A la veille de ce deuxième tour d’une élection présidentielle à nulle autre pareille, on sent bien, à l’écoute des médias, et à la lecture de la Presse, qu’un vent de panique s’est levé, en raison de la perspective d’une possible élection de Marine Le Pen.
Ma Grand-mère avait coutume de dire que, « dans la vie on récolte ce que l’on a semé »….
Voilà que soudain, la Gauche s’affole, elle qui, depuis Mitterrand, n’a cessé de « jouer avec le feu », un peu comme les enfants qui s’amusent avec des allumettes, en saisissant toutes les occasions de faire monter le Front National, dans le but de faire baisser la Droite Républicaine.
Cette Gauche magouilleuse et truqueuse, se voit confrontée au « monstre » qu’elle a contribué à enfanter, et ses tentatives puériles de diabolisation du Front National ne produisent plus aucun effet sur un électorat désabusé, qui se sait manipulé, et qui devient fataliste car envahi par un sentiment de frustration et de colère aggravé par le climat électoral délétère de ce dernières semaines….
Je ne saurais dire, mieux que ne le fait le philosophe Michel Onfray, dans le Figaro, à quel point est élevée la responsabilité des « zélites »de la sociale-bobocratie, la « classe des sachants » qui dans l’unique préoccupation de préserver ses « intérêts de classe » comme diraient les marxistes, a contribué , au nom de prétendues valeurs « universelles » qu’elle imagine supérieures à toutes les autres, à abimer l’idée de nation, à ridiculiser tout symbole de patriotisme, à combattre toute notion d’identité française, à bafouer la famille, à mépriser les « laissés pour compte » d’une mondialisation proclamée comme un culte dont les « infidèles » mériteraient l’exclusion absolue.
Je cite Michel Onfray :
« Marine Le Pen peut dire merci à nombre de gens qui l’ont rendue possible depuis si longtemps: à tout seigneur tout honneur, commençons par François Mitterrand qui, en renonçant à la gauche avec son tournant libéral en 1983 et en renonçant également à toute souveraineté, donc à toute possibilité de faire de la politique avec Maastricht en 1992, a vidé la gauche de sa substance et laissé les pleins pouvoirs aux marchés ; merci à tous les socialistes qui ont avalisé ce virage à droite de leur camp et voté «Oui» à Maastricht, dont un certain Jean-Luc Mélenchon ; merci au PCF qui , pour des raisons boutiquières (il lui fallait payer ses cadres et ses permanents…) s’est contenté d’une opposition verbale pendant qu’il collaborait la nuit à cette politique qu’il dénonçait le jour ; merci au même Mitterrand qui a promu comme nouveau modèle de gauche l’homme d’affaire bien connu des tribunaux et des gardiens de prison, Bernard Tapie, avec un message simple: l’argent est le dieu des temps moderne, le patron est son prophète et la gauche à son service ; merci à Serge July et, déjà, à Laurent Joffrin qui, en 1984, dans Libération , on fait une mémorable opération marketing et politique avec une «Une» intitulée: «Vive la crise!» dans laquelle Yves Montand, un ancien stalinien reconverti dans la gauche caviar, fustigeait les chômeurs coupables de ne pas créer leurs entreprises et morigénait ces salauds de pauvres coupables d’être des assistés ; merci à Terra Nova, le Think Tank de cette gauche de droite qui, en 2012, faisait circuler une note stipulant qu’il fallait abandonner les ouvriers, le prolétariat, les précaires au Front National, où ils étaient de toute façon déjà partis ( la faute à qui? A ces gens-là…) pour se concentrer sur un autre cœur de cible comme on dit: le peuple de substitution issu de la pensée structuraliste – homosexuels, LGBT, immigrés, fumeurs de pétards, les bobos contre les prolos ; merci à cette gauche qui, en bon soldat du capitalisme soucieuse de disposer d’une main d’œuvre bon marché , a adoubé l’immigration comme «une chance pour la France» et qui a généré cette hyper-prolétarisation d’un monde dont l’avant-garde a imaginé le salut dans un islam politique ennemi de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, de la laïcité, du féminisme ; merci à la gauche caviar et à la droite cassoulet, à l’époque Hollande et Chirac, puis Sarkozy, d’avoir méprisé le peuple quand, en 2005, il a voté «Non» à la formule libérale de l’Europe et qu’en 2008 ces branquignols lui ont tout de même imposé cette Europe en mobilisant les représentants du peuple contre le peuple, ce qui fut perçu par les nonistes comme un coup d’Etat, un véritable déni de démocratie ; merci aussi à tous les va-t-en guerre qui, derrière BHL, Kouchner, Pierre Bergé, Valls, tous ralliés à Macron, ont justifié et légitimé toutes les guerres qui ont détruit des Etats laïcs musulmans comme l’Irak et la Libye. Ces guerres ont généré une anarchie à l’origine des flux migratoires partout en Europe, de milliers de morts en méditerranée, et de quatre millions de morts musulmans sur la planète ; merci à Pierre Bergé qui a clairement dit que les femmes pauvres n’avaient qu’à louer leurs utérus aux riches qui voulaient acheter un enfant et qu’il s’agissait d’un progrès de gauche …
On comprend qu’aucun de ceux qui ont ainsi rendue possible Marine Le Pen ne puisse faire autre chose que la transformer en diable alors qu’ils ont nourri consciencieusement ce démon qu’ils prétendent haïr depuis un quart de siècle, mais qui leur est bien utile pour obtenir que la présidence de la république soit toujours assurée par l’un des leurs – un ami du capital… » ( Fin de citation ).
Les passages soulignés de cette citation aux quels j’adhère, hélas, depuis longtemps, ont inspiré bon nombre des billets publiés sur ce blog .
Si demain, la France sombrait dans l’abîme d’une aventure désastreuse, la Gauche, celle des « zintelligents », celle qui installée dans « la France d’en-haut » contemple avec une pointe de mépris la France d’en-bas, – celle des « sans-dents » -, la Gauche et ses escadrons de bobocrates ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même.
Je sais que mes prises de positions dans le contexte actuel peuvent heurter certains de mes proches. Je leur pardonne, car ils n’ont pas derrière eux, le même « vécu » que le mien, ils n’ont pas traversé les mêmes épreuves, et n’ont pas, accumulées dans leur mémoire, les cicatrices des mêmes blessures.
Quoi qu’ils en pensent, je le répète: si ma raison m’interdit d’apporter ma voix au Front National, mes sentiments et la fidélité que je dois à la mémoire de ceux qui ont traversé les mêmes épreuves que moi, et de ceux qui y ont laissé leur vie m’interdit d’apporter ma voix à ce Macron dont le parcours et l’arrogance et la superficialité ne m’inspirent rien de positif !!!
Si Marine Le Pen est élue, ce ne sera pas à cause de ceux qui, comme moi se seront abstenus, mais à cause de ceux qui, patiemment ont suscité, permis, encouragé en sous-main, et nourri de leurs invectives, un FN instrumentalisé par « la bien-pensance » afin de neutraliser la droite républicaine. Ainsi, ils seront parvenus à leurs fins et devront affronter l »épouvantail « monstrueux » qu’ils ont eux-mêmes enfanté. !!!!