Mauvais genre….


A l’heure où « la Théorie du Genre »devient un sujet de polémique à l’école, et pour détendre quelque peu l’atmosphère, je propose à mes lecteurs d’aller faire un petit tour sur un blog que j’ai référencé sur le mien, et que l’on peut consulter en cliquant, ici, sur ce lien.

Ce blog propose, au nom d’une liberté et d’une tolérance sexuelle débridées, la suppression de toute entrave en matière d’accouplement. Ce qui conduit à des situations aussi hilarantes que farfelues.

Mais revenons à la « Théorie du Genre »qui, pour ceux qui se passionnent pour la sociologie est une idée qui découle du « constructionnisme » , selon laquelle les différences constatées entre hommes et femmes sont pour une grande part construites par un conditionnement social, c’est-à-dire qu’il n’existe pas d’essence féminine ou masculine, mais seulement un sexe biologique n’influant pas, ou très peu, sur la personnalité.

La notion opposée est l’essentialisme.

Pour les « essentialistes »hommes et femmes sont différents par essence.

Cela veut dire que leur nature (féminine ou masculine) détermine non seulement leur physiologie, mais toutes sortes d’aptitudes et de goûts personnels.

La position essentialiste en ce domaine considère que l’innéité biolologique prévaut nécessairement dans le comportement d’un individu sur les acquisitions ultérieures qu’il a pu faire ou construire.

Tout cela vous paraît « fumeux », sans doute. A moi aussi !!!

Mais cela vous éclairera sur les raisons de ma méfiance quasi viscérale à l’égard de tous les « systèmes de pensée » dont l’appellation se caractérise par un suffixe en « isme »….

Et pourtant, c’est le fond du sujet sérieux ( ???) qui oppose, actuellement un groupe de 80 parlementaires UMP à nos « élites » de l’Education Nationale qui, subrepticement, ont introduit dans des manuels scolaires, des notions, qui par ailleurs font débat, au sein même de la communauté des « sociologues ».

Le but de la « manip », c’est de « conditionner »des esprits encore enfantins, en leur instillant l’idée que l’homosexualité est un caractère « acquis » par les individus, et non un caractère « inné ».

Les « constructionnistes » sont à la manoeuvre, un peu partout dans le monde. La France n’a donc pas , seule, le privilège d’être affublée de tels « pédagogues ».

Une école maternelle de Stockholm propose un enseignement antisexiste. L’équipe prend toutes les précautions pour que garçons et filles soient traités de façon identique. (Cliquez pour suivre le lien ci-dessous: Vous ne serez pas déçus !!!)

C’est donc l’environnement social, et les différentes influences aux quelles un « jeune » est soumis dès sa naissance qui vont conditionner son évolution vers des « préférences sexuelles »particulières.

Ainsi, selon ces « penseurs », oracles de nos sociétés, on devient homosexuel, un peu comme on devient un « voyou » : en raison d’un « environnement social défavorable », et en raison des influences subies dès la naissance !!!!

( Notons, au passage, que cette théorie fumeuse ne plaide pas en faveur de l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, car ces enfants auraient, selon la théorie « constructiviste » de fortes chances de subir l’influence de leurs parents, et de devenir homos à leur tour. On verrait ainsi surgir dans l’espèce humaine, des « familles » d’homosexuels « de père en fils » …)

Cette théorie induit,  que, bien évidemment, la « normalité » n’existe pas, ce qui rend, évidemment, inacceptable toute discrimination, sexuelle ou autre….

Au fond, tout est normal, ou tout est anormal, ce qui revient au même.

Et par conséquent, tout doit être « toléré », et l’intolérance vis-à-vis de l’homosexualité doit être combattue dès l’école maternelle….

C’est cette même théorie qui inspire aux prosélytes de l’homosexualité, l’idée selon laquelle , tout individu est un homosexuel qui s’ignore ….

Cette polémique farfelue aurait fait la joie de mon vieux professeur de Philo en classe de « Maths – Elem » du Lycée Bugeaud à Alger, en 1950.

Le Professeur Alavoine, souvent évoqué dans mes billets, et que je vénère, nous avait dotés d’une « grille de lecture » permettant de débusquer les ferments idéologiques de toute thèse à prétention moralisatrice, ou normative vis-à-vis de la Société.

J’en rappelle quelques grands principes:

L’Homme de Gauche est celui qui croît que l’homme naît « bon », c’est à dire « pur »et dénué de tous les « vices ». En fait, c’est la Société qui le corrompt, et qui en fait ce qu’il devient….Pour aboutir à « l’homme nouveau », c’est à dire l’homme socialement idéal, il faut faire « évoluer » la société, et au besoin « la changer » en ayant recours, si nécessaire, à des méthodes révolutionnaires jusque dans son éducation.

Pour nous en convaincre, il nous avait recommandé la lecture d’un ouvrage qui connaissait, à l’époque, un certain succès, car le « soviétisme » avait dans les années 50, en Europe, le vent en poupe: il s’agit d’une édition de la « nrf », chez Gallimard du livre de Serge Tchakhotine, intitulé « Le viol des foules par la propagande politique », qui décryptait les méthodes de « conditionnement des masses »inspirées des grands révolutionnaires communistes. Il figure toujours, en bonne place, dans ma bibliothèque.

L’Homme de Droite, par contre, toujours selon Mr Alavoine, naît avec toutes les potentialités positives ou négatives dont un être humain sera capable.

Il appartient à ceux qui ont en charge la stabilité et l’équilibre de la Société, de l’amener à maîtriser ses « potentialités négatives », par l’éducation dispensée par le milieu où il est né et où il « grandit », par la transmission de valeurs stables héritées de la tradition, mais aussi par le respect des autres, et des règles strictes qui lui sont imposées par la vie en société, à se comporter comme un homme debout et respectable.

Au fond, le combat autour de la « Théorie du Genre », est une forme moderne du combat idéologique et d’un affrontement de tendances au sein des milieux de la sociologie, un affrontement qui montre bien que ces « tendances » sont loin d’être « acquises » et partagées par tous les sociologues.

Si je me réfère au Professeur Alavoine, les « constructivistes » seraient à classer à Gauche, tandis que les « essentialistes » seraient de Droite.

Tout cela m’amuse follement.

Car puisqu’il n’y aurait, selon les »constructivistes », aucune différence naturelle entre hommes et femmes, et puisque ces différences sont « acquises » grâce à l’influence du « milieu », pourquoi ne pas pousser le raisonnement à ses limites ???

Puisqu’un homme, conditionné par son milieu, peut être attiré sexuellement par un autre homme, ou une femme par une autre femme, pourquoi serait-il « anti-naturel » que les mêmes soient attirés par des êtres d’un autre genre ???

Le genre animal, par exemple !!!

Quoi « d’a-normal » qu’un berger qui vit en permanence au milieu de son troupeau, sur les alpages, loin de toute autre influence, subisse l’influence du milieu dans lequel il vit et tombe amoureux d’ une chèvre, par exemple ???

C’est cette idée incongrue, qui m’entraînant dans un irrépressible fou-rire, a fait que j’ai trouvé les images publiées sur le site indiqué au début de cet article, profondément désopilantes !!!!

Mais j’admets que tout ça,

comme aurait dit ma grand-mère, « ça fait mauvais genre » !!!

Note au lecteur de ce billet:

« Serge Tchakhotine, citoyen russe, révolutionnaire actif lors de la la Révolution de 1917, fut sensibilisé à la propagande en sa qualité d’acteur. Il en comprit les mécanismes en disciple de Pavlov, que nous connaissons tous par le célèbre réflexe canin de la salivation à l’apparition de la nourriture.
Pavlov avait poussé plus loin les expériences et leurs enseignements. Il mit à jour les réflexes conditionnés, les inhibitions contrôlées de ces réflexes, les mécanismes de reviviscence.
L’auteur, socialiste, athée, possède une vaste culture psychologique et sociologique digne d’intérêt. Il décrit ainsi son objectif :
« Le but de ce livre est, d’une part, de contribuer à la compréhension du mécanisme de l’oppression psychique, telle qu’elle est exercée par les usurpateurs modernes, et qui entrave la marche du progrès; et d’autre part, de donner des armes efficaces à ceux, qui, coûte que coûte, veulent affranchir les hommes, et leur faire atteindre plus rapidement l’idéal lointain qui guide l’humanité. »
L’intéressante description des 4 catégories de pulsions (combative, nutritive, sexuelle et parentale) aide à comprendre nos points de faiblesse, sensibles à la manipulation d’une propagande.
Serge Tchakhotine nous livre son expérience de combattant dans les Forces d’Airain en 1932, forces animées par les socio-démocrates allemands, en lutte contre les nazis. La propagande utilisée en vue de la Liberté, malgré ses succès fulgurants, fut cependant annihilée par les « vieux barons politiques » qui tenaient le parti. Hélas. L’étude enrichie par l’expérience vécue est captivante.
Le lecteur pourra passer rapidement sur de nombreux passages fastidieux et datés. « (Note de l’Editeur).
Je recommande en complément de cette lecture celle, passionnante, de Petit cours d’autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon.

Et si vous voulez vous marrer encore plus, reportez-vous à mon billet, à l’adresse:

https://berdepas.wordpress.com/2009/08/09/le-enieme-sexe-est-en-marche/

 

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