Lemonde.fr de ce soir rapporte la mésaventure d’un internaute – prénomé « Jules » dans l’article, pour préserver son anonymat – qui, (imprudemment selon moi !!!) a exposé dans un des réseaux sociaux qui prolifèrent actuellement, de nombreux détails sur sa vie privée, et notamment amoureuse, qui ont été repris dans un Journal qui ne s’est pas privé d’écorcher, dans ses commentaires ce pauvre Jules qui a dû galérer pour obtenir du Journal en question que son pédigree soit édulcoré pour en atténuer certaines « aspérités »…
On comprend mal, à l’heure actuelle, la contradiction qui existe entre la grande sensibilité de tout ces gens qui veulent se protéger contre le danger d’être fiché ( dans leur esprit cela veut dire « fliqué » ) et qui font appel à la CNIL à tout propos , quand ça n’est pas la CNIL qui s’auto-saisit sur les pretextes les plus divers( Cf. la récente intervention de la CNIL qui reproche à la RATP de faire figurer le nom des usagers sur le nouveau passe « Navigo », ce qui lui permettrait de savoir qui, quel jour et à quelle heure a pris le métro ), et le besoin d’étaler sur des sites hautement fréquentés, de croustillants détails sur leur vie privée.
L’article du Monde poursuit:
Cette mésaventure ( n.d.r. de « Jules » ) illustre la complexité de la galaxie Internet. « Le fait même d’entrer dans ce type de réseau, souligne M. Türk ( n.d.r. Patron de la CNIL ), revient à accepter de réduire son périmètre d’intimité. »
« Les nouvelles technologies favorisent la confusion des espaces publics et privés, renchérit Dominique Pécaud, sociologue à l’université de Nantes. D’un côté, on glisse vers une privatisation des espaces publics, via notamment la vidéosurveillance. De l’autre, on expose sa vie privée dans des espaces qui sont presque publics. On assiste à un recentrage sur l’individu, comme s’il devenait une institution. »
Se pose « une question fondamentale de nature psychologique et philosophique », selon M. Türk : « Qu’est-ce qui fait que les jeunes ont besoin d’exposer leur vie intime et d’apprendre tout de la vie d’inconnus ? Il y a là un étrange phénomène d’exhibitionnisme partagé et de narcissisme mutuel. »
La CNIL, indique-t-il, a été sollicitée il y a peu par une autre victime collatérale du Net : « Lors d’un entretien d’embauche, un jeune homme s’est vu présenter une photo de ses fesses. Ses employeurs potentiels l’avaient trouvée sur Internet. Cette image était la conséquence d’une soirée arrosée. Il n’a pas eu l’emploi. »
Les vingt-sept CNIL européennes souhaitent proposer « un certain nombre de garde-fous » avant la fin de l’année, afin de permettre aux adeptes du Web d’effacer leurs données dès qu’ils le souhaitent.
Article signé Yan Gauchard.
Il est clair que vu les dangers que courent ces fous d’ exhibitionnistes, il est urgent que la CNIL se préoccupe de les protéger contre leur propre folie…..
Glisser, dangereusement, même !!!
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Ping : Vie privée, vie publique : fusion sur les réseaux sociaux « Bertrand Dussauge
Merci, « camarade », pour l’info. La correction est faite.Mais comme d’hab. ça ne change rien sur le fond !!!!
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