Coupeurs de têtes (suite)…


J’achève donc, la lecture d’un livre de Christophe Donner, « Un Roi sans lendemain », Paris, Grasset, 2007.

Ce livre écrit dans un style quelque peu décousu, nous replonge dans l’athmosphère de la Révolution française (j’ai respecté la majuscule), à la veille de l’exécution de Louis XVI, de Marie Antoinette, et de l’incarcération du Dauphin, à travers le destin de Jacques-René Hébert, journaliste de province dont l’ambition sans borne et « les convictions » l’amèneront à jouer un rôle majeur au cours de cette période sanglante de notre Histoire.

Ce personnage, après avoir lancé en 1790 « le Père Duchesne », journal des révolutionnaires radicaux, participa activement à la chute de la monarchie dans le rôle d’accusateur public qu’il s’était attribué.

Son opposition aux Girondins le conduira en prison dont il sortira avec la complicité de la Commune insurrectionnelle.

S’étant attaqué à Robespierre, dont il dénonçait la modération et la « mollesse » (!!!) , celui ci finira par « avoir sa peau » et par le faire arrêter et guillotiner. La Révolution française , c’est une suite d’histoires de guillotineurs guillotinés …..

Mais auparavant, il aura pris la tête de la campagne contre Marie Antoinette, et il n’est certainement pas étranger à la condamnation à mort de la Reine, et à celle de l’incarcération du Dauphin.

Selon l’auteur de l’ouvrage cité, il a même veillé personnellement aux conditions de cette incarcération, particulièrement inhumaines, qui ont conduit l’enfant aux portes de la mort, dans l’indifférence générale.

Quelle est la relation entre mon billet précédent et celui ci ????

Jeune lycéen, j’avais pris cet enfant en pitié et ne comprenais pas que l’on puisse lui faire subir un tel sort , au nom des « idéaux de la Révolution ».

Si cela s’était produit à notre époque, on imagine le déferlement de protestations médiatisées, auxquelles une telle aberration aurait donné lieu. Il suffit de songer au « fonds de commerce » que constitue pour la presse, la situation d’Ingrid Béthancourt, retenue, elle aussi dans des conditions inhumaines, comme otage par d’autres « forces révolutionnaires »….

Cet épisode de notre Histoire avait donné lieu , en classe, à une discussion animée par un professeur avec lequel j’avais peu d’atomes crochus, discussion au cours de laquelle je m’étais élevé, avec une vivacité excessive, sans doute, contre sa présentation des faits. Cela m’avait valu un Dimanche de colle, précisément, le jour de mon anniversaire de 15 ans….

Il y a des anniversaires qu’on oublie. Mais il sufit de refermer un livre pour que des souvenirs enfouis remontent à la surface….

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