via un mécanisme de solidarité économique entre les états membres de la zone Euro. Ainsi, des « marges de manoeuvre » devaient être dégagées pour financer le “fameux” plan de relance de la croissance dont Hollande a fait son catéchisme.

Car c’est bien là que se trouve l’écueil sur lequel les espoirs de Socialistes revenus au pouvoir se brise: pour la première fois, il héritent d’une situation économique qui les prive de tout moyen de distribuer leurs habituels prébendes à leurs fidèles clientèles de fonctionnaires, d’enseignants, et à tous leurs agents électoraux disséminés dans des Associations plus ou moins bidon. 

Mais les mêmes Socialistes, convaincus d’avoir désormais, en Europe, une légitimité démocratique  à toute épreuve, leur permettant de négocier avec les Allemands en position de force, se sont heurtés au refus inébranlable, d’Angela Merkel insensible aux « eurobondieuseries »: elle refuse obstinément de confier aux pays du « ClubMed » auxquels la France s’identifie de plus en plus, sa carte de crédit avec le numéro de code secret afin que, sous le soleil du Sud, la fête continue…. 

Hollande a donc  fait un Eurobond en arrière.

Pour sa politique de relance, il se contentera de l’aumône symbolique des 120 milliards de crédits qui lui auront été concédés,-histoire de lui permettre de sauver provisoirement la face-, qui ne représentent qu’un pourcentage insignifiant du PIB européen, grâce auquel cette « relance »aura un effet cosmétique, mais qui permettra à la Gauche française de « faire comme si » elle avait un Grand Président….

Un Grand Président qui, après avoir réduit de 30% la rémunération de ses Ministres en a plus que doublé le nombre.

Ainsi, et à titre de comparaison, l’Allemagne s’est dotée de 16 ministres pour 81,4 millions d’habitants… La France socialiste, elle, a 38 ministres et ministres délégués pour 65,3 millions d’habitants, ce qui ne place pas Hollande en position de donner des leçons…..

On attend toujours de savoir sur quoi reposeront les réformes de structures et les économies budgétaires qui représentent la seule solution  qui permettra de restaurer le crédit de la France.