Coupeurs de têtes…


La lecture, que je viens de terminer, d’un livre acheté par hasard, parcequ’il figurait en évidence au rayon d’une librairie parisienne, me replonge dans des souvenirs enfouis, de l’époque où j’étais encore lycéen.

Mes parents m’avaient « mis en pension », pour des raisons qui m’échappent encore, dans un Lycée dont le Proviseur, Mr Battistelli, était réputé pour sa sévérité. Situé sur les hauteurs d’Ager , à Ben Aknoun qui deviendra plus tard la première grande cité universitaire d’Algérie, ce Lycée à l’architecture austère, – c’était un ancien monastère -, a laissé dans mes souvenirs des traces profondes, car on n’oublie pas les années,-entre 11 et 16 ans-, où l’on se « construit » un personnage qui deviendra plus tard, peut-être, « une personnalité ».

Souvent puni, en raison de mon tempérament contestataire et un tant soit peu chahuteur, j’ai passé les dimanches entiers où j’étais « collé », entre le stade de foot où j’allais tâter du ballon rond, et la bibliothèque superbe où les oeuvres de Jacques London, cotoyaient celles de la comtesse de Ségur, de Jean-Jacques Rousseau et celles de Voltaire pour lequel j’avais un penchant remarqué par mes professeurs de lettres dont certains m’infligèrent mes premières humiliations. 

Mais les livres qui me passionnaient le plus autour de l’âge de 15 ans, sont ceux qui traitaient de la révolution française. Je ne suis jamais parvenu, nonobstant tout le mal que pouvaient se donner à l’époque, les Instituteurs « hussards » chevronnés de la République, où les Professeurs d’Histoire émerveillés de l’oeuvre immense d’émancipation accomplie par les Révolutionnaires, à me convaincre de la nécessité de faire couler autant de sang pour changer le cours de l’Histoire.

Toutes ces exécutions capitales, ces têtes coupées et sanguinolantes que le bourreau exhibait en les tenant par la chevelure à un public qui venait assister à cette boucherie dans un climat d’hystérie collective, me donnaient la nausée. J’avais donc du mal, lors des « interrogations écrites » à me situer (déjà ?) dans la ligne du « politiquement correct » de l’époque, et mes notes s’en ressentaient.

Alors, quel rapport entre ces souvenirs lointains et la lecture de l’ouvrage que j’ai évoquée au début de cette page ????

Ce sera l’objet de ma prochaine note sur ce blog qui entame une nouvelle vie.

 

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