Aventures et mésaventures de « Zigounette ».


(Suite de « La Rentrée »)…

Pédalo

Notre « Grand Président », embarqué sur son « pédalo » de haute-mer, va devoir mettre en oeuvre toute son habileté légendaire: il s’agit pour ce « Capitaine Courageux » de « rétro-pédaler » en pleine tempête.

La manoeuvre est des plus difficiles, car il a désormais devant lui deux options: il doit choisir entre « la peste et le choléra », ou pour parler plus clairement, entre « le fiasco diplomatique » et le « chaos politique« .

Car comme on pouvait le pressentir, avec un peu de bon sens, et en regardant de plus près les forces en présence dans le conflit syrien, en analysant les enjeux de cet affrontement « tectonique », les rodomontades de ce « faucon » de la dernière couvée n’ont pas du tout impressionné, ni Bachar El Assad, ni Poutine, qui sont tous deux des animaux à sang froid, et qui ont laissé passer l’orage des déclarations guerrières de notre stratège de pacotille, avant de sortir « l’option » qui dérange le projet de frappes militaires défendu par « Zigounette », le professeur de Morale, désireux de « punir » le cancre El Assad.

Les Russes, tout comme les Arabes, sont des joueurs d’échecs réputés: on ne lance pas de tels défis quand on est un petit « joueur de Dames » des salons parisiens….

Face à de tels adversaires, il ne suffit pas d’avoir « la Morale » de son côté pour marquer des points.

Surtout lorsque l’on brandit l’arme d’une « morale à géométrie variable »qui prête plus à frémir qu’à sourire.

En effet, on peut ne pas aimer le personnage de Poutine pour son regard de serpent et la brutalité de ses moeurs politiques. De même, le personnage de Bachar El Assad inspire la détestation plus que le respect.

On comprend que les Lois « stigmatisant » les homosexuels , en Russie, on fait naître un sentiment de révolte anti-Poutine dans les salons parisiens de la Rive-Gauche dont la solidarité (verbale) avec les « femmen », n’a fait qu’aggraver le mépris de la majorité des Russes, réfractaires à toute « propagande » homophile .

On oublie un peu vite, dans ces salons parisiens, que nos « alliés » de circonstance, l’Arabie Saoudite et le Qatar, et bien d’autres pays de la Ligue Arabe qui sont prêts à nous prêter main-forte ( ???) dans la coalition introuvable dont nous prétendons prendre la tête, ne sont pas des destinations de rêve pour les homosexuels.

Nos médias, « domestiqués » sont bien plus discrets sur ce qui se passe dans les pays du Golfe qu’en Russie.

Quand aux moeurs politiques de ces roitelets couverts d’or, elles sont tout aussi éloignées de notre conception de la Démocratie que celles de Poutine, sinon plus éloignées encore.

Toutes ces « nuances » n’auront pas échappé au bon sens populaire, dans les pays que « Zigounette » aurait souhaité embarquer sur son fragile « pédalo ».

C’est sans doute ce qui explique, en partie, le scepticisme qui s’est répandu massivement dans la plupart des pays concernés, où l’on partage sincèrement l’émotion suscitée par les images télévisées du millier de victimes de « bombardements chimiques », et où on se demande pourquoi avoir attendu que l’on dépasse les 100.000 morts pour commencer à gesticuler militairement.

De même, et en outre, il n’échappe pas au bon sens populaire que l’imbrication des djihadistes d’Al Qaida dans les forces qui s’opposent à Assad est telle que l’on se demande si nous n’allons pas faire, une fois de plus, la courte-échelle à des fondamentalistes qui une fois El Assad abattu, feront régner la Charia en Syrie, comme ils s’efforcent de le faire en Libye, en Tunisie, et comme ils ont tenté de le faire en Égypte. (1)

Comme on le constate, l’alternative devant laquelle « Zigounette » est en train de s’agiter, reste la même de bout en bout: il s’est mis, tout seul, en situation de devoir choisir entre « la Peste et le Choléra  » !!!!

Le « fiasco diplomatique » s’il se précise, il l’affrontera en bonne compagnie, car Obama ne sortira pas « grandi » par cette aventure.

Espérons, au moins, que le Moyen-Orient échappera au « chaos politique« .

Rien n’est moins sûr.

(1).- Si quelqu’un a des nouvelles de ce qui se passe en Egypte, en Libye, ou en Tunisie, je suis « preneur ». Car le silence de nos médias est assourdissant sur « le temps qu’il fait là-bas », en ce début « d’Automne arabe »….