L’Espagne qui était, il y encore peu d’années, une des championnes de la croissance en Europe, est en train de sombrer, malgré les efforts désespérés de Zapatero, à la tête d’un Gouvernement et d’une majorité socialistes.
C’est la démonstration parfaite du bien fondé d’une conviction partagée par beaucoup de Français, à savoir que devant la dureté d’une crise dont nous ne vivons que les prémices, les Socialistes pas plus que les Libéraux ne détiennent la clé de sortie d’une dépression qui menace de s’étendre à l’ensemble de la planète.
On peut s’étonner, à ce titre, du voyage,- le premier qu’il effectue à l’étranger, dans le but de se donner « une dimension internationale » – effectué par François Hollande, considéré à tort ou a raison, par les médias comme le vainqueur probable de l’élection présidentielle française de 2012.Curieuse inspiration que d’aller chercher la bénédiction d’un looser….
Les prochaines élections législatives, en Espagne, porteront certainement les Libéraux au pouvoir. Mais « le pouvoir » de faire quoi ???
Les Espagnols en sont convaincus: ce sera « bonnet blanc et blanc bonnet ».
Dans une série d’articles rudement pessimistes, le quotidien « Le Monde » nous livre une description sans concession de la situation dramatique vers laquelle ce pays du « Club Med » est en train de glisser à son tour. En attendant que d’autres le suivent sur ce sentier dangereux pour la stabilité du monde.
Les élites mondiales paraissent dépassées par l’ampleur et la complexité des problèmes à résoudre.
Le silence des principaux dirigeants européens, Merkel et Sarkozy mis à part, est éloquent.
Tout autant que celui des dirigeants américains. Obama, qui doit faire face aux Etats Unis à une situation d’endettement bien plus grave que celle de la plupart des pays européens, se contente de suivre avec inquiétude, l’évolution de la situation en Europe, et ne peut qu’exprimer la crainte de voir l’Europe, grande puissance industrielle, mais aussi immense marché de consommateurs, sombrer dans la récession. En entraînant derrière elle, le monde industrialisé.
La seule certitude que l’on puisse nourrir de cet état du monde, c’est que plus personne ne croit, désormais, que « demain on rasera gratis »….
La seule manière crédible d’envisager une sortie possible de cette crise de l’endettement des Etats budgétivores, c’est en serrant de plusieurs crans nos ceintures, et en réapprenant aux peuples boulimiques que nous sommes, à vivre à la hauteur de leurs moyens et non au-dessus.
Ce qui se profile, partout, en Europe particulièrement, c’est le refus de « payer pour les autres », de ceux qui bossent, qui ont accepté de lourds sacrifices, qui ont adapté leur mode de vie à la nouvelle donne d’un monde où les « pays émergents » qui, précisément, émergent de la misère et revendiquent un meilleur sort, ne nous épargneront guère.
Les Allemands et d’autres , en Europe du Nord, ne veulent plus payer pour ceux qui espèrent continuer à vivre » comme avant », les Flamands ne veulent plus payer pour les Wallons, les Italiens du Nord pour ceux du Sud, les Catalans pour les Andalous etc….
Partout, la solidarité et derrière elle, l’unité, sont menacées.
Car quand les temps sont durs, les coeurs se durcissent, et les égoïsmes fleurissent.
Très bon
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