La Révolution française avait des idées généreuses, mais des moeurs qui n’avaient rien à envier à celles des barbares de notre époque.
Louis XVI aimait la France et les Français à en perdre la tête….
Il n’était pas plus despote ni corrompu que bien des Chefs d’Etat que la France a connu par la suite…..
Mais les révolutionnaires de 1793 étaient assoiffés de sang royal.
Avant de fuir en juin 1791, le roi de France avait rédigé un texte pour se justifier. Le manuscrit, qui avait disparu, a été découvert aux États-Unis et racheté par un collectionneur français.
Son contenu n’était pas ignoré, dans la mesure où le texte a été reproduit dans de nombreux documents, mais l’original avait disparu. Dans ce texte, il juge que les réformes de l’Assemblée et l’attitude des clubs, «calomniateurs et incendiaires», ont porté atteinte à «la dignité de la Couronne de France». Il s’en prend notamment au poids excessif des comités de la Constituante, notamment le Comité des recherches qui exerce «un véritable despotisme plus barbare et plus insupportable qu’aucun de ceux dont l’histoire ait jamais fait mention».
A la dernière page du manuscrit, qui en compte seize en tout, Louis XVI termine son message par ces mots : « Français, et vous surtout Parisiens, vous habitants d’une ville que les ancêtres de Sa Majesté se plaisaient à appeler la bonne ville de Paris, méfiez-vous des suggestions et des mensonges de vos faux amis, revenez à votre Roi, il sera toujours votre père, votre meilleur ami. Quel plaisir n’aura-t-il pas d’oublier toutes ses injures personnelles, et de se revoir au milieu de vous lorsqu’une Constitution qu’il aura acceptée librement fera que notre sainte religion sera respectée, que le gouvernement sera établi sur un pied stable et utile par son action, que les biens et l’état de chacun ne seront plus troublés, que les lois ne seront plus enfreintes impunément, et qu’enfin la liberté sera posée sur des bases fermes et inébranlables. A Paris, le 20 juin 1791, Louis.» (DR)
Le Roi de France était donc prêt à accepter un Régime fondé sur une Monarchie Constitutionnelle, tel que celui qui fut adopté par une majorité de pays européens. Ce qui ne les a pas empêchés d’évoluer plus tard vers un système démocratique qui vaut bien le nôtre.
Un peu moins d’hystérie dans certains milieux proches des « Lumières », et un peu plus de pondération au sein des nombreux « comités Théodule » qui s’acharnaient à manipuler l’opinion, auraient évité à la France et à l’Europe, bien des malheurs …..
On mesurera, par la suite, la justesse des propos de NapoléonIII ( » le petit ») : » De même qu’une république sage et démocratique peut-être le meilleur des gouvernements, une république tyrannique est le pire de tous, car il est plus facile de s’affranchir du joug d’un seul que de celui de plusieurs »…..
Une fois de plus d’accord avec Enrico. Il ne s’agit pas, dans mon esprit, de remettre en question « les acquits de la Révolution ». Mais , je viens d’achever la lecture du « Livre Noir de la Révolution Française », et je suis sous le coup de l’impression de gâchis que cette pèriode a engendré, par ses detructions inutiles, ses exécutions capitales sans jugement, au nom de la Liberté et de la Justice, de la saignée de cerveaux qu’ aprovoqué la Terreur, et l’émigration dont ont profité nos voisins. Je reste convaincu que la France aurait pu s’épargner tant de larmes et de sang, et que notre démocratie ne serait guère différente de celle à laquelle nos voisins européens sont attachés aujourd’hui.
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Quand vous parlez de république tyrannique, j’ai envie d’ajouter que les médias contribuent à cette tyrannie du nombre et de la masse en nous imposant leurs sympathies, leur conception sélective de ce qui mérite notre intérêt, notre attention, notre sympathie et nos indignations.
En ce qui concerne le sort de Louis XVI, il est évident qu’il fut une victime expiatoire. Il a payé pour les conservateurs accrochés à leurs privilèges qui torpillaient toutes les réformes proposées.
Il fallait que de son sang versé naisse l' »Homme nouveau » (monstruosité reprise par Lénine et les autres), et puis n’oublions pas l’idolâtrie anglophile de tout le XVIIIe siècle. Nous n’allions pas laisser aux Anglais l’honneur d’avoir été les seuls à décapiter leurs rois et reines!
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