….et si le « quotidien de révérence »…. à la Gauche se met à appeler un chat un chat, et cela à l’occasion d’un « chat », alors….
Réponse d’Alain Mergier, sociologue spécialiste des questions d’opinion, à un lecteur du Monde, au cours d’un « chat »:
« Le vote FN n’est plus un vote sanction »
pour Le Monde.fr | 22.04.11 | 17h18 • Mis à jour le 22.04.11 | 17h48
Ericfrance : Je me retrouve dans l’énoncé de votre chat. Je suis « Français de souche », je vis dans un quartier populaire où, peu à peu, je suis devenu une « minorité visible » au milieu des boucheries halal, des Roumains, des Turcs, des noirs, etc. Je tiens à préciser qu’avant, je votais écolo… Petit à petit, j’ai pris du recul sur tout ça, et je me suis trouvé à ma grande surprise de plus en plus en phase avec les idées du Front national, mais de là à voter pour eux… non, jusqu’à ce que Marine arrive, cette femme (déjà, c’est une femme et c’est bien pour le paysage politique) sait parler franchement et représente la révolte et le changement. Ma question n’est pas : comment j’en suis arrivé là ? Mais plutôt : pensez-vous que les gens comme moi vont devenir de plus en plus nombreux au point de faire basculer l’échiquier politique ? Les autres Français « de base » comme moi vont-ils défendre leur identité ou encore une fois fermer les yeux ?
Je retrouve dans l’énoncé de votre question les logiques qui sont à l’œuvre dans la transformation des attitudes vis-à-vis du Front national via Marine Le Pen. Le parcours qui est le vôtre est tout à fait exemplaire de la transformation du paysage politique français aujourd’hui. Le problème central, me semble-t-il, est que l’expérience quotidienne d’une partie importante de la population française n’est pas reconnue à part entière, ou plus précisément, ne peut pas être reconnue à part entière par les logiques de l’offre politique des partis dits de gouvernement.
Une partie des milieux populaires souffre à la fois d’une relégation économique et d’une relégation symbolique. On ne reconnaît pas leur expérience comme politiquement acceptable.
Tant que l’offre politique, de droite comme de gauche, ne fera pas l’effort d’intégrer cette réalité à son diagnostic, les rangs des sympathisants de Marine Le Pen, qui ne furent pas nécessairement des sympathisants du Front national, ne pourront que grossir.
Que dire de plus ????
@Jacques: http://www.rue89.com/2011/04/27/dans-la-ville-de-cahuzac-avec-le-gifle-et-les-autres-jeunes-201536
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Jr suis bien d’accord. Dans une démocratie digne de ce nom, on ne combat pas des idées en les diabolisant, mais avec des arguments, … ou des actes.
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Vous n’avez pas tort !
Je vous rappelle avec un plaisir non dissimulé que François Mitterrand avait promis dans ses 110 propositions de candidat d’établir le scrutin proportionnel et il a tenu parole.
Ainsi, il y a eu un groupe FN de trente Députés à l’Assemblée Nationale.
Et c’est M. Chirac qui a supprimé cette proportionnelle.
Pour ma part, je suis particulièrement favorable à la présence de Députés FN. Ce serait la meilleure façon, au vu de leur « action », de combattre fermement les idées de ce parti.
jf.
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Il est vraisemblable que les Français qui éprouvent les sentiments exprimés par ce lecteur du Monde ne sont pas majoritaires en France. En province, dans la « France profonde » et dans les « beaux quartiers » des grandes villes , rares sont ceux qui s’expriment ainsi. Mais dans certaines villes, comme Roubaix et sa banlieue, et dans certaines banlieues des grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille, ils existent, mais sont ignorés de la classe politique.
La question est de savoir pendant combien de temps encore, une démocratie digne de ce nom pourra continuer à ignorer ces Français qui, selon les sondages actuels, représentent 20% des intentions de vote pour le FN, et qui ne sont toujours pas représentés, ni au Parlement, ni dans les Assemblées Départementales ou Régionales.
Pour un pays qui se préoccupe tant du sort et de la représentation de ses « minorités visibles », ça fait désordre….
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Que dire de plus ????:
« Une partie importante de la population française » ne fait sûrement pas une majorité !
Comme l’ont d’ailleurs démontrées les récentes élections cantonales…..
Je suis actuellement au fin fond de la Normandie, après être passé par Angoulême et la banlieue de Nantes.
Dans ces trois endroits, on ne sait pas ce que c’est q’une burqua ni une prière de rue et on s’en tape complètement.
D’ailleurs, dans ce département de la France profonde, l’Orne, tous les candidats du Front National ont été largement battus et la plupart, très sévèrement, dès le premier tour !
jf.
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