Le peuple français souffre de névrose.
C’est le peuple le plus pessimiste du Monde. Celui chez qui « l’autoflagellation »collective a pris des proportions nationales, au point que l’on imagine, dans les moments de crise aigüe, de grands défilés, sur les Champs Elysées, des martyrs de la flagellation, comparables à ceux que l’on peut voir en Iran, chez les Chiites, qui expient, dans le sang des blessures béantes ouvertes dans leur dos, à coups de chaînes et de lanières de cuir, leur culpabilité à l’égard du Prophète Ali…..
Les religions à la mode, celle de l’écologie prophétique, mais aussi celle de la repentance « post-coloniale », ont leurs gourous et leurs fidèles pour qui il est inconcevable de vivre sans se sentir coupables, même pour les crimes que l’on aurait point commis….
La « Sarkosie » traverse une période de doutes: le matraquage qu’a subi son idole, pendant cinq ans a fini par « déstabiliser » ses plus chauds partisans, à un point tel qu’ils se sentent coupables de ne pas être socialistes, honteux d’avoir engagé des réformes que d’autres pays ( sous des gouvernements socialistes ) ont réalisé depuis longtemps, alors qu’ils devraient l’être bien plus, pour les réformes qu’ils n’ont pas voulu, ou pu engager, ce qui maintient notre pays dans une situation d’infériorité humiliante par rapport à nos voisins, et néanmoins amis, allemands.
Pendant ce temps, les militants du socialisme à la française frétillent dans la perspective d’une victoire. Survoltés par le triomphe de leur candidat aux primaires, confirmée par un succès médiatique au Bourget, où l’on a vu un Hollande transfiguré au point de mimer, à s’y méprendre, devant des militants subjugués, son modèle en la personne de « tonton Mitterrand », et enthousiasmer des foules qui ne demandaient qu’à s’enflammer.
Tous ces militants sont désormais sous « narcose ».
Aveuglés par la promesse d’un retour au « socialisme de redistribution », ils ferment les yeux sur les difficultés qui attendent le pays, confronté à une crise sans précédent, dont il aura du mal à sortir sans souffrir, tant ses handicaps sont lourds, car il est « plombé » par trente années de prodigalité et par un train de vie qui dépasse ses moyens.
Le prurit égalitaire qui s’est emparé des « classes laborieuses » a pris de telles proportions que les principes de l’économie les plus élémentaires sont désormais reniés.
L’égalité serait-elle devenue le principal « marqueur » de la France? Il est difficile d’avoir de la France une idée plus étriquée et faisant plus injure à sa si riche histoire que celle qui s’est emparée des générations de la période des « Trente Piteuses »….
La France moderne est devenue ce qu’elle est grâce à l’égalité des droits , mais aussi à celle des devoirs, puisque c’est la condition indispensable pour que les hommes soient « libres et égaux » dans un jeu social équilibré et fécond.
L’égalitarisme absolu est, en outre, une absurdité économique.
Car l’innovation suppose du capital, et le capital résulte de profits réalisés, en général, sur plusieurs générations.
Donc confisquer par l’impôt les revenus et les patrimoines, c’ est un coup qui ne peut être tiré qu’une fois.
À la génération suivante, il y aura moins à confisquer, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien du tout (ce qui s’est précisément passé à Cuba et dans les pays socialistes).
En outre, ces mêmes ont apporté, au cours des décennies passées, la démonstration que les politiques de redistribution créent les conditions structurelles favorables aux pires injustices.
En effet, plus les prélèvements obligatoires augmentent, plus grande est la proportion de la richesse collective qui n’est pas gérée par des individus responsables, mais par une nébuleuse opaque de décideurs sans visage, d’apparatchiks dont la plupart échappent à la sanction du vote démocratique, jouissant ainsi de la plus totale impunité.
À l’abri de ce flou, les plus grandes injustices se commettent, pour la bonne raison que les décideurs publics ne dépensent pas leur argent, mais celui des autres.
A cet égard, je ne puis m’empêcher de me souvenir des paroles de bon sens de ma grand mère, qui disait souvent: « méfie toi de ces gens qui font les riches et les généreux avec l’argent des autres »….
Ils peuvent prendre les décisions les plus irrationnelles, les plus économiquement absurdes, ne songeant qu’à leur propre enrichissement et celui de leur clientèle.
Les socialistes français nous en ont apporté la démonstration , si l’on en juge par la litanie presque infinie des turpitudes des hauts fonctionnaires de gauche qui ont sévi dans les banques nationalisées, dans l’économie mixte et dans l’oligarchie depuis 1981.
Prébendes, rentes, profits indus de certains, au détriment des contribuables, faillites retentissantes, sont le fruit empoisonné de la croissance record, en France, des prélèvements obligatoires.
Enfin, la redistribution au nom de l’égalité consiste à enlever aux uns ce qu’ils ont gagné sans qu’ils aient rien fait de mal, à donner à d’autres des ressources sans qu’ils aient rien fait de bien.
Spoliation d’un côté, assistanat de l’autre.
Or l’impôt n’est juste que s’il est le paiement par le contribuable d’un service que lui rend réellement l’État. Et à condition que le « Service Public » ait pour corollaire le souci majeur de « servir le public » et non de « se servir ».
Un impôt pris à certains uniquement parce qu’ils ont plus de biens que d’autres, et sans rien leur donner en contrepartie, est un échange inégal, et en ce sens une flagrante injustice.
C’est cette poussée de fièvre égalitariste qui rend les Français éternellement malheureux.
Car ils sont devenus comme ce petit bourgeois qui, dans une pièce de Jules Renard, vient de faire fortune après avoir passé sa vie à se plaindre de son infortune, est interpellé par un ami qui lui demande si il est enfin heureux, et répond par cette réplique: « Heureux ??? Pas complètement, tant qu’il y aura autour de moi, des gens qui sont plus heureux que moi !!! »
Mais ce peuple envieux, inconscient de son bonheur, englué dans un l’ état de narcose où l’on plongé des idéologues impénitents, n’est plus sensible à de tels discours. Habitué à tout attendre de l’Etat Providence, il a pris l’habitude de se préoccuper de « ce que la nation peut faire pour lui, plus que de ce qu’il peut faire pour la nation », pour paraphraser John Kenedy.
Sarkozy, qui paie le prix des nombreux errements de son début de mandat, est-il capable de remonter la pente et de tenir aux Français un langage de vérité s’appuyant sur les évidences énoncées ci-dessus ???
Est-il capable de remettre, au coeur du débat politique, les graves problèmes de société, que l’opposition socialiste actuelle s’efforce de masquer pour mieux les fuir ???
Problèmes d’identité d’un peuple usé par le matraquage et la flagellation, acculé à des repentances dont il ne comprend pas la justification, irrité par les conséquences d’une politique d’ immigration à courte vue, par les problèmes d’insécurité qui en résultent et les « fractures sociales » qui font fuir les populations autochtones du pays, les « sous-chiens » comme ils les appellent, qui abandonnent aux structures « tribales » des quartiers entiers où les Lois de la République ne sont plus respéctées, et où l’autorité de l’Etat est quotidiennement bafouée !!!
Les semaines qui viennent nous le diront.
Car celui qui se dresse comme son adversaire le plus arrogant a bien des faiblesses, lui aussi.
Certes, ses partisans se réjouissent de le voir « fendre l’armure ». Mais il va falloir le dépouiller complètement de cette armure afin qu’il apparaisse tel qu’il est et non tel qu’il se présente, masqué derrière un personnage entièrement fabriqué…..
Car, comment cet homme qui pendant 20 ans de députation n’a jamais produit le moindre projet de loi significatif, sauf à signer quelques projets d’amendements conjointement avec ses amis socialistes de l’opposition, ( en 2010 il a été classé à la 411eme place des députés les plus actifs) pourrait-il aujourd’hui faire les réformes nécessaires dont la France a besoin ???
Comment cet homme qui depuis 4 ans n’a pas réussi à rétablir les finances du petit département de la Corrèze, pourrait il, par miracle, rétablir en 5 ans celles de la France???
Comment cet homme, qui n’avait pu convaincre, son parti de voter OUI à la Constitution européenne et avait laissé se développer la dissidence fabusienne majoritaire, réussirait il à dialoguer avec l’Allemagne et avec les autres pays européens , et à gouverner avec Fabius comme Premier Ministre, sans soulever le scepticisme de nos partenaires ???
Comment cet homme qui durant 30 ans de carrière politique, n’a jamais occupé le moindre strapontin ministériel, mis à part le « Ministère de la Parole », n’a acquis aucune expérience gouvernementale, pourrait il assumer les lourdes responsabilités de Président, en période de crise et de tourmente planétaires ???
Comment cet homme,-qui n’est porteur d’aucune vision prospective sur une planète dont la transformation s’accélère, et transforme en ringard ce politicien dont le regard ne dépasse pas les frontières de la Corrèze -, pourrait-il piloter le paquebot France au milieu des icebergs de la mondialisation sans le condamner au destin d’un nouveau Titanic ???
Comment , l’homme des synthèses molles, pourrait il se transformer du jour au lendemain , en capitaine courage, déterminé, volontaire, combattant, conquérant ???
Les angles d’attaque ne manquent pas.
Et la fraction de l’opinion, que les sondages évaluent à 40% des Français, qui hésite encore à faire un choix, attend que le vrai débat s’engage, et souhaite qu’il ne soit pas réduit à un simple référendum « pour ou contre Sarkozy », mais soit un vrai débat de société, car c’est bien d’un choix de société qu’il s’agit.
Et non pas de penchants ou de répulsions affectives vis à vis de tel ou tel candidat.
Et dire qu’il y en a encore qui rèvent ,on n’a que ce l’on mérite,et demain et le surlendemain ce sera pareil,il n’y aura acun homme politique qui pendra les mesures nécessaires pour redresser ce pays,la seule chose que nous savons faire c’est matraquer les entreprises et créer des emplois de fonctionnaires,Je me demande malgré toutes les forfaitures du GENERAL,si son sosie, ne serait pas bon pour la FRANCE.
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Ah bon ??? Votre « anti-sarkozisme primaire » vous aveugle.
Parceque le « bilan »de la carrière politique de François Hollande vous impressionne ???Moi pas….
Je n’ai jamais été, et je ne suis toujours pas, un « partisan » de Sarkozy.Pour une raison simple, c’est qu’étant viscéralement allergique à tout ce qui ressemble de prés ou de loin au « culte marxiste d’une personnalité politique », je n’idolâtre personne, ni à droite ni à gauche. Par contre j’ai espéré qu’un vrai gouvernement de Droite, élu confortablement, ferait une vraie politique de Droite en rupture avec le radical-socialisme d’un Chirac que j’ai toujours considéré comme un « faux-cul » de la Droite.
Je n’ai jamais épargné le personnage de Sarkozy, lui reprochant tout le mal qu’il s’est donné pour ressembler à la caricature que ses opposants ont fait de lui.
Mais je suis par contre, pour une vraie politique réformiste de Droite, qui sorte la France de sa léthargie et les Français de leur assistanat et de leur passivité face à toutes les agressions qu’ils subissent,avec la complicité silencieuse de ceux qui sont devenus les complices objectifs d’une « anti-France ».Cette politique que Sarkozy aurait pu conduire, et qui me laisse sur un sentiment d’inachevé.
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Quand on ne peut défendre le bilan d’un sortant, la vieille recette consiste à s’en prendre à son adversaire.
Ca ne masquera pas le fait que, par exemple, M. Jean-François Copé, Secrétaire Général de l’UMP est encore plus mal classé que M. Hollande, coté Assemblée Nationale….On n’a donc pas le sentiment que sa brève expérience ministérielle lui ait servi à grand chose….
D’autre part si le matraquage qu’a subi son idole, pendant cinq ans a fini par “déstabiliser” ses plus chauds partisans, vous en avez bien fait parti puisque vous venez de nous resservir l’un de vos billets de ….2008 « Prémonition »….
Amusant !
jf.
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