Des bandes organisées de jeunes ont violemment perturbé la Techno-parade
LE MONDE | 25.09.09 | 14h20 • Mis à jour le 25.09.09 | 16h19
La fête a été gâchée. Samedi 19 septembre, la Techno-parade, rendez-vous des amateurs de musique électronique, a dû se disperser dans les rues de Paris une heure avant la fin prévue par les organisateurs. En queue du cortège qui a rassemblée 400 000 personnes, 100 000 selon la préfecture, des bandes de jeunes ont agressé les participants.Une grande discrétion a entouré ces incidents. Or, des policiers présents disent avoir été marqués par le caractère très organisé des violences commises.
En 2007 et en 2008, la Techno-parade, comme d’autres évènements festifs, avait déjà été la cible de bandes violentes. Cette fois, la police, tous services confondus, a procédé à 95 interpellations, soit quatre fois plus que l’année précédente. Mais surtout, les perturbateurs semblaient répondre à une tactique précise. « A partir du pont de Sully, des bandes organisées s’en sont pris aux gens, déplore Sophie Bernard, directrice de Technopole, l’association qui gère la manifestation. En accord avec la préfecture, nous avons donc pris la décision d’écourter. »
Parmi ces perturbateurs, beaucoup de jeunes Noirs portaient un signe distinctif, une casquette blanche, une capuche ou un vêtement de couleur blanche.
Ils sont visibles sur les vidéos amateurs qui circulent sur You Tube, récupérées et exploitées depuis par des sites d’extrême-droite. Ces images, prises notamment au pont de Sully, puis à partir des marches de l’Opéra Bastille, montrent des individus, souvent coiffés de casquettes blanches, s’immiscer violemment dans le cortège, frapper les participants et refluer au pas de course. Les rapports transmis à la hiérarchie policière n’insistent pas sur la présence d’un signe de reconnaissance entre agresseurs. Mais plusieurs policiers assurent avoir été confrontés à des jeunes qui agissaient en « groupes structurés, avec un chef qui désignait les objectifs ».
« Cette année, c’était flagrant, ils étaient par groupes de 30 ou 40 en formation serrée », témoigne Lionel Azoulay, responsable de la société Blocks qui assure la sécurité des chars de la Techno-parade depuis son origine, en 1998. Il était sur place avec ses 180 agents de sécurité porteurs de T-shirt orange, qui se sont parfois affrontés aux jeunes. « Certains criaient 9-3 ! 9-3 !, d’autres 9-4 !, 9-4 ! et ils ne se sont pas tapés entre eux », poursuit M. Azoulay.
Un fait divers passé inaperçu. Il est pourtant significatif.
Ainsi, Le Monde, pris flagrant délit de stigmatisation ???
Car ces jeunes auteurs d’incivilités, étaient-ils vraiment NOIRS ??? NOIRS NOIRS ??? En est-on certain ??? Car, semble-t-il, ils étaient vêtus de blanc pour tromper la vigilance des « observateurs »…..Et bien qu’issus des « banlieues défavorisées, les vêtements sont tous de bonne marque, Lacoste ou Burberry….
Habituellement, ce quotidien « de référence » utilise un vocabulaire mieux « choisi » pour désigner ces « présumés »petits voyous….En tout cas, on évite de les « stigmatiser » par la couleur de leur peau.
Pourtant, il semble que la Rédaction du journal ait pris le temps de la réflexion pour publier cet article, puisque ces faits se sont produits le 19 Septembre, et ne sont portés à la connaissance des fidèles lecteurs ( dont je suis !!!) que le 25 Septembre au soir.
On ne peut donc pas attribuer ces propos « discriminatoires » à une erreur de pigiste.
Les dérapages sémantiques se multiplient de façon préoccupante, ces derniers temps….