Il n’y a pas que la France qui sombre dans le doute, et dans le sentiment de l’incapacité de ses dirigeants à faire face aux défis qu’ils ont à relever , ce pour quoi ils on été élus.
Comme très souvent, je ferai appel au quotidien algérien « El Watan » pour en témoigner: les Algériens se demandent de plus en plus, s’il y a « un pilote dans l’Avion »….
Je cite : « Durant le mois de Ramadhan, Bouteflika a disparu, parti en Suisse, paraît-il. Il en est de même pour Ahmed Ouyahia, «son» Premier ministre. Une dizaine de ministres n’ont pas donné signe de vie, eux non plus. Le ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, par exemple, a abandonné son poste le mois où théoriquement il devait le plus travailler. Idem pour le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Tout ce que ce ministre a «raconté» sur la régulation du marché s’est avéré faux, complètement faux. Le résultat de cette faillite généralisée de la gouvernance était clair : un pays livré à lui-même.
Des coupures d’électricité partout, un patrimoine forestier détruit à large échelle, une anarchie totale sur le circuit commercial, violence et agressions multiples dans les villes, pénurie de médicaments, désorganisation dans les hôpitaux, forte inflation… Tout cela coûte cher, très cher à l’Algérie. Le fisc ne pourra jamais rattraper la perte d’argent du marché informel. Et il faudra deux à trois siècles pour remplacer les milliers d’arbres fruitiers (154 000 arbres ont été détruits par le feu depuis le début de l’été) perdus dans les incendies provoqués et programmés par des mains criminelles.
Sanctions
Un chef d’Etat préoccupé par la défense des intérêts du pays qu’il gère aurait demandé à la justice d’ouvrir une enquête sur les pyromanes téléguidés qui brûlent les forêts et les maquis. Un chef d’Etat qui gère réellement les affaires du pays aurait pris des sanctions après les coupures d’électricité qui «pourrissent» la vie des Algériens. Un chef d’Etat qui n’est pas «un trois quart» de président se serait intéressé à «la mafia» qui tire les ficelles au marché parallèle et qui profite de la pénurie voulue des produits pharmaceutiques.
Tout cela ne semble pas attirer l’attention de Abdelaziz Bouteflika au point de susciter plusieurs interrogations dont celle-ci : le locataire du palais d’El Mouradia est-il capable de suivre ce qui se passe en Algérie ? Sinon, comment expliquer qu’aucune mesure ne soit prise pour rassurer les Algériens sur l’existence d’un président de la République qui décide et qui contrôle l’action des institutions ? » ( Fin de citation ).
Il est des pays où « le Roi règne, mais ne gouverne pas ». C’est un luxe qu’ils peuvent se payer, sans doute. Car en général « l’entretien d’un Roi » et de sa suite coûtent fort cher et ne rapporte pas grand chose au pays…
Dans des démocraties comme la France, qui ont opté pour un régime présidentiel, le Chef de l’Etat n’est pas élu pour « inaugurer les chrysanthèmes »…..ce qui semble avoir échappé au Président français, pour les cent premiers jours de son quinquennat, en donnant l’impression de s’être trompé de République…..
En Algérie, le peuple enrage. Confronté à des difficultés quotidiennes, dont un Etat déliquescent semble se désintéresser, il se laisse envahir par le doute.
Serait-ce le doute des nations qui ayant tout fait pour sacrifier leur mémoire en l’amputant dangereusement,oublient d’où elles viennent, et, par conséquent, ne savent plus où elles vont, et s’inquiètent de voir que le commandant ne tient pas la barre du navire.