Mon propos est celui de quelqu’un qui n’a pas l’habitude de ”casse-croûter” avec “les charognards”.
Et pourtant……
Si Sarkozy descendait de son “petit nuage”, il entendrait la voix des Français qui, avec insistance, et une certaine dose d’exaspération mêlée d’inquiétude, lui demandent de se consacrer à la mise en oeuvre du Programme sur lequel il a été élu, avec une confortable majorité.
Les mêmes Français souhaiteraient que leur Président soit un peu plus discret sur sa vie amoureuse, et un peu moins bavard sur des sujets sensibles auxquels l’opinion n’a pas été préparée, et qui donnent une impression d’improvisation maladroite, en même temps qu’ils brouillent l’image d’un Président qui apparaît comme un touche à tout, omniprésent et vaguement omniscient.
Les mêmes encore souhaiteraient qu’il mette une sourdine à son “prêchi-prêcha” sur le “Devoir de Mémoire”, dont on nous a suffisamment “bassiné” les oreilles au cours de ces dernières années.On aimerait pouvoir lui rappeler que la “mémoire” de chaque individu repose sur le souvenir de ce qu’il a personnellement vécu. Les erreurs, voire les crimes commis par mes ancêtres ou par leurs contemporains, ne font pas et ne feront jamais partie de “ma mémoire”. Et je refuse de me sentir culpabilisé par des actes que je n’ai pas commis, même si je trouve normal et sain que ces actes me soient rappelés à l’occasion.
Enfin, les mêmes encore souhaiteraient qu’il s’écarte du terrain religieux, et qu’il laisse les sujets qui s’y rapportent , aux bons soins des théologiens et des philosophes. La foi ne se décrète pas, et ceux qui en sont dépourvus méritent tout autant de respect que ceux qui l’ont heureusement rencontrée. J’ajoute que, si la laïcité de la République fut acquise à l’issue d’un long combat, les Français souhaitent vivre désormais dans le cadre d’une laïcité apaisée.
En outre, ces Français là, redoutent que par un comportement qui s’apparente parfois à une fébrile et vaine agitation, leur Président perde de vue qu’il est attendu sur les résultats d’une politique, bien que chacun ait conscience des difficultés de sa mise en oeuvre, dans un contexte économique dû à une conjoncture internationale défavorable.
En un mot, plus de pédagogie sur la nécessité de réformes que d’autres pays ont réalisées avant nous, ce qui leur permet d’affronter la compétition mondiale dans de meilleures conditions que nous,….et moins de discours inattendus, incongrus ou déplacés.
A bon entendeur …….