Ni lui ni elle… mais alors qui ?
« Le Monde », quotidien favori d’une intelligentsia « à la française », gourmande de tout ce qui peut animer des débats intellectuels fumeux, ouvre ce jour, à travers un article dont on trouvera ci-après quelques extraits savoureux, un dossier qui passionnera le microcosme intellectuel : existe-t-il la possibilité ( non pas d’une île mais..) de reconnaître d’autres sexes que le sexe masculin et le sexe féminin ???
Certes l’interrogation restait ouverte, depuis qu’un de nos plus brillants spécimen de la classe intellectuelle de la Rive Gauche parisienne avait évoqué dans un ouvrage resté célèbre le roman du « troisième sexe ».
Mais dans l’article évoqué ci-dessus , nos éminents observateurs des mésaventures de la condition humaine vont beaucoup plus loin.
Extrait : »Qu’est-ce qu’un homme, qu’est-ce qu’une femme ? Au-delà de la prise en charge médicale, la question de fond que posent ces troubles de « l’identité sexuelle reste peu débattue en France. L’excellente enquête sur l’« intersexuation » que vient de publier le journaliste indépendant « Julien Picquart, Ni homme ni femme, n’en prend que plus d’intérêt. Pour la première fois, une quinzaine de personnes y racontent leur « quotidien, leur parcours, les traitements qu’ils ont reçus, leur vie sentimentale et sexuelle. Leurs pathologies sont différentes, leur âge, leur « contexte familial et social également. Mais leurs questions sont toujours les mêmes. Quelle importance doit-on accorder aux organes « génitaux ? N’y a-t-il vraiment que deux sexes ? Jusqu’à quel point peut-on décider de son devenir, au-delà de ce qui nous détermine ?
« Pour tous, la plus grande souffrance provient du silence, du non-dit », affirme Julien Picquart. Utopiste revendiqué, il veut croire qu’« une « autre approche des variations du développement sexuel est possible, via une autre conception du sexe et du genre, une autre définition de « l’humanité ».
« Accepter sereinement de ne pas cantonner l’être humain à un sexe ou à un autre, cela reviendrait à étendre un peu plus le champ des « possibles. Celui, donc, de notre liberté. Au-delà du masculin, du féminin. » ( Fin de citation ).
