Selon « lemonde.fr » de ce jour, « la Mairie de Paris a retiré de ses 60 bibliothèques de prêt le disque du chanteur de rap Orelsan, Perdu d’avance, « dont les textes insultent les homosexuels et glorifient la violence faite aux femmes », a annoncé, jeudi 4 juin, Christophe Girard, adjoint PS chargé de la culture. « Si nous sommes attachés à la liberté artistique, il est indispensable d’éviter qu’un public mineur et non averti soit confronté à l’étude de (tels) morceaux », précise l’élu parisien dans un communiqué.

Le syndicat Supap-FSU s’est ému de cette décision, qu’il assimile à de la censure (!!!).

Le rappeur fait l’objet depuis quelques mois d’une lourde polémique, en raison de la violence des textes de sa chanson Sale pute. Au dernier Printemps de Bourges, il a renoncé à interpréter ce morceau. »

Fort heureusement, cette décision n’a pas été inspirée par le « liberticide » de service , en la personne de Sarkozy.

Dans le cas contraire on aurait entendu, à Gauche, les vociférations des thuriféraires de « la liberté d’expression artistique »……

Après le Tag élevé au rang de chef d’oeuvre digne d’être exposé dans les Palais de la République, le Rap est en passe de devenir un langage d’expression poétique (parfois), militante(presque toujours). De « grands artistes » prêtent leur voix à ce courant , de Joe Starr à Abd El Malik, en passant par Grand Corps Malade, et provoquent , -c’est le terme qui convient le mieux-, des réactions diverses qui vont de l’enthousiasme ( des gogos prêts à tout avaler pour « apprivoiser » la « culture des banlieues » ) à la révolte de ceux qui ont conservé un peu de bon sens et surtout l’amour de l’art (du vrai ), c’est à dire du beau.

D’ailleurs, combien sont ceux, parmi ces « gogos », qui ont pris la peine d’ouvrir un dictionnaire d’anglais pour y chercher les différents sens du mot «  »rap »???

      La révolte de la Mairie de Paris vient un peu tard, me semble-t-il…..